Le service de santé mentale de Virton, dont le PO est la Province de Luxembourg, est ouvert depuis 2008. Il propose des consultations psychologiques, sociales et pédopsychiatriques. Les patients présentent diverses souffrances : deuils difficiles, dépression, troubles du comportement, automutilations, tentatives de suicide, décrochage scolaire, troubles psychiatriques graves… Au fur et à mesure des suivis et des années, l’équipe a fait le constat que derrière ces symptômes se cachaient très souvent des antécédents de violences sexuelles, tues, enfouies, et elle a décidé de mettre en place, pour travailler cette problématique, des groupes thérapeutiques en complémentarité aux suivis individuels. Ces groupes permettent de libérer du silence, de la honte, de la culpabilité, et de renouer des liens.

Depuis toujours, le collectif fait partie de l’ADN de la maison médicale de Saint-Léonard. L’équipe est pluridisciplinaire, travaille constamment ensemble, que ce soit pour assurer la meilleure prise en charge des patients ou la gestion (autogestion) de la structure. S’inscrivant dans une démarche de santé communautaire, la recherche de l’implication des patients, la valorisation de leurs compétences et de leurs capacités à se prendre en main sont au centre des préoccupations. Enfin, soucieuse de créer des synergies, la maison médicale cultive aussi le collectif en tissant des liens avec les associations sur son territoire.

Dans cet article sont présentées les approches communautaires en santé mentale, qui constituent des voies de changement, tant individuel que collectif, complémentaires aux pratiques cliniques habituelles des services de santé mentale. Elles permettent la création d’espaces collectifs où des situations singulières peuvent être partagées entre pairs et où des solutions collectives tentent d’émerger pour faire face à ces difficultés.

L’éducateur spécialisé est un professionnel qui exerce dans une multitude de secteurs, notamment dans celui de la santé mentale où il est de plus en plus présent. Son rôle, sa place et sa plus-value dans une équipe psychiatrique n’ont cependant pas toujours été bien reconnus, et aujourd’hui encore, il doit parfois batailler pour se faire voir et comprendre. En illustrant le travail de l’éducateur au sein du Centre hospitalier psychiatrique Chêne aux Haies, cet article vise ainsi à mettre en mots sa pratique afin de la rendre plus visible et mieux comprise.

Fort de son expertise de terrain grandissante en matière d’accueil de jeunes particulièrement « cabossés » dont les problématiques s’inscrivent à la croisée de différents secteurs comme le monde du handicap, de la santé mentale, de la psychiatrie et de l’aide à la jeunesse, le Foyer de Roucourt (Hainaut) a lancé en 2022 le projet « La Cour Carrée ». Il vise à répondre adéquatement et durant un temps bref clairement circonscrit aux besoins de ces jeunes en « situation complexe » en vue de favoriser leur remobilisation et la mise sur pied d’un projet de vie susceptible de s’inscrire sur le moyen ou long terme. Focus sur ce dispositif innovant.

Tous les acteurs de terrain du secteur de la santé mentale, du handicap et de l’aide à la jeunesse constatent qu’ils sont confrontés à des jeunes aux profils complexes qui combinent des problèmes de santé mentale, des troubles sévères du comportement liés ou non à une déficience intellectuelle et pour lesquels la famille est en grande difficulté pour répondre à leurs besoins. En souffrance aiguë, ces jeunes sont souvent qualifiés d’« incasables » tant leur place s’avère compliquée à trouver au sein de l’offre classique d’aide et de soins.
De nouvelles réponses sont donc à inventer pour garantir à ces jeunes des conditions d’hébergement, d’accueil, d’éducation et de soins adaptés à leurs besoins. Celles-ci doivent être intersectorielles et permettre une plus grande fluidité d’intervention afin de garantir une place centrale au jeune sans le stigmatiser. C’est pour répondre à cette nécessité d’accompagnement spécifique qu’a été mis sur pied le dispositif « Jeune Avant Tout ».

Service résidentiel général (SRG, secteur de l’Aide à la jeunesse), Service résidentiel pour jeunes (SRJ, secteur AViQ) ou centre hospitalier (secteur Santé) sont fréquemment confrontés à des jeunes qui mettent à mal leur institution et pour lesquels il est urgent que le système s’adapte. La littérature spécialisée est unanime sur ce point : le travail en réseau intersectoriel est indispensable afin d’apporter à ces jeunes en grande souffrance, appelés de manière peu adéquate « incasables », une réponse durable qui fasse sens. C’est dans cette optique que trois SRG ont mis sur pied dans le Brabant wallon l’outil En Terre-1-Connue.

Le modèle de réinsertion IPS (Individual Placement and Support) a été créé initialement pour les personnes souffrant de troubles mentaux sévères qui ne parvenaient pas à retrouver un emploi. L’article revient sur l’origine et les principes du modèle IPS avant d’expliquer la façon dont ce programme est mis en place depuis 2018 par l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI). D’ici deux ans et demi, ce programme pourrait devenir pérenne en Belgique. Nous ferons part également des différents types d’évaluations dont ce programme fait actuellement l’objet, avant d’envisager les perspectives du programme.

De nombreux usagers souffrant d’une problématique en santé mentale comparent le chemin menant au travail à un véritable parcours du combattant. Tels des apprentis funambules, ils se retrouvent au bord du précipice, taraudés entre l’envie d’intégrer le marché professionnel et les angoisses qui instillent un doute et créent de l’incertitude. Par manque d’équipements, d’entraînement ou d’accompagnement, beaucoup se sentent incapables de franchir ce gouffre. Le projet Activation vient en réponse à ces difficultés. Faire appel à un job coach, appelé « agent d’activation », c’est un peu comme permettre à l’équilibriste de s’équiper d’un balancier.

Depuis près de 20 ans, suite à une initiative fédérale, le Centre Hospitalier Régional Sambre et Meuse - site Meuse, à Namur, dispose d’une Unité de Crise. Celle-ci prend en charge des personnes en état de crise qui présentent – ou non – des difficultés liées aux substances. À travers cet article, découvrez cette unité d’hospitalisation qui place l’humain au centre de ses préoccupations.