Documentation sociale

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Effets a posteriori de la séparation parentale à l’adolescence. L’étude de cas d’une jeune adulte

Article de Sarah Bouvet, Marjorie Roques

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 185-205.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Séparation, Perte, Identification, Souffrance psychique, Psychothérapie

La séparation parentale apparaît comme un événement fréquent, mais néanmoins majeur dans la vie d’un sujet, surtout à l’adolescence. Comment se conjuguent adolescence et les problématiques psychiques (œdipienne et de perte) et relationnelles qu’elle implique, avec la séparation parentale ? L’article discute ici le cas d’Adèle, âgée de 22 ans, pour qui la séparation des parents a eu lieu lorsqu’elle avait 16 ans. Adèle a été rencontrée trois fois dans le contexte d’une recherche. Les éléments cliniques recueillis lors des entretiens mènent sur la voie d’effets négatifs toujours actuels en lien avec la séparation parentale et qui se télescopent avec une sensibilité préalable à la perte. On peut repérer, dans le cas d’Adèle, une instabilité identificatoire, un clivage des figures parentales, une accentuation de l’ambivalence à l’égard du parent de sexe opposé, une errance scolaire et des difficultés relationnelles. Ce cas clinique illustre la nécessité de procéder à un repérage des adolescents en souffrance suite à la séparation parentale et d’offrir un accompagnement aux parents.

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Clinique et soins psychiques des enfants exposés aux violences intrafamiliales

Article de Emmanuelle Bonneville Baruchel

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 95-113.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Famille, Traumatisme, Enfant, Insécurité, Carence affective, Psychothérapie

De nombreux enfants sont confrontés à des violences intrafamiliales de forme, nature et origine différentes. Elles peuvent susciter des vécus émotionnels susceptibles de constituer des expériences traumatiques et avoir des effets délétères à long terme sur leur développement et leur vie psychique, particulièrement lorsqu’elles sont répétées et subies à un âge précoce. Inscrit principalement dans le référentiel de la métapsychologie psychanalytique, cet article propose une présentation de la clinique des troubles relationnels qui peuvent mettre en danger ou en échec l’offre de soins psychiques. À partir de cas cliniques issus de la pratique en hôpital de jour puis en réseau libéral de l’auteure, psychologue clinicienne et psychothérapeute, cet article propose des pistes d’aménagement du dispositif et du projet thérapeutique afin de soutenir la relance des processus et des fonctions psychiques demeurés en latence et le traitement élaboratif des expériences traumatiques.

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La parentification au sein des séparations parentales conflictuelles. Le cas de Marie

Article de Sophie Arnaudeau, Emilie Berdoulat

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 177-195.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Parentification, CMP, Aliénation, Rôle, Divorce, Prise en charge, Soin, Relation enfant-parents, Histoire familiale, Fille, Psychothérapie

Au sein des séparations parentales conflictuelles, l’enfant peut adopter un rôle de parent. La parentification est une conséquence fréquente de ces situations. L’article présente le cas clinique d’une jeune fille de 12 ans illustrant l’articulation entre sa situation familiale et le phénomène de parentification. Marie est prise en charge en centre-médico-psychologique suite à une injonction de soin émise par le juge des enfants. Au sein de la séparation conflictuelle de ses parents, elle apparaît comme la soignante et la confidente de sa mère. Elle cherche à aider cette dernière par divers moyens tels que le soutien moral, le rejet du père ou encore la rupture de liens avec sa famille. Des programmes éducatifs mandatés par les tribunaux, des programmes de prévention ou des discussions avec les parents dans les écoles sembleraient pertinents afin de diminuer la parentification.

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La déparentification ou l’élaboration de la parentification dans la psychothérapie

Article de Elena Blacioti

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 165-183.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentification, Psychothérapie, Thérapie familiale, Parentalité précoce, Psychanalyse, Transmission, Intergénérationnel

Cet article s’intéresse aux méthodes psychothérapeutiques utilisées dans la déparentification : la reconnaissance de l’empreinte de la parentification à l’âge adulte, l’évaluation et son élaboration lors des psychothérapies individuelles ou familiales. La déparentification consiste à mettre au travail la position paradoxale du sujet parentifié, celle de prendre totalement en charge l’autre, une position salvatrice au départ qui se révèle trop lourde dans un deuxième temps, car en contradiction avec les propres intérêts du sujet. Un des objectifs de la déparentification est d’élaborer la position de sollicitude extrême, celle du « sauveur » qu’on aperçoit dans les relations lorsque l’adulte perçoit un infantile traumatique chez l’autre comme il l’avait perçu chez son parent en souffrance. La déparentification met en évidence une parentalité précoce construite sur du vide ou à partir du négatif de la parentalité, nous faisant penser à une parentalité défensive d’emprunt, réparatrice, compulsive et agissante.

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La maladie rénale chronique dans le quotidien du couple

Article de Hélène Riazuelo

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 49-64.

Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie chronique, Couple, Psychothérapie, Santé, Santé mentale, Conjoint, Anxiété, Soutien psychologique, Relation d'aide, Sexualité, Affectivité

La maladie rénale chronique est une maladie somatique grave qui se caractérise par la diminution du fonctionnement des reins. Le travail proposé a pour objectif de réfléchir au vécu psychique du couple quand l’un des deux souffre d’une telle maladie. Qu’en est-il notamment de la place du traitement pour le conjoint ? Il s’agit dans ce texte de s’intéresser à l’amélioration de la prise en charge des personnes malades, mais aussi des proches et plus particulièrement des conjoints. La méthodologie est là qualitative et fait suite à des suivis psychothérapeutiques de conjoints de malades atteints d’une maladie rénale chronique mais aussi de malades eux-mêmes abordant la question de leur couple. Rendre les soins psychiques plus accessibles aux conjoints devient un enjeu majeur de nos dispositifs de soins au sein des services hospitaliers.

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Émergence des identifications sexuées : un fil rouge créatif dans la psychothérapie avec les enfants autistes

Article de Dominique Mazéas

Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 159-177.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Identification, Enfant handicapé, Psychothérapie, Identité sexuelle, Transmission, Relation enfant-parents, Rencontre, Corps, Image du corps, Subjectivité, Filiation

Confronté à des éprouvés d’étrangeté dans la rencontre avec le jeune enfant autiste et à la fragilité de constitution de son image du corps, le thérapeute peut perdre de vue la question de la construction de ses identifications sexuées. Il risque alors de se priver d’une ressource créative dans le transfert avec l’enfant et sa famille. À partir d’études de cas d’enfants reçus en psychothérapie au long cours, cet article propose d’explorer quelques ressorts thérapeutiques offerts par l’attention que porte le thérapeute aux voies de construction parfois insolites des identifications sexuées dans l’autisme. Cette attention soutient la qualification des recherches sensorielles des enfants et facilite la relance des identifications réciproques entre l’enfant et son entourage. Elle favorise ainsi l’élaboration des douleurs de transmission dans le lien parents-enfant.

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Mères en exil et enjeux d’une parentalité à distance : être mère ici et là-bas

Article de Roselyne Boyet

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 19-34.

Mots clés : Enfance-Famille, Mère, Exil, Traumatisme, Culpabilité, Parentalité, Contre-transfert, Souffrance psychique, Psychothérapie

Les mères exilées ont, pour certaines d’entre elles, dû laisser un ou plusieurs enfants au pays dans des conditions incertaines, voire obscures. Cet article propose d’explorer les mouvements psychiques de la situation clinique d’Amélia, mère angolaise de quatre enfants, dont deux sont restés là-bas. C’est au sein de la rencontre clinique avec cette femme à l’appareil psychique englué dans les traumatismes que certains enjeux de la « parentalité à distance » émergent. Sentiment de culpabilité, angoisses de mort impensables et clinique de l’enfant absent au travers de celui présent seront abordés tout au long de la situation d’Amélia. La place du thérapeute, son observation et son accueil des traumatismes montreront comment, jusque dans le travail contretransférentiel, l’absence potentiellement traumatique de l’enfant « effracte » une parentalité qui tente d’y survivre.

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Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

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Naissance prématurée et culpabilité maternelle : quel devenir possible pour l'enfant ?

Article de Anaïs Ravier, Catherine Vanier, Delphine Scotto di Vettimo

Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 121-132.

Mots clés : Enfance-Famille, Prématurité, Culpabilité, Relation enfant-mère, Psychanalyse, Psychothérapie, Souffrance psychique, Idéal du moi, Masochisme

Les auteures proposent, à partir de situations cliniques, une lecture psychanalytique de la culpabilité dans le lien mère/enfant dans les situations de prématurité, à la lumière des travaux de Catherine Vanier notamment. La culpabilité, répondant au lien coûte-que-coûte, apparaît dans sa dimension paradoxale entre subjectivation et désubjectivation. Les vignettes cliniques illustrent une possible évolution psychopathologique dans le lien mais aussi sur l'enfant au travers de mécanismes de symbiose secondaire et de masochisme moral. La méthodologie qualitative repose essentiellement sur l'observation clinique, dans le cadre d'entretiens à visée psychothérapeutique. Des pistes sont proposées pour accueillir cette modalité de lien et permettre à ces mères de s'approprier cette culpabilité comme marqueur de leur maternalité. Ce cheminement thérapeutique vise à permettre une valorisation du narcissisme maternel blessé qui aboutira à une reconnaissance de l'altérité de l'enfant lui permettant de naître à la vie psychiquement.

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L’alliance thérapeutique en psychanalyse de l’enfant

Article de Didier Houzel

Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 49-60.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Psychanalyse, Enfant, Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Psychothérapie

Le cadre d’une psychanalyse d’enfant est essentiellement psychique. L’alliance thérapeutique, nouée au cours des entretiens préliminaires, est un des éléments de ce cadre, elle en constitue un point d’ancrage. Alliance thérapeutique avec les parents, mais aussi avec l’enfant. L’auteur, spécialiste de la psychanalyse de l’enfant, propose de l’alliance thérapeutique une définition précise et en illustre le processus et l’enjeu par un exemple clinique. Il est essentiel que l’enfant sente que ses symptômes ont un sens latent et qu’il existe quelqu’un qui peut l’aider à les déchiffrer et par là même l’aider à vaincre la souffrance psychique qu’ils expriment.

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