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Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. I-XIII.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Norme, Société, Représentation sociale, Appartenance sociale, Groupe d'appartenance
Des règles rigides, imposées par d’autres et quasiment immuables sont des stéréotypes des normes. Bien que nous soyons spontanément enclins à imiter les autres, nous évoquerons qu’un besoin d’appartenance incite l’individu à suivre des normes. Pour autant outre la finalité d’un besoin d’appartenance, nous discuterons de leur usage comme moyen pour changer nos attitudes ou nos comportements, qu’ils soient signes d’émancipation ou d’aliénation.
Article de Jean Brice Pascal, Delphine Scotto di Vettimo
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 51-65.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Travail, Harcèlement moral, Agressivité, Sociologie, Société, Évolution, Culture
Une sorte d’épidémie de l’agressivité et du harcèlement semble régner au travail. Cependant, Freud a dressé un constat double : le travail est le meilleur moyen de réparer notre détresse subjective et l’agressivité est constitutive de notre psychisme. Comment se détacher d’une pensée affective difficilement objectivable pour envisager que le discours du harcèlement est une manifestation de notre temps, révélant un délitement du groupe ?
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 91-103.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Innovation sociale, Management, Gestion, Travail social, Vocabulaire
L’hypothèse d’un nouvel ordre linguistique dans le travail social est à l’origine de cet article qui s’intéresse à des mots synonymes de modernité. Ainsi est-il question d’investissement, une notion psychanalytique que Freud avait emprunté à l’économie, aujourd’hui de retour dans le champ de l’économie et de la gestion. Il est aussi question d’impact et d’un langage aux accents anglo-saxons qui dépolitise la question sociale en usant d’une rhétorique, à la fois écologique et managériale.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 72-90.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Communication, Linguistique, Sémiologie, Action sociale, Travail social
À partir d’une brève mise au point concernant les termes utilisés pour désigner certaines pratiques discursives paraissant spécifiques au champ de l’action sociale, cet article s’efforce de rendre compte d’une partie des évolutions de la scénarisation communicationnelle des associations, des professionnels et de la technostructure décisionnelle, des années 1980 à nos jours. A cet effet, sur un mode descriptif quelque peu mâtiné d’humour, il s’appuie sur des exemples issus de différentes études (sérieuses) réalisées par l’auteur durant cette période.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 61-71.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Compétence, Rencontre, Libéralisme, Politique, Relation, Idéologie, Valeur
L’offensive idéologique néo-libérale apparue dans les années 1980 a imposé la pensée gestionnaire de l’entreprise privée à des secteurs de la société qui en étaient légitimement protégés : social, culture, éducation, santé, etc. Résister à cette privatisation suppose d’en contester le langage positif qui déguise cette domination, et préserver la dimension sensible de la relation à l’autre.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 45-59.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Communication, Parole, Pouvoir, Symbole, Pensée
L’analyse rigoureuse de la doxa montre qu’on ne saurait réduire le langage à un moyen de communication sans l’amputer de ses aspects les plus essentiels. Le langage humain déborde la parole verbale, le corps lui-même s’exprimant dans un langage plus ou moins conscient ; à l’inverse du présupposé techniciste, on ne peut séparer abstraitement la pensée et le langage ; enfin le langage n’est pas un objet extérieur au sujet parlant, présupposé à partir duquel est construit le concept d’outil. Il reste qu’en suivant le schéma techniciste, la communication est assimilée à un moyen neutre de transmission de l’information. Or la communication renvoie à des fins socialement intéressées et les mots ne sont pas réductibles à des informations neutres. La thèse dominante occulte que l’essentiel du langage réside dans le pouvoir d’affecter l’autre et de se laisser affecter par lui. Dans ses manifestations les plus ordinaires, le langage est une potestas, un pouvoir de transformation des pensées.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 32-43.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Concept, Sens, Formation, Travail social
Ce texte tente de montrer que le concept est fondateur de la pensée critique. Dans le monde de la formation des travailleurs sociaux, si la lecture des concepts est ambiguë, il y a un risque de créer une forme de schizophrénie chez les apprenants.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. 119-132.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Temps, Philosophie, Mémoire, Norme, Vie quotidienne, Canguilhem (Georges)
Le temps renvoie, dans sa plus simple définition, au fait que les choses passent. C’est à la fois parce que nous sommes conscients de notre propre existence et de celle des objets qui nous entourent, et parce que nous pouvons nous souvenir de ce que nous ne percevons plus au moment présent, que nous est donné intuitivement le temps : les notions de passé, de présent et d’avenir. Notre représentation ordinaire du temps est linéaire : nous pensons l’existence comme une succession chronologique d’évènements. Cette représentation de l’existence dans le temps présente cependant certains paradoxes, manifestes dans cette formule usuelle : « Tu n’as pas changé. Qu’est-ce que tu deviens ? ». Nous proposons de nous intéresser à ce paradoxe inhérent à notre rapport subjectif au temps, dans une approche croisée entre biologie, psychanalyse et philosophie.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 66, juin 2019, pp. 101-110.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Désir, Réel, Imaginaire, Norme, Adaptation
L’imaginaire est souvent désigné comme une fonction secondaire, substitut permettant de fuir les exigences de la réalité ; nous le reconnaissons fréquemment comme ce qui insiste au-delà de la raison, source d’une « mésadaptation » proprement humaine. A contre-sens de ces représentations, nous proposerons d’appréhender l’imaginaire comme capacité d’adaptation, capital le plus essentiel à l’orientation de nos pensées et comportements « en réalité ».