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Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 87-92.
Mots clés : Contrôle social, Équipe pluridisciplinaire, Psychanalyse, Immigration, Exil, Lien social, Conditions de vie, Accompagnement social, Habitat
Les Chibani-a-s (« anciens » en arabe dialectal), arrivés en France dans le contexte de la décolonisation, ont été nombreux à travailler en tant qu’ouvriers. Éloignés de leur famille, ils ont été logés dans des foyers de travailleurs immigrés. Aujourd’hui, confrontés à la question de rester ou de partir malgré un logement précaire, certains de ces retraités immigrés témoignent de la dégradation de leurs conditions de vie : difficulté d’accès aux soins, aux droits, réponse de l’institution inadaptée et stigmatisante.
L’une des problématiques repérée est le contrôle social, mais elle ne peut être traitée sans questionner ce qu’est « l’habiter » pour les Chibani-a-s. La « Case de santé », centre de santé associatif à Toulouse, a mis en place un accompagnement médico-psychosocial spécifique adressé aux Chibani-a-s. Un espace collectif, « El Zamane », a été créé, lieu d’échanges, de convivialité et de récits de leur parcours, ainsi que de leur histoire. À travers les réflexions qui ont alors émergé, les espaces collectifs peuvent être perçus comme des outils de renforcement du lien social, d’émergence de la parole afin de se réapproprier le sens de leur existence, de leurs choix personnels, la défense de leurs droits. Du côté des professionnels, cet outil peut permettre de questionner la manière de développer le lien, d’accueillir, de laisser place aux attentes de l’Autre.
Travailler dans le champ de la précarité sociale confronte à l’omniprésence des signes du malaise social et de la souffrance psychique, évoquant une corrélation évidente entre l’état du lien social et la production de symptômes et de signes témoignant d’une souffrance psychique : c’est ce qu’a minima on peut nommer « souffrance psychosociale ». Comment définir le public précaire où se côtoient des individus aux histoires et aux parcours divers, dont le destin semble marqué par la rupture et le désarrimage au cadre symbolique, jusqu’à des états de souffrance extrême produisant des tableaux cliniques inquiétants au pronostic effroyable, faisant alors parler « d’exclusion » ? Comment articuler les pratiques de disciplines à la fois différentes et complémentaires, qui sont celles des travailleurs sociaux d’un côté et des « psys » de l’autre, pour forger une véritable « clinique psychosociale », dans une perspective institutionnelle, capable de replacer l’exclu dans un cadre langagier, dans la perspective éventuelle d’une réapparition du sujet ?
Par une mise en récit, il s’agit de partager des histoires de rencontres. Les évocations supportent une interrogation des modalités de présence auprès de personnes rejointes sur le trottoir d’une rue, sous une tente, dans un squat. Sans filtre ni assise institutionnelle, peut-on répondre aux appels du sujet ? En quoi consistent-ils ? Aux frontières de la clinique, c’est une proposition de travailler conjointement à un apprivoisement du paysage institutionnel, pour un décor aux dimensions humaines, vers les conditions de l’hospitalité, vers le soin.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 95, septembre 2014, pp. 138-144.
Mots clés : Travail social, Santé mentale, ITEP, Psychanalyse, Lien social, Discours, Symptôme, Éthique
"La dialogie entre travail social et santé mentale, telle qu'elle se déploie au sein des Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques, nous permet d'interroger à nouveaux frais les fondements de la fonction éducative, à l'appui d'une conception psychanalytique du lien social. La référence au discours du maître s'en trouve confortée mais déplacée : de l'effet à l'usage, de la loi au désir, de l'autorité à l'incomplétude, du nom-du-père à la nomination, au semblant, à l'invention ... La clinique de la psychose et l'étoffe contemporaine du discours portent contribution au débat en soutenant, dans le champ du travail social, la nécessité d'une politique du symptôme corrélée à une éthique de la conviction, du réel et de la responsabilité."
Article de Blandine PONET, Remy PUYUELO, Alain ROUCOULES
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 94, juin 2014, pp. 11-123.
Mots clés : Aidant familial, Travailleur social, Partenariat, Soin, Santé, Solidarité, Dépendance, Lien social, Subjectivité, Soutien psychologique, Relation d'aide, Accompagnement, Crise, Bénévolat, Psychiatrie, Schizophrénie, Soins à domicile, Éducateur spécialisé, Responsabilité, Maladie d'Alzheimer, Empathie, Approche systémique, Maltraitance, Handicap, Hospitalisation, Transfert, Estime de soi, ITEP, Psychothérapie institutionnelle, Alcoolisme, Groupe de parole, Maintien à domicile, Internat, Poésie, GEM (GROUPE D'ENTRAIDE MUTUELLE)
"Les aidants, dans le contexte de crise qui est le nôtre, développent une inventivité de circonstances, et reposent la question de la « relation d'aide » dans les champs médico-sociaux, psychiatrique et du handicap. Comment prendre en compte ces nouveaux savoirs profanes ? Pourrait-on imaginer qu'ils soient de nouveaux tiers, en situation « d'aidant à l'institué », au service de l'humain ? La reconnaissance (professionnelle ou non) des aidants, nous amène aussi à réinterroger les contenus et les processus de formation dans les métiers des secteurs social et psychiatrique."
Approche et mise en tension des notions de bonheur et de contrainte, dans ce qu'elles représentent aujourd'hui des rapports du sujet au lien social. Entre bonheur imposé et conditionnement oppressants, quelle place pour la question du sujet ? Références et commentaires tirés de la littérature, de la psychanalyse, du cinéma et de la pratique clinique viennent illustrer le propos.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 86, juin 2012, pp. 99-103.
Mots clés : EHPAD, Personne âgée, Dépendance, Lien social, Projet d'établissement, Vie quotidienne, Accompagnement, Témoignage, Bien-être
Jeune ou vieux, le bonheur est en nous, mais il faut lui donner les moyens de pouvoir s'exprimer. Le lien social est un facteur important pour produire du bonheur. Être considéré, être respecté et reconnu avec son bagage d'émotions et de valeurs personnelles sont autant de bases pour créer du bien-être et permettre à chaque individu d'exister et de pouvoir s'épanouir. C'est l'enjeu de nos projets d'établissement au-delà de l'organisationnel, il faut aller sur le terrain du relationnel et de l'humain qui n'est autre que notre coeur de métier.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 86, juin 2012, pp. 149-154.
Mots clés : Culture, Activité culturelle, Politique culturelle, Lien social, Économie, Territoire, MONTPELLIER
A partir de deux expériences concrètes opposées, le rôle de la culture dans l'économie d'une région est mis en valeur. En plus des indispensables liens sociaux qu'elle permet de tisser, la culture est certainement un facteur dynamisant de l'activité économique. Ses potentialités synergiques sont ici étudiées à partir d'une politique culturelle audacieuse menée sur plus d'une vingtaine d'années. Vouloir réduire les financements culturels en raison de la crise économique apparaît, à la lumière de ces expériences, totalement contre-productif.