Un ouvrage récent "Les Origines du populisme : enquête sur un schisme social" vient éclairer les raisons du vote populiste, Issu d'une enquête menée par le CEVIPOF, il montre les relations entre ce vote et la perte de confiance non seulement envers les dirigeants mais aussi envers "les autres", Et à l'origine de ce constat, il pointe la régression de la citoyenneté dans notre pays, Cette conviction a toujours été défendue par Le JAS, qui en s'appuyant sur les travaux de l'Odas et l'expérience de ses plus proches partenaires (voir le Cahier des réseaux) souhaite valoriser dans ce numéro quelques nouvelles pistes d'action.

De tout temps, l'école républicaine a eu le souci de développer le sens civique et l'esprit critique des enfants. Mais cette aspiration est aujourd’hui confrontée à de dures réalités issues de la détérioration du contexte économique et social, sans omettre de mentionner l'évolution de la structure familiale. Les enseignants ne peuvent plus faire face seuls à la désocialisation des enfants, à la précarisation de certaines familles, à la perte des repères collectifs et sociaux. C'est pourquoi, depuis plusieurs années, on s'efforce de compléter l'enseignement d'activités éducatives aptes à transmettre les valeurs du bien commun. Mais si l'on veut aller encore plus loin pour faire de l'école un véritable laboratoire de l'engagement civique et du vivre ensemble, encore fait-il savoir en faire un espace de plus en plus ouvert sur son environnement.

A la veille des élections présidentielles, on espérait qu'un débat sur l'engagement citoyen se développerait en réponse à la nécessité de retrouver un élan collectif. Or, bien qu'il s'agisse d'une attente profonde de nos concitoyens, cette question n'est abordée que marginalement dans les programmes politiques. C'est d’autant plus regrettable que les acteurs locaux s'investissent de plus en plus dans cette direction. C'est ce que montre l'initiative prise dans le Pas-de-Calais pour co-construire une démarche collective de reconquête des valeurs républicaines, mais aussi l'agglomération de Mulhouse où se poursuivent avec succès les Journées citoyennes.

Christel Prado est présidente de l'UNAPEI et animatrice du comité d'Entente des Associations Représentatives de Personnes Handicapées. Elle nous présente les enjeux des premières Assises nationales Handicap et citoyenneté organisées par Le Jas et le comité d'entente.

Ils auraient pu être plusieurs centaines mais la salle offerte par le Sénat ne permettait d'en accueillir que 200 pour cette première Rencontre organisée par l'Odas avec les maires et les élus locaux autour de la journée citoyenne, le 16 mars dernier. Car depuis son lancement en 2008 à Berrwiller, l'initiative de son maire, Fabien Jordan, ne cesse de faire des émules et irrigue progressivement tout le territoire : plus de 500 communes dans 77 départements. Pour ceux qui en douteraient encore, témoignages de ces acteurs pour qui cette journée représente aujourd'hui un moyen aussi simple qu'efficace de faire grandir ensemble notre société.