Article de Emilie Pain
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 195-212.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Autisme, Musicothérapie, Relation soignant-soigné, IME, Recherche, Hypothèse, Espace transitionnel, Jeu, Topique freudienne, Corps, Oralité, Son
Cet article vise à penser le vibratoire à partir d’une expérience clinique issue d’ateliers à médiation thérapeutique violoncelle auprès d’un adolescent avec autisme. Après une introduction exposant la démarche de recherche clinique et le questionnement princeps, le dispositif thérapeutique et la méthodologie de recherche seront précisés. La présentation d’une vignette clinique autour du jeu avec le médium violoncelle permettra de détailler comment le phénomène vibratoire peut s’appréhender dans la relation thérapeutique. L’auteure s’attache ensuite à proposer une conceptualisation du vibratoire en en analysant les éléments processuels spécifiques. A travers cette définition conceptuelle l’auteure vise une mise en perspective des enjeux de la symbolisation dans une clinique singulière et tout particulièrement de la créativité chez des sujets gravement empêchés dans leurs relations avec le monde. La visée de cette démarche conceptuelle est de mettre en évidence les liens entre des expériences sensibles du sujet avec le monde-environnement et des processus psychiques tels que la symbolisation.
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Article de Rémy Reyre
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 197-211.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Corps, Adolescent, Autisme, Toucher, Thérapie corporelle, Épidémie, Psychanalyse, Anxiété, Abandon
Comme Anzieu a pu le déclarer (1974, p. 195), notre société contemporaine chercherait à supplanter le corps. Elle ferait à ce titre de l’impensé sexuel une préoccupation désuète, pour finalement le remplacer par celui du corps. Toutefois, à force de vouloir se dégager de ce corps devenu embarrassant et encombrant, il referait retour par une demande impérieuse de concrétude. La crise sanitaire viendrait témoigner de cet état de fait, dans le nécessaire temps de l’impact traumatique.
L’auteur propose de revenir sur une présentation de la position qu’occupe le corps dans la théorie et la méthodologie psychanalytique. Il tentera également de clarifier son statut épistémologique. Enfin, il illustrera ses hypothèses par le récit d’une thérapie auprès d’un adolescent autiste, qui a pu s’engager dans un processus transférentiel par la médiation du toucher-thérapeutique.
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Article de Charlotte Ullmo, Bérangère Rousselot Pailley
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 51-57.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Développement sensoriel, Geste, Esthétique, Concept, Rapport, Corps, Objet, Tustin (Frances), Vinci (Léonard de)
En rendant hommage à la pensée et l’œuvre de Frances Tustin, cet article a pour but de penser la corporéité de l’enfant autiste en termes de mouvement et d’esthétisme. En reprenant la notion de mouvement perpétuel tel que Léonard De Vinci l’a expérimenté, on cherchera à illustrer ce concept à travers l’observation de l’enfant autiste, de son rapport au corps, à l’autre et aux objets. La perpétuité du mouvement dans lequel sont pris le sujet autiste et son thérapeute confond parfois les différentes personnes et ressentis. Le partage de l’esthétisme vécu et la fascination du mouvement mis à l’œuvre dans les stéréotypies de l’enfant permettent alors d’ouvrir sur un terrain de rencontre possible.
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Article de Armelle Le Barral
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 239-250.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Acquisition du langage, Corps, Thérapeute
Le langage s’inscrit dans le corporel. Les patients autistes, sensibles à l’attention du thérapeute à leur langage corporel, vont développer des expressions métaphoriques sur leur vécu corporel et sur la relation. De la mise en lien par des commentaires, au récit, le thérapeute introduit progressivement une narrativité dans sa relation avec son patient autiste. Cette narrativité du thérapeute soutient l’émergence de celle du patient depuis un langage corporel préverbal jusqu’au langage verbal. Elle relance la narrativité parentale souvent mise à mal par la sidération provoquée dans l’entourage de l’enfant par la symptomatologie autistique. Les émergences du langage verbal s’accompagnent d’utilisation d’appuis tant que la sécurité de base n’est pas acquise.
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