Documentation sociale

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L'aide sociale urgente des CPAS : un "régime d'exception"

Article de Ricardo Cherenti, Romain Leconte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 112, septembre 2022, pp. 18-19.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Urgence sociale, Outil, Aide sociale, BELGIQUE

Reposant sur un régime d’exception à la collégialité qui régit normalement les décisions des CPAS, l’aide sociale urgente est un outil essentiel pour permettre de venir en aide sans délai à des personnes dont la situation ne peut attendre la prochaine réunion du Conseil de l’Action Sociale. Dans un contexte où l’urgence pèse de plus en plus sur les CPAS, elle n’est cependant pas sans risques, tant aux niveaux politique et fonctionnel que de la pertinence des actions menées. Ricardo Cherenti, à partir de son CPAS mais aussi d’autres CPAS qu’il a interrogés, nous livre ses analyses sur la question.

Vulnérabilités & avancée en âge

Article de Stéphane Adam, Manon Marquet

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 104, juillet-septembre 2020, pp. 5-81.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Représentation sociale, Isolement, Vieillissement, Espérance de vie, Accès aux soins, Inégalité, Pauvreté, Établissement pour personnes âgées, Coût, Santé mentale, Maladie d'Alzheimer, Autonomie, Vulnérabilité, Maltraitance, Immigré, Femme, Prison, BELGIQUE

L’avancée en âge s’accompagne inévitablement d’incapacités, de fragilités physiques et parfois mentales, de dépendances. Certains sont cependant plus vulnérables que d’autres face au vieillissement en raison de leur parcours de vie ou de facteurs variés et parfois combinés tels que la pauvreté, le handicap, les troubles psychiques, l’isolement, l’incarcération, l’immigration…

Au sommaire de ce numéro vous trouverz les articles suivants :
- Représentations de la vieillesse et soin pour les personnes âgées dans nos sociétés actuelles - Stéphane ADAM, Manon MARQUET et Pierre MISSOTTEN.
- Les ressorts sociaux de l’isolement et de la solitude au grand âge - Arnaud CAMPÉON.
- Inégalités de santé & vieillissement - Anouck BILLIET et Annick VANDENHOOFT.
- Combien de personnes âgées sont confrontées à la pauvreté en Belgique ? - Service de lutte contre la pauvreté.
- Lever les freins financiers à l’accès aux maisons de repos. Focale sur l’aide et l’accompagnement du CPAS de Charleroi - Anita GANCWAJCK et Pascale FILBICHE (interview).
- Les maisons de repos doivent-elles disparaître ? - Jean-Marc ROMBEAUX.
- L’accueil des publics dits " autonomes " (O et A) en maison de repos, une question en débat - Sylvie CARBONNELLE.
- Le vieillissement des personnes porteuses d’une déficience intellectuelle- Cindy LECOQ.
- La " Bonne étoile ", un service résidentiel pour personnes déficientes mentales vieillissantes - Emmanuelle ARTISSON.
- Quels soins de santé mentale pour les personnes âgées ? - Karin RONDIA.
- Accompagner les personnes âgées atteintes d’une maladie type Alzheimer, une aventure... - Valentine CHARLOT.
- Pour te protégér, je te maltraite... Les effets du confinement sur le quotidien de personnes âgées vulnérables (et leurs familles) - Thierry DARNAUD.
- Respect Seniors, de la vulnérabilité à la maltraitance- Pascale BROCHÉ.
- Les violences et les négligences sexuelles envers les aînés, une réalité méconnue - Adina Cismaru INESCU.
- Personnes âgées immigrées : accès aux services d’aide et de soins - Yvonne SIMEONE.
- Vieillir au féminin pluriel. Parcours de femmes immigrées vieillissant en France - Julie LEBLANC.
- Le défis de la vieillesse en prison. Punir et prendre soin - Caroline TOURAUT.

Comment se dessinent les fins d'accompagnement

Article de Claudine Hourcadet, Alexia Serré, Justine Vleminckx, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 103, avril-juin 2020, pp. 5-81.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement social, Relation d'aide, Intervention sociale, Analyse de la pratique, Autonomie, Toxicomanie, Prostitution, Santé mentale, Attachement, Famille d'accueil, Adolescent

Dans l’état social actif, les fins d’accompagnement sont presque systématiquement programmées, elles font partie d’un processus vu en étapes, construit par paliers, amenant la personne présentant des difficultés et des manques, à acquérir progressivement des compétences et des capacités qui, in fine et idéalement, devraient lui permettre de quitter son statut de bénéficiaire et retrouver une pleine autonomie !

Dans la réalité, les fins d’accompagnement s’inscrivent bel et bien dans une temporalité déterminée, certes éventuellement aménageable, mais elles ne vont pas nécessairement de soi, ni pour les personnes aidées, ni pour les professionnels. De même, elles n’aboutissent pas toujours aux objectifs définis. Certaines peuvent surprendre positivement et correspondre à un réel envol, une autonomie plus affirmée, mais d’autres peuvent se solder par des échecs, des abandons, des retours à la case départ, créant des questionnements et parfois des sentiments d’inachevé, de crainte, de culpabilité, ... surtout quand les personnes se volatilisent vers un ailleurs inconnu et une possible errance.

Cependant, ce qui caractérise particulièrement ces fins, est certainement qu’elles n’en sont pas ou rarement ! Ainsi, bien souvent, elles ouvrent plutôt sur de nouveaux commencements : une nouvelle prise en charge, une nouvelle structure, un nouvel encadrement, plus léger ou mieux adapté, et parfois, un nouveau départ dans un lieu de vie à soi, avec la mise en place de services en satellites.

On retrouve ici, sinon l’idée de paliers, celle de continuité où les fins méritent d’être préparées car elles font partie intégrante du processus ; voire même d’être pensées dès le départ, en même temps que les objectifs qui, eux-mêmes, évolueront tout au long. Cette préparation passe par des moments d’écoute, d’échanges et de parler vrai avec la personne mais aussi par une attention portée à la façon de faire lien avec elle puisqu’il faudra inévitablement le défaire... Elle nécessite aussi de la part des équipes des réunions, des supervisions, des rencontres avec l’entourage, les tiers, les éventuels mandants, et aussi des adaptations, de l’imagination, du réseautage pour créer des pistes et des alliances pour l’après. Enfin, quand le moment approche, la pratique du tuilage permettra, si l’on en prend soin, d’assurer au mieux la passation, le relais et de réduire le risque que la personne, traînant déjà parfois dans son parcours nombre de ruptures et d’abandons, ne se sente (une nouvelle fois) « lâchée ».

Ces fins, qui veillent à la continuité et peuvent paraître sans fin, travaillent sur le front de la prévention, tendant à éviter aux personnes les plus fragilisées, les rechutes, les enlisements et les tombées à pic dans des situations de plus en plus complexes et dégradées. Elles viennent questionner ainsi le sens et les finalités autonomistes du travail social contemporain, soumis à des logiques managériales et gestionnaires où la segmentation du temps sert l’évaluation. A moins que, prises sous un autre angle, elles n’interrogent nos capacités à oser la rupture ou tout au moins le lâcher-prise.

Lutter contre les violences conjugales. Bien comprendre pour mieux agir

Article de Josiane Coruzzi, Emmanuelle Mélan, Patrizia Romito, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 101, octobre-décembre 2019, pp. 5-88.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Violence, Violence conjugale, Victime, Séparation, Enfant, Père, Justice, Criminalité, BELGIQUE

En Belgique, au moins 100 femmes ont été tuées par leur (ex-)compagnon depuis 2017. Ces féminicides, qui aujourd'hui font l'objet d'une forte médiatisation, sont la partie la plus visible d'une problématique sociétale de grande ampleur. En effet, des dizaines de milliers de femmes sont chaque années victimes de coups, de viols, de menaces, de harcèlement, d'humiliations et d'autres formes de violence de la part de leur (ex-)partenaires.
Pour traiter cette thématique, l'Observatoire est parti d'un colloque international organisé par Solidarité femmes en ocvtobre 2019. Axé sur le violences conjugales post-séparation, celui-ci voulait attirer l'attention sur le fait que la fin du couple ne met pas nécessairement un terme à la violence et peut même l'exacerber; nombre de féminicides sont d'ailleurs perpétrés après la séparation.
Dans ce dossier, vous retrouverez les analyses de plusieurs des intervenants de ce colloque. Démontrant le continuum des violences conjugales au-delà de la séparation, ceux-ci expliquent les stratégies mises en place par les auteurs pour garder leur emprise sur leur ex-partenaires, la manière dont ils utilisent à cette fin leur droit de parent et instrumentalisent leurs enfants; enfin, ils pointent les idéologies, les valeurs, voire les mythes, tel celui du syndrome d'aliénation parnetale, qui persistent et continuent à inlfuer sur les représentations de nombres d'acteurs gravitent autour de ces situations : services psychosiciaux, justice, police,...

La confiance au coeur du travail social

Article de Brigitte Bouquet, David Puaud, Delphine T'serstevens, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 94, mars 2018, 2-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Confiance, Relation d'aide, Relation travailleur social-usager

"Confiance". Quel travailleur social n’a jamais énoncé ce mot, brandi ce concept, pour décrire sa pratique et en particulier la relation d’aide avec ses bénéficiaires? Mais si, dans les champs du social, tout le monde s’accorde à reconnaître son importance, on constate que, passées les généralités, on peine à la penser, la définir, à en préciser le contenu comme d’en cerner les contours. Que signifie-t- elle? Comment se construit-elle? Quels sont ses enjeux? Ses formes? Ses limites et ses obstacles?
L’idée de ce dossier a été motivée par ce double constat : évidence d’une part, et flou de l’autre.
Une attention particulière est portée sur les pratiques de la confiance dans la dynamique relationnelle qui s’engage entre l’intervenant et l’usager, tout en explorant d’autres dimensions, d’autres directions, souvent interdépendantes : confiance avec les proches des personnes aidées, confiance en soi, confiance en l’avenir, confiance entre membres d’une même équipe ou entre services, confiance de la part des pouvoirs subsidiants ou de la direction envers les professionnels...
Nous verrons aussi que la confiance ne va pas de soi, qu’elle doit se construire, s’auto-nourrir, être réciproque, mais également qu’elle est, dans nos sociétés en proie à des peurs multiples, attaquée, fragilisée par un climat de méfiance, de suspicion, qui gangrène peu à peu la société jusque dans le cœur des gens.
Dans un contexte marqué par la crise économique, les attentats ou encore la "question" migratoire, les mesures qui expriment et renforcent cette méfiance se multiplient et impactent la solidarité, l’action sociale et la relation d’aide en particulier : coupes budgétaires, réduction du temps passé auprès des bénéficiaires, "rationalisation" du travail social, contrôle accru des allocataires sociaux, nouvelles exceptions au secret professionnel...
Mais, sur le terrain, de nombreux travailleurs sociaux, soucieux de l’éthique et des valeurs de leur métier, résistent et ils pratiquent, maintiennent et développent au quotidien des approches, des manières, des "arts" de faire qui favorisent la création, l’entretien et les vertus de cette confiance. En rappelant, numéro après numéro, le rôle essentiel des travailleurs sociaux, l’Observatoire espère lui-même apporter sa petite pierre à l’édifice, redonner un peu de confiance et de reconnaissance à ces acteurs trop souvent ignorés, pour ne pas dire dénigrés...

L'autonomie en tension

Article de Christian Bergeron, France Defrenne, Christophe Bartholome, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 88, juillet-septembre 2016, pp. 5-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Soin, Handicap, Majeur protégé, Personne âgée, Accompagnement social, Logement, Insertion sociale, Travailleur social, VULNERABILITE, EMPOWERMENT

En ces temps de crise, les politiques sociales tendent à faire rimer autonomie avec activation, contractualisation et responsabilisation, la transformant en une injonction qui n’est pas sans paradoxes... L’autonomie demeure néanmoins un idéal émancipatoire qui occupe une place centrale dans les pratiques psycho-médico-sociales, animant des professionnels soucieux de faire avec l’usager plutôt qu’à sa place, de le rendre acteur et de l’aider à s’émanciper.
L’autonomie semble aujourd’hui érigée comme un idéal performant à atteindre, une forme de liberté suprême, garante sinon de bonheur, de la joie de ne dépendre de personne. Comme si dépendre des autres, de l’autre, était devenu insupportable. C’est là sans doute une conséquence d’une société qui pousse chacun plus avant dans l’individualisme.
Pourtant, l’autonomie n’a pas toujours eu ce relent de chacun pour soi, elle a d’abord été émancipation : du patriarcat, du conservatisme, de la raideur, de l’autoritarisme patronal, universitaire, parental...
Dans les politiques sociales, l’autonomie a pareillement été comme une révolution pour changer les règles, cesser de voir de haut celui qui d’en bas demandait de l’aide. Elle s’est donné comme objectifs sous-jacents de faire "avec" plutôt que "pour", d’apprendre, d’expliquer, d’accompagner, de solliciter l’avis, de solliciter la participation, de susciter la motivation, l’adhésion...
Cette vision de l’autonomie où la personne est acteur, sujet, et l’intervenant, relais, facilitateur, accompagnateur, est toujours présente et prégnante dans tous les secteurs du social. Et on la retrouve d’ailleurs dans de nombreux textes, décrets, règlements, principes de dispositifs et référentiels pédagogiques. Mais, aujourd’hui, la crise installant une pénurie des moyens réclamant sans cesse des économies, des restrictions, amène des politiques sociales d’un autre ton, surtout quand y est liée une allocation. L’autonomie rime désormais aussi, et non sans paradoxes, avec activation, responsabilisation, contractualisation.
Ce que nous voulions relever de la place d’observateurs que nous occupons est que, tout d’abord, qu’on le veuille ou non, l’autonomie occupe une place importante dans les pratiques. Ensuite qu’il existe à son égard une extrême diversité de significations, interprétations, connotations. Il s’ensuit ainsi une cacophonie où tout le monde a l’impression de parler de la même chose et qu’au fond, il n’en est rien. Inévitablement, cela génère des tensions dans l’équipe, entre les équipes, dans la conscience professionnelle de chacun, dans le rapport à la hiérarchie et aux politiques publiques. De toute évidence, ce flou mérite qu’on s’y arrête...

La médiation animale comme espace intermédiaire de partenariat avec des animaux

Article de Véronique Servais

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 85, octobre-décembre 2015, pp. 5-9.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médiation, Animal, Communication, Soin, Anthropologie

Dans l'histoire des "zoothérapies", l'un des enjeux a été de distinguer ce qui relève du champ thérapeutique à proprement parler de ce qui relève plutôt d'activités récréatives ou de soutien. Nombreuses sont les associations qui ont vu se développer en leur sein des controverses, parfois houleuses et acerbes, à ce sujet. Nous proposons ici d'envisager l’introduction d'animaux dans un dispositif d'aide ou de soin comme une pratique de médiation au sens fort du terme, qui permet de créer ce que Winnicott appelait un espace intermédiaire, dans lequel des effets thérapeutiques peuvent survenir.

Focus sur la médiation équine

Article de Jessie Ansorge Jeunier

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 85, octobre-décembre 2015, pp. 48-52.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médiation, Animal, Psychiatrie infantile, Personne handicapée, Rééducation

Largement diffusés par les médias depuis quelques années, les dispositifs de «médiation équine» regroupent un ensemble de pratiques anciennes néanmoins peu étudiées et évaluées par le milieu médical et scientifique.
Ce focus, en partie basé sur un travail de thèse de trois années passées sur le terrain, a pour objectif de mieux connaître ces dispositifs tels qu’ils sont élaborés en France et de mieux cerner leurs indications ainsi que l’apport spécifique du cheval par rapport à d’autres types de médiations animales.

Etre hippothérapeute et explorer le lien entre l'humain et le cheval

Article de Patrick Guilmot

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 85, octobre-décembre 2015, pp. 44-47.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médiation, Animal, Pratique professionnelle

Être en lien fait partie des besoins fondamentaux de l’homme et la rencontre avec l’animal est un excellent moyen pour travailler sur ce besoin qui peut avoir été malmené, oublié. L’hippothérapie crée cette rencontre particulière avec le cheval et elle peut être appliquée à une large diversité de troubles psychologiques. Elle peut aussi être utile dans le cadre de rééducation fonctionnelle par la mise à cheval et le travail sur les postures. Depuis 2015 l’UCL propose un certificat d’université en hippothérapie. Celui-ci met en évidence les compétences transversales à toute forme d’hippothérapie, partant des multiples expériences existantes, afin d’établir les fondements sur lesquels la pratique professionnelle pourra se développer.

La zoothérapie, un espace relationnel créatif et naturel

Article de Daphné Stadnik

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 85, octobre-décembre 2015, pp. 31-32.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médiation, Animal, Trouble du comportement, Autisme, Personne âgée, Jeune

La zoothérapie est une modalité d’intervention bénéficiant de la rencontre avec l’animal pour susciter un changement auprès de personnes en difficulté. L’expérience du Centre Izis, unique en Belgique par la variété des animaux et du public accueilli et par la nouveauté de son approche, est présentée dans cet article.