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Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 20-28.
Mots clés : Traumatisme, Psychopathologie, Délinquance, Violence, Stress, Souffrance psychique, Suicide, Vulnérabilité, Jeune enfant, Adolescent
Les rencontres annuelles de la clinique réunissent les psychologues et psychiatres de la Protection judiciaire de la jeunesse à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (enpjj). Organisée par Janique Lepage et Mael Virat , la 5e session de cet événement souhaitait mettre en réflexion les liens entre traumatisme et délinquance. La conférence réalisée dans ce cadre par Frédérique Warembourg (tout comme celle d’Aurore Gougain, p. 29) trouve naturellement toute sa place dans ce numéro de notre revue Les Cahiers dynamiques. Nous la remercions de bien avoir voulu nous la faire partager, en partie, grâce à cet article qui en extrait l’essentiel.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 97-107.
Mots clés : Traumatisme, Adolescent, Violence, Violence conjugale, Homicide, Souffrance psychique, Psychologie du développement, Maltraitance, Deuil, Féminicide
À partir d’un cas clinique, cette contribution se propose de discuter des effets désorganisateurs et (ré)organisateurs du trauma que peut constituer le meurtre d’un parent dans un contexte de violence conjugale au moment de l’adolescence. Dans ce texte, l’auteure nous explique comment, dans cette situation, le travail de parole a permis à une jeune femme de se confronter aux figures de la violence primitivement subie et à leurs agirs souvent répétés pour s’en libérer, non par effacement (répression), mais par affranchissement de la pensée.
Quand les enfants sont exposés à des pratiques sexuelles troublées (exposition précoce à la pornographie, à une sexualité adulte banalisée), ils sont susceptibles de devenir eux-mêmes victimes ou auteurs d’agissements sexuels violents. Dans le cadre des prises en charge d’auteurs d’infractions sexuelles, qui ont parfois été eux-mêmes victimes, certains professionnels peuvent se sentir démunis ou mal à l’aise… Au-delà du traitement judiciaire, ce numéro a pour ambition d’ouvrir la réflexion sur les violences intrafamiliales, l’inceste, le statut de victime et plus largement l’éducation à la sexualité.
Comment se garder de tout jugement de valeur et dépasser l’appréhension ? Nommer l’impensable et favoriser les partenariats permet de prévenir la récidive et d’aider ces jeunes à se reconstruire tout d’abord et de vivre une sexualité librement consentie de part et d’autre et ce, en pleine conscience.
La question des violences a toujours été au centre des travaux de Pascal Roman.
il a publié une série d’articles cliniques, exercé et enseigné, d’abord à Paris, puis pendant quinze ans à Lyon et maintenant depuis douze ans en Suisse, à Lausanne.
Dans ses thématiques, à la fois du point de vue de la clinique et de celui de la recherche, il a d’abord travaillé dans le champ de la Protection de l’enfance, et puis plus particulièrement le sujet de la violence des adolescents, et encore plus précisément des violences sexuelles des adolescents. En particulier, à partir d’une pratique de psychologue à la Protection judiciaire de la jeunesse (pjj), dans un service de milieu ouvert à Villefranche-sur-Saône, puis grâce à un financement pjj pour réaliser ce qui a été la première recherche clinique consacrée aux adolescents auteurs des violences sexuelles, menée entre 2005 et 2008. Pascal Roman a également été expert judiciaire pendant une dizaine d’années en France, auprès de la cour d’appel de Lyon. Nous pouvons aussi ajouter qu’à cette pratique clinique, directe, auprès des adolescents, il possède une expérience de supervision d’équipes éducatives, le plus souvent dans des foyers d’adolescents, où la question de la violence est bien sûr présente, et en milieu carcéral.
À partir d’une pratique clinique en prison, Stéphanie Germani trouve manifeste qu’une augmentation de la violence chez des adolescents apparaisse. En se posant cette question : « Est-ce que les limites et les interdits font toujours barrage aux déchaînements des pulsions ? »
Son article a pour objectif de rendre compte des crises transgressives en témoignant du vécu psychique de cette jeunesse en manque de repères. Au-delà des arguments cliniques (histoire d’enfant souvent traumatique ou carencée), elle avance des éléments sociaux qui ne sont pas à minimiser : « Notre société contemporaine se régule avec de nouvelles règles et de nouvelles jouissances, et elles ne sont pas des moindres sur la résonance des troubles adolescents. »
D'’une observation faite en 2008 alors qu’il était éducateur en milieu ouvert, Olivier Chevrier a tiré cet article. Particulièrement intéressant du point de vue de la genèse des difficultés d’un adolescent, ce texte laisse entrevoir l’importance de la généalogie et de la question du secret de famille dans l’émergence de la délinquance ; au point où certains auteurs parlent du crime comme d’une « maladie de traces ».