La balle aux prisonniers est un jeu qui est souvent plébiscité par des enfants en situation de handicap lors de séances d'éducation physique et sportive. En quoi ce jeu favorise-t-il la participation des enfants en situation de handicap?

Au fil de plus de 50 ans, Deligny a travaillé avec des enfants et des jeunes en marge, avec ce qui fut appelé à partir du début des années 1940 l’enfance inadaptée. C’était à chaque fois ce qu’il appelait des « tentatives ». Ce texte interroge la tentative de prise en charge d’enfants autistes mutiques que Deligny a développée à partir de la fin des années 1960 en France, et en particulier l’usage d’outils artistiques dans cette expérimentation.

Utilisant une approche ethnographique, cet article aborde la question de la participation ludique des enfants en situation en mettant en exergue qu’une non-participation peut révéler deux réalités différentes et doit être pensée dans un continuum qui va d’une non-participation à une participation.

Approche ethnographique, cette recherche s’intéresse aux relations que l'enfant en situation de handicap peut avoir dans le jeu avec les autres enfants. Les dispositifs institutionnels mis en place pour favoriser leur intégration/leur inclusion ne sont pas sans incidence sur les professionnels de l'animation et sur leur approche du "handicap". Ainsi, lors d'observations au sein d'un centre de loisirs, nous avons pu remarquer le rôle indéniable que pouvait avoir l'animateur sur la participation ludique de l'enfant en situation de handicap.

Michel travaillait depuis plus de 20 ans dans un établissement d'Aide par le travail, lorsque les professionnels ont commencé à me parler de sa fatigue et de la nécessité d'envisager une réorientation. Je n'avais pas envie que les choses changent. Je souhaitais que mon fils continue à vivre une vie dans laquelle il avait ses amis, son travail, ses habitudes. Je savais bien évidemment que lui et moi vieillissions, mais je ne pouvais pas envisager qu'une nouvelle fois, tout allait être à recommencer à propos de son parcours. Je me suis sentie seule, abandonnée de tous, et l'inquiétude pour l'avenir m'a submergée. Un travailleur social m'a encouragée à poser des mots sur cette étape si douloureuse en écrivant, et a proposé de questionner mon fils sur ce qu'il avait à dire.