Documentation sociale

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Service d'Insertion Sociale : réapprendre demain, ensemble

Article de Audrey Bertier, Alice Halbart, Frédéric Svendsen

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 118, janvier-mars 2024, pp. 43-47.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion sociale, Accompagnement social, Isolement, Précarité, Café, Participation, Usager, Amon Nos Hôtes, Belgique

Les services d’insertion sociale combinent avec finesse l’accompagnement social collectif et individuel. Ils maintiennent en continu un équilibre subtil entre la mise en place d’ateliers significatifs, fédérateurs et vecteurs de plaisir, et la réalité quotidienne de participants dont le parcours est jalonné de solitude et de détresses diverses. Voilà le défi que relèvent chaque jour Alice et Audrey, intervenantes sociales à Amon Nos Hôtes (Sans-Logis – SIS).

Insertion socioprofessionnelle en CPAS : quelques clés de lecture

Article de Marie Castaigne, Sandrine Xhauflaire

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 113, janvier 2023, pp. 34-38.

Mots clés : Travail-Emploi, Insertion professionnelle, Formation, Emploi, Adulte en difficulté, Dispositif d'insertion, Insertion sociale, Belgique

L’insertion socioprofessionnelle est depuis toujours une mission des CPAS, qui accompagnent un public malmené par des expériences de vie diverses, et cette mission s’est encore renforcée au cours des deux dernières décennies. Les leviers d’insertion mobilisés par les CPAS sont multiples et adaptés aux caractéristiques du public. Sans prétendre à l’exhaustivité, il s’agit ici de passer en revue les principaux outils que les CPAS mettent en œuvre pour insérer socialement ou professionnellement.

Le Relais Logement du CPAS de Liège face à la problématique du mal-logement

Article de Sandrine Dubray, Geoffrey François

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 108, juillet-août-septembre 2021, pp. 41-47.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Insertion sociale, Accompagnement, Hébergement, Exclusion sociale, Logement insalubre, Belgique, Liège

Créé en 1998, le Relais logement du CPAS de Liège a reçu pour mission première l’hébergement et l’accompagnement dans des logements de transit et d’insertion de ménages en grandes difficultés de logement. Au fil du temps, son champ d’action s’est cependant élargi, avec notamment le développement d’ateliers de recherche de logement à destination d’un plus large public et le contrôle de la qualité d’habitations dans une optique de lutte contre l’insalubrité, l’insécurité, le mal-logement. Pour mener à bien ses missions, le Relais s’appuie sur une équipe composée d’une dizaine de travailleurs aux compétences complémentaires : une majorité de travailleurs sociaux (pour la plupart éducateurs de formation), mais aussi des agents administratifs et un agent technique.

Housing First : comment innover en matière d'accompagnement en logement ?

Article de Kathelyne Vande Kerckhove, Marion Lorge

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 108, juillet-août-septembre 2021, pp. 37-40.

Mots clés : Territoire-Logement, Accompagnement, Logement, SDF, Insertion sociale, Housing First, Belgique

Le modèle Housing First, dès son arrivée en Belgique, a révolutionné les pratiques d’accompagnement pour un public très éloigné du logement, via une équipe pluridisciplinaire, tout-terrain, et un processus d’insertion bouleversé. Housing First fait le pari qu’un accompagnement intensif et adapté pourra permettre de lutter contre le sans-abrisme chronique, là où peu de solutions étaient envisagées.

L'accompagnement en logement comme fondation essentielle de la réinsertion des personnes sans-abri

Article de Marjorie Lelubre

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 108, juillet-août-septembre 2021, pp. 28-32.

Mots clés : Territoire-Logement, Accompagnement, Logement, SDF, Insertion sociale, Urgence, Prévention, Hébergement, Belgique

Cet article a pour objet de situer les dispositifs d’accompagnement en logement dans la prise en charge du sans-abrisme, longuement dominée par le paradigme de l’urgence. Alors que les solutions d’hébergement, à court ou à moyen terme, sont insuffisantes face à une demande grandissante et que le marché locatif n’a jamais été autant sous pression, le logement (accompagné) peut-il s’imposer en tant qu’outil principal de lutte contre le sans-abrisme ?

L'accroche

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 93, octobre-décembre 2017, pp. 4-69.

Mots clés : Lien social-Précarité, Non-recours, Accès aux droits, Pauvreté, SDF, Santé mentale, Accès aux soins, Accompagnement social, Précarité, Addiction, Femme, Mineur isolé étranger, Insertion sociale, Alphabétisation

Comment accrocher les personnes aux dispositifs d’aide qui leur sont destinés? Comment les amener à être preneuses, participantes, impliquées? Par quelles voies les emmener dans la dynamique de changement qui pourra améliorer leur situation, les sortir de leur isolement, leur redonner une dignité et une place dans la société?

De nombreuses structures sont confrontées de manière récurrente à la difficulté de faire venir les personnes, de les faire participer, adhérer au processus - à moins qu’elles n’y soient contraintes - et elles déplorent également les abandons et les absences répétées. Cette problématique, au cœur du travail social, interpelle et invite à s’interroger. En premier lieu, sur ce qui fait obstacle du côté des publics-cibles. Les raisons semblent multiples et mêlées. Les personnes peuvent être dans le déni de leurs problèmes, être animées par la honte, avoir d’autres priorités, craindre un nouvel échec, subir des pressions de leur entourage ou même ignorer que ces aides et services existent et qu’elles y ont droit,...

En second lieu, l’interrogation appelle à la remise en question des pratiques d’approche, d’accroche, d’ancrage... Ainsi, face à ces publics "en rupture", des services, des travailleurs sociaux ont développé d’autres manières de faire, d’autres méthodologies. Elles visent à aller-vers, à prendre en compte les besoins immédiats, à s’appuyer sur tous les ressorts mobilisables, sur toutes les compétences, à rassurer, à valoriser, à faire preuve de souplesse, de patience, de créativité... Mais surtout elles investissent dans le plus accrocheur et le plus fondamental, le lien!

Au-delà, le décrochage questionne notre société qui est de plus en plus excluante et notre système d’aide qui crée des ruptures là où il pense mettre de la solidarité. Les personnes en besoin sont parfois dans la méfiance, voire la défiance à l’égard de ceux qui prétendent vouloir les aider ; et certaines, comme le démontre l’article de Philippe Warin qui clôture ce dossier, finissent par être dans la non-demande, par lassitude, par épuisement ; voire par choix, quand elles estiment que ce qui leur est proposé ne fait pas sens pour elles, semble injuste ou déséquilibré.

L'autonomie en tension

Article de Christian Bergeron, France Defrenne, Christophe Bartholome, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 88, juillet-septembre 2016, pp. 5-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Soin, Handicap, Majeur protégé, Personne âgée, Accompagnement social, Logement, Insertion sociale, Travailleur social, VULNERABILITE, EMPOWERMENT

En ces temps de crise, les politiques sociales tendent à faire rimer autonomie avec activation, contractualisation et responsabilisation, la transformant en une injonction qui n’est pas sans paradoxes... L’autonomie demeure néanmoins un idéal émancipatoire qui occupe une place centrale dans les pratiques psycho-médico-sociales, animant des professionnels soucieux de faire avec l’usager plutôt qu’à sa place, de le rendre acteur et de l’aider à s’émanciper.
L’autonomie semble aujourd’hui érigée comme un idéal performant à atteindre, une forme de liberté suprême, garante sinon de bonheur, de la joie de ne dépendre de personne. Comme si dépendre des autres, de l’autre, était devenu insupportable. C’est là sans doute une conséquence d’une société qui pousse chacun plus avant dans l’individualisme.
Pourtant, l’autonomie n’a pas toujours eu ce relent de chacun pour soi, elle a d’abord été émancipation : du patriarcat, du conservatisme, de la raideur, de l’autoritarisme patronal, universitaire, parental...
Dans les politiques sociales, l’autonomie a pareillement été comme une révolution pour changer les règles, cesser de voir de haut celui qui d’en bas demandait de l’aide. Elle s’est donné comme objectifs sous-jacents de faire "avec" plutôt que "pour", d’apprendre, d’expliquer, d’accompagner, de solliciter l’avis, de solliciter la participation, de susciter la motivation, l’adhésion...
Cette vision de l’autonomie où la personne est acteur, sujet, et l’intervenant, relais, facilitateur, accompagnateur, est toujours présente et prégnante dans tous les secteurs du social. Et on la retrouve d’ailleurs dans de nombreux textes, décrets, règlements, principes de dispositifs et référentiels pédagogiques. Mais, aujourd’hui, la crise installant une pénurie des moyens réclamant sans cesse des économies, des restrictions, amène des politiques sociales d’un autre ton, surtout quand y est liée une allocation. L’autonomie rime désormais aussi, et non sans paradoxes, avec activation, responsabilisation, contractualisation.
Ce que nous voulions relever de la place d’observateurs que nous occupons est que, tout d’abord, qu’on le veuille ou non, l’autonomie occupe une place importante dans les pratiques. Ensuite qu’il existe à son égard une extrême diversité de significations, interprétations, connotations. Il s’ensuit ainsi une cacophonie où tout le monde a l’impression de parler de la même chose et qu’au fond, il n’en est rien. Inévitablement, cela génère des tensions dans l’équipe, entre les équipes, dans la conscience professionnelle de chacun, dans le rapport à la hiérarchie et aux politiques publiques. De toute évidence, ce flou mérite qu’on s’y arrête...