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L’hospitalisation d’une patiente avec trouble de l’usage de l’alcool, impulsivité et désinsertion sociale, bien qu’étant une réalité quotidienne, est à l’origine de bien des difficultés dans un service de psychiatrie. À la lumière d’un article du psychanalyste D.W. Winnicott, cet article tente de dégager un sens à cette indication parfois contestée afin d’éviter les mouvements de rejet institutionnels de ces patients et l’épuisement des équipes qui y est souvent associé.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 116-128.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Psychothérapie institutionnelle, Pratique professionnelle, Soin, Transfert, Réunion, Enfermement, Club
À partir d’un extrait d’entretien avec Maurice Capul, deux soignants en psychiatrie dressent un état des lieux de l’hôpital psychiatrique et s’interrogent sur ce qui a provoqué la catastrophe actuelle.
Réflexions sur le dispositif de la trace, proposition offerte à tous les adolescents de l’UCHA en fin d’hospitalisation. Ce rituel est au service des patients mais également de l’équipe, pour marquer une fin mais aussi un nouveau début.
La création d’un jardin partagé au sein d’un hôpital psychiatrique permet de greffer un lieu de rencontres sur les espaces de consultation, d’offrir des opportunités de circulation qui ne soient pas des déambulations, et de redonner de la vie à des espaces de soins qui, malgré eux, couraient le risque d’être des lieux « mort-nés ».
À travers l’expérience de la radio La Colifata, née dans l’hôpital psychiatrique Borda de Buenos Aires en 1991, l’auteur déploie la notion de pratique « altérative » et montre comment le « dispositif radiophonique de groupe ouvert », en introduisant l’aléatoire comme élément essentiel du dispositif, modifie les positions subjectives des patients, désincarcère les catégories sociales qui nous enferment et se révèle comme un outil et un espace producteurs de « devenirs autres ».
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 44-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Soin, Consentement, Contrainte, Hôpital psychiatrique, Droits des usagers, Violence, Santé mentale, Sécurité
Mes recherches en sociologie m’ont conduite à étudier les situations de violence, les pratiques de contrainte et les unités sécurisées à l’hôpital psychiatrique, en parallèle de la montée de la démocratie sanitaire qui prône le respect des droits des patients et notamment de leur consentement. Ce texte parcourt ces terrains d’enquête au prisme de l’enfermement, dont les paradoxes illustrent les mutations en cours dans le monde de la psychiatrie.
Au-delà des effets thérapeutiques directs liés au travail théâtral, les auteurs s’intéressent à la modification de la relation entre les « soignants » et les « soignés » dès le moment où tous sont acteurs. Depuis 2008, ils travaillent ensemble pour la constitution d’une pièce de théâtre et son aboutissement en représentations. Cette position particulière, presque égalitaire, sous la direction d’un professionnel de théâtre, modifie les regards et représentations réciproques. La résultante est une amélioration de la relation thérapeutique et de l’acceptation des soins, par l’engagement et la considération de chacun pour tous.
La psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie se sont construites selon des histoires différentes et ont privilégié des axes d’analyse et des articulations avec d’autres professionnels parfois très spécifiques. La psychiatrie adulte se développe à partir des hôpitaux, comme lieux clos de renfermement ; la pédopsychiatrie est immédiatement interpellée par l’environnement de l’enfant, sa famille, l’école. Ce texte montre les évolutions qui les conduisent à s’articuler et comment on peut privilégier des lieux de travail et de recherche communs, croiser les problématiques repérées et coordonner les approches individuelles et familiales.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 103-107.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Amour, Affectivité, Jouissance, Supervision, Transfert, Médiation, Parole, Espace, Corps, Psychanalyse, Éthique, Politique, Perte, Désir, Autisme, Psychose, Travail social
Récit d’une première rencontre initiant un travail de supervision en centre hospitalier psychiatrique, en unité pour patients psychotiques et autistes adultes. Le récit explore l’affection, au sens d’amour et de maladie, dans laquelle une équipe et un groupe de patients sont saisis, au cœur d’une pratique clinique quotidienne où la médiation fait défaut. L’amour dans le travail social est-il seulement aliénant et quelles sont les conditions d’un affranchissement ? Le texte cherche à faire vivre, par le travail du style littéraire, les remaniements pacificateurs induits par la mise en place du transfert.