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L'occultation de la violence sexuelle envers les personnes âgées : une manifestation d'âgisme ?

Article de Adina Cismaru Inescu, Bastien Hahaut, Nicolas Berg, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 91-100.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Viol, Abus sexuel, Âge, Stéréotype, Traumatisme

Cet article interroge le regard que portent nos sociétés sur les violences sexuelles subies par les personnes âgées, en explorant l’âgisme comme facteur qui peut expliquer la perception actuelle entourant la sexualité et les violences sexuelles envers elles. Bien que la violence sexuelle soit une thématique largement étudiée, sur le plan international, peu de recherches se concentrent sur les personnes âgées. Suivant les différentes perspectives et disciplines, leur prévalence à l’encontre des personnes âgées varie entre 0,9 et 15 %. À l’instar des populations plus jeunes, les personnes âgées ayant subi des violences sexuelles sont également plus à risques de subir une victimisation secondaire si elles ne sont pas crues lors de leur témoignage. La victimisation secondaire consiste à revivre le traumatisme par un événement lié ou non au traumatisme initial. Les professionnels de la santé ne sont pas formés pour accueillir, détecter et orienter leurs patients âgés, victimes de violences sexuelles. Cet article se termine en proposant quelques pistes de réflexion quant au modèle de société dans laquelle nous aimerions vivre et vieillir.

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L'âge et la fragilité dans l'accès aux soins : oncogériatrie et Covid-19

Article de Clément Desbruyères

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 183-197.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Hôpital, Accès aux soins, Gériatrie, Cancer, Âge, Vulnérabilité, Méthode qualitative, Confinement

S’appuyant sur une démarche inductive et une méthodologie qualitative, cet article vise à questionner le poids du critère d’âge dans les décisions de soins lors de l’épidémie de Covid-19 en France. Pour cela, nous nous saisissons des pratiques « ordinaires » de tri des malades dans le champ de l’oncogériatrie pour éclairer celles observées et débattues durant la crise sanitaire. Au cœur des orientations politiques en santé et des pratiques de soin, le critère d’âge chronologique, jugé trop discriminant et peu pertinent pour aiguiller les décisions thérapeutiques, fait l’objet d’une relative mise à distance. Il reste toutefois intégré au processus de catégorisation des individus malades via l’évaluation de leur « fragilité », processus censé guider les médecins vers des décisions plus « justes ». Cette catégorisation des malades selon leur fragilité confère alors au critère d’âge un statut complexe et ambigu, imprégnant plus ou moins directement la priorisation des soins

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L'inclusion des vieux : un processus naturel ? Conditions, usages et freins

Article de Colette Eynard

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 85-98.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Personne âgée, Habitat, Logement, Âge, Norme sociale, Groupe, Exclusion sociale, Politique sociale, Approche historique

La notion d’inclusion est apparue depuis le début des années 2000 dans le discours sur la vieillesse et se concrétise désormais avec l’émergence d’un certain nombre de projets, notamment des projets d’habitat. Je me propose d’examiner comment la répartition des individus selon leur tranche d’âge et d’autres facteurs comme la proximité de cet âge de la vie avec celui de la mort ont contribué à faire évoluer nos représentations, avec un risque d’exclusion de cette population. Malgré une réflexion portée par la gérontologie sociale, affirmant la primauté des personnes plutôt que celle de l’âge, l’affirmation de la vieillesse comme facteur de développement économique et une vision médico-centrée du dernier âge de la vie peuvent faire craindre que la vieillesse n’apparaisse comme un monde à part, alors que les besoins humains fondamentaux traversent tous les âges de la vie. Je tenterai à partir de mes expériences de consultante en gérontologie d’identifier les éléments, actuels ou futurs, propres à faire évoluer les pratiques et les regards. La notion d’inclusion devrait dorénavant se décliner systématiquement dans tous les aspects de notre société afin qu’elle ne reste pas un simple discours mais qu’elle se concrétise dans les faits

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Dimension sociétale du phénomène Jeanne Calment : mythe moderne ?

Article de Michel Allard

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 43, n° 166, décembre 2021, pp. 27-40.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Âge, Mythe, Entretien, Classe d'âge

Nous postulons que Jeanne Calment constitue un mythe moderne vecteur de nombreux stéréotypes comme l’allongement de l’espérance de vie, la concrétisation effective et personnalisée d’un changement de paradigme, la consécration du standard français comme modèle de longévité (spécialement féminin). La construction de la célébrité n’a été possible qu’en raison de circonstances très particulières : la durée du règne de la doyenne de l’humanité, la validation très solide de son âge, la concordance entre la « vraie » Jeanne Calment et le personnage que les médias ont créé et entretenu. Cet article propose de revenir sur la genèse de ce mythe moderne

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La survie des centenaires belges face à la pandémie du Covid-19

Article de Michel Poulain, Anne Herm

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 43, n° 166, décembre 2021, pp. 185-200.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Crise, Mortalité, Âge, Classe d'âge, Belgique

La pandémie liée au COVID-19 est la plus meurtrière qu’ait connue l’Europe depuis celle de la grippe espagnole en 1918. La Belgique a été particulièrement touchée par le virus puisqu’elle affichait le taux d’incidence le plus élevé à l’échelle mondiale pendant toute l’année 2020 avec plus de 20.000 décès attribués au COVID-19. Sur la base de données fournies par STATBEL et SCIENSANO, nous proposons une analyse de la surmortalité pendant les dix premiers dix mois de la pandémie du 1er mars au 31 décembre 2020, par comparaison aux années précédentes. Cette analyse montre que ce sont les plus âgés (85+) qui sont les plus touchés par la pandémie. Néanmoins, cette surmortalité diminue pour les personnes très âgées et semble s’estomper pour les centenaires. Il n’y a guère de différence selon le sexe tandis que l’impact négatif souvent mis en exergue de la résidence en maison de repos doit être relativisé. À ce jour, il n’existe pas d’explication qui puisse rendre compte de la meilleure survie des centenaires face au COVID-19. Nous en sommes réduits à émettre des hypothèses qui touchent aux effets de sélection au cours de leur vie séculaire, aux conditions de vie aux bas âges, à l’époque de la fin de la Grande Guerre ou encore, de façon plus spéculative, à l’exposition au virus de la grippe espagnole en 1918

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