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Le symbolique et sa place dans le développement de l’enfant

Article de Jean Pierre Benoit

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 99, mars 2024, pp. 35-45.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Symbolique, Psychanalyse, Langage, Psychisme, Psychologie du développement, Enfant, Psychothérapie, Communication

La notion de symbolique tient une place fondamentale dans la théorie psychanalytique. C’est dans ses premières études consacrées à l’hystérie que Freud repérait la signification symbolique des symptômes. Ses travaux sur le rêve, puis sur les lapsus, ont montré par quel jeu les représentations de la chaîne symbolique inconsciente pouvaient se substituer les unes aux autres pour masquer le désir et cacher les conflits. La parole et le langage sont alors devenus la voie d’accès à l’inconscient. Si les enfants entrent souvent de plain-pied dans le langage, les troubles précoces de leur développement compromettent leur accès au codage symbolique et fabriquent des troubles de la communication. Le travail psychothérapique s’appuie alors sur le franchissement des étapes protosymboliques qui les conduiront au langage et à la subjectivation.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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Quelle voix pour les enfants sourds ?

Article de Annonciade PLECY

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 58, pp. 114-124.

Mots clés : Enfant, Handicap, Surdimutité, Voix, Orthophonie, Trouble du langage, Communication

L'article traite du travail orthophonique auprès de très jeunes enfants sourds au sein d'une équipe pluridisciplinaire de CAMSP. L'évolution des prothèses utilisées et le changement de regard sur la personne sourde ont fait évoluer la pratique orthophonique vers plus de naturel, en particulier en ce qui concerne la voix.

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