Documentation sociale

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L'AVIQ, un maillon pour accompagner les jeunes "incasables"

Article de Lara Kotlar

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 115, juillet 2023, pp. 41-42.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Incasable, Projet de vie, Handicap, Dispositif, AVIQ, Belgique

On les appelle des jeunes « incasables ». Au fond, ce ne sont pas eux qui ne sont pas « casables », c’est la société, le maillage institutionnel existant qui, seul, n’est pas en mesure de leur offrir un lieu d’accueil, une prise en charge et un accompagnement qui répondent adéquatement à leurs besoins. En raison de leur situation complexe, ces jeunes, abîmés par la vie, se trouvent à la croisée des secteurs. Pour les accompagner et leur permettre de construire leur projet de vie, il faut les placer au cœur d’un dispositif qui regroupe les acteurs et partenaires qui sont en mesure, chacun à leur échelle et selon leurs compétences, d’apporter leur pierre à l’édifice. En effet, les solutions sont à construire et la solidité de l’édifice n’est jamais garantie. L’AVIQ est un des maillons de ce dispositif qui ne peut agir de manière isolée.

La Cour carrée, une "transition" porteuse de sens au service de l'observation, de la remobilisation et de la réorientation d'adolescents en rupture de parcours

Article de Claude Berte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 115, juillet 2023, pp. 34-40.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Incasable, Handicap, Santé mentale, Foyer d'hébergement, La Cour carrée, Belgique

Fort de son expertise de terrain grandissante en matière d’accueil de jeunes particulièrement « cabossés » dont les problématiques s’inscrivent à la croisée de différents secteurs comme le monde du handicap, de la santé mentale, de la psychiatrie et de l’aide à la jeunesse, le Foyer de Roucourt (Hainaut) a lancé en 2022 le projet « La Cour Carrée ». Il vise à répondre adéquatement et durant un temps bref clairement circonscrit aux besoins de ces jeunes en « situation complexe » en vue de favoriser leur remobilisation et la mise sur pied d’un projet de vie susceptible de s’inscrire sur le moyen ou long terme. Focus sur ce dispositif innovant.

Le service "L'Entre-Temps" une logique de dispositf d'accompagnement des jeunes en situation complexe et en rupture de liens sociaux

Article de Marie Rose Kadjo

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 111, juillet 2022, pp. 39-43.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social, Réseau, Santé mentale, Accompagnement, Jeune, Handicap, Rupture, Belgique

Créé en 2004 l'Entre-Temps est un service à la croisée des secteurs dont la prise en charge se veut résolument transversale. Il propose une structure d'appui aux jeunes se situant à l'intersection de diverses compétences : l'aide à la jeunesse, le secteur du handicap et la santé mentale. Pour éviter que le passage d'un secteur à l'autre ne se vive comme une rupture brutale, le service sert de lien pour assurer la continuité du suivi de l'usager avec son réseau. En tant que tiers médiateur, son rôle consiste à soutenir le jeune, sa famille et les institutions concernées en mettant en place une collaboration forte avec ceux-ci.

Handicap et numérique : les multiples fractures

Article de Véronique Lespinet Najib

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 110, avril 2022, pp. 21-24.

Mots clés : Technologie numérique, Vie quotidienne, Vulnérabilité, Inégalité, Exclusion sociale, Handicap, Accessibilité, BELGIQUE

L'accessibilité numérique est un enjeu majeur pour une société inclusive et égalitaire à l'heure où nos activités, nos relations, notre communication et nos environnements sont plus que jamais traversées par les technologies. Aujourd'hui, cependant, les chances d'accès aux multiples outils numériques sont loin d'être équitables. Les inégalités sociales se creusent et le risque d'exclusion des publics plus vulnérables augmente. Les personnes présentant une déficiences (physique, sensorielle, cognitive etc..) sont particulièrement mises à mal et font face à de nombreuses contraintes, notamment dans le cadre de processus informationnels et communicationnels. Quels sont ces risques et ces enejux? Quelles solutions peuvent être mises en place ? Ques leviers d'inclusion numérique pour les personnes en situation de handicap?

L'autonomie en tension

Article de Christian Bergeron, France Defrenne, Christophe Bartholome, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 88, juillet-septembre 2016, pp. 5-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Soin, Handicap, Majeur protégé, Personne âgée, Accompagnement social, Logement, Insertion sociale, Travailleur social, VULNERABILITE, EMPOWERMENT

En ces temps de crise, les politiques sociales tendent à faire rimer autonomie avec activation, contractualisation et responsabilisation, la transformant en une injonction qui n’est pas sans paradoxes... L’autonomie demeure néanmoins un idéal émancipatoire qui occupe une place centrale dans les pratiques psycho-médico-sociales, animant des professionnels soucieux de faire avec l’usager plutôt qu’à sa place, de le rendre acteur et de l’aider à s’émanciper.
L’autonomie semble aujourd’hui érigée comme un idéal performant à atteindre, une forme de liberté suprême, garante sinon de bonheur, de la joie de ne dépendre de personne. Comme si dépendre des autres, de l’autre, était devenu insupportable. C’est là sans doute une conséquence d’une société qui pousse chacun plus avant dans l’individualisme.
Pourtant, l’autonomie n’a pas toujours eu ce relent de chacun pour soi, elle a d’abord été émancipation : du patriarcat, du conservatisme, de la raideur, de l’autoritarisme patronal, universitaire, parental...
Dans les politiques sociales, l’autonomie a pareillement été comme une révolution pour changer les règles, cesser de voir de haut celui qui d’en bas demandait de l’aide. Elle s’est donné comme objectifs sous-jacents de faire "avec" plutôt que "pour", d’apprendre, d’expliquer, d’accompagner, de solliciter l’avis, de solliciter la participation, de susciter la motivation, l’adhésion...
Cette vision de l’autonomie où la personne est acteur, sujet, et l’intervenant, relais, facilitateur, accompagnateur, est toujours présente et prégnante dans tous les secteurs du social. Et on la retrouve d’ailleurs dans de nombreux textes, décrets, règlements, principes de dispositifs et référentiels pédagogiques. Mais, aujourd’hui, la crise installant une pénurie des moyens réclamant sans cesse des économies, des restrictions, amène des politiques sociales d’un autre ton, surtout quand y est liée une allocation. L’autonomie rime désormais aussi, et non sans paradoxes, avec activation, responsabilisation, contractualisation.
Ce que nous voulions relever de la place d’observateurs que nous occupons est que, tout d’abord, qu’on le veuille ou non, l’autonomie occupe une place importante dans les pratiques. Ensuite qu’il existe à son égard une extrême diversité de significations, interprétations, connotations. Il s’ensuit ainsi une cacophonie où tout le monde a l’impression de parler de la même chose et qu’au fond, il n’en est rien. Inévitablement, cela génère des tensions dans l’équipe, entre les équipes, dans la conscience professionnelle de chacun, dans le rapport à la hiérarchie et aux politiques publiques. De toute évidence, ce flou mérite qu’on s’y arrête...