Article de Jean Marc Glenat
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 47-59.
Mots clés : Corps, Appartenance sociale, Représentation sociale, Croyance, Religion, Culture, Société, Norme, Identité
Pour l’auteur, le poil, ce modeste cuticule, serait une figure de l’obscène. Lorsque le poil parait, il sème du trouble, il effraie, dégoute ou fascine. Omniprésent dans l’imaginaire, il occupe une place de choix dans l’univers poétique ou spirituel. Tantôt exhibé, tantôt caché il est à l’image de la corporéité contemporaine : l’objet d’une autodétermination, pour l’individu d’aujourd’hui, dans les usages et dans la mise en scène de son corps. Le travail social, pour qui le corps est un des premiers lieux de l’action, est confronté parfois à bas bruit, parfois de manière plus tonitruante à cette gestion de l’affirmation identitaire dans laquelle le poil devient un signifiant, un étendard ou un symptôme.
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