Documentation sociale

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Se faire draguer en taule : la relation d’enquête à l’épreuve de l’ordre carcéral genré

Article de Chloé Branders, Lola Gauthier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 319-354.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Enfermement, Détenu, Femme, Genre, Enquête, Méthodologie, Sciences humaines et sociales, Recherche, Recherche universitaire, Séduction, Norme, Norme sociale

Le présent article interroge la portée heuristique d’une relation d’enquête hétéronormée dans le contexte monosexué qu’est la prison. En considérant la relation d’enquête comme un processus de socialisation parmi d’autres, il s’agit de comprendre ce que les rapports de genre peuvent, d’une part, révéler de la prison et, d’autre part, faire faire à la prison et à son ordre hétéronormé. Ainsi, l’analyse permet de mettre en exergue les carences en détention liées à la (quasi-) absence de relation hétérosexuelle, la complexité des systèmes de domination qui traversent la prison et la manière dont il est possible de nouer des relations à l’intersection de ceux-ci.

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Négocier l’ordre carcéral : les particularités du traitement pénitentiaire des détenus CelEx en Belgique

Article de Charlène Crahay

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 349-374.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Détention, Détenu, Radicalisation, Religion, Islam, Contrôle, Surveillant de prison, Terrorisme, Observation, Ethnographie, Enquête, Belgique

En insistant sur la dimension préventive à travers la détection des personnes radicalisées, la politique pénitentiaire belge de lutte contre la radicalisation prévoit une politique forte en matière de renseignement. Différents acteurs intervenant en prison sont identifiés comme pouvant participer à un meilleur flux des informations. Parmi ceux-ci, les agents pénitentiaires dont la mission consiste à documenter quotidiennement, à travers des fiches d’observation, tous les aspects de la vie sociale et individuelle des détenus condamnés ou prévenus pour infractions terroristes ou identifiés comme étant radicalisés par l’administration pénitentiaire. Désignés en première ligne pour détecter les suspects d’un islam dangereux, les agents pénitentiaires sont également pris dans des mécanismes de négociation de l’ordre carcéral avec les condamnés. Au moyen d’une enquête ethnographique menée dans trois établissements pénitentiaires, cet article montre combien la lutte contre la radicalisation impacte le rôle et les missions du personnel de surveillance et met, plus spécifiquement, en lumière les effets du régime d’incarcération, selon qu’il relève d’une politique de concentration ou de dispersion des « publics cibles », sur la gestion de l’ordre carcéral ainsi que les dynamiques relationnelles entre détenus et surveillants.

Négocier l’ordre carcéral : les particularités du traitement pénitentiaire des détenus CelEx en Belgique

Note de recherche : la détention des femmes en Turquie et la maternité à l’épreuve de l’incarcération

Article de Ipek Merçil

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 4, décembre 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Femme, Détenu, Prison, Mère, Maternité, Enquête, Sociologie, Enfant, Maintien du lien, Souffrance psychique, Culpabilité, Projet de vie, Motivation, Turquie, Istambul

Le nombre des femmes incarcérées est en augmentation rapide dans les populations carcérales du monde entier tout comme en Turquie. Dans la sphère carcérale, le féminin désigne avant tout le féminin maternel : l’une des différences fondamentales de celles-ci avec les hommes est le fait que la plupart des femmes détenues sont des mères. Les femmes incarcérées – avec leur enfant ou non – sont attachées à leur identité de mère même si elles ne se trouvent pas dans un environnement idéal pour materner. La prison complique radicalement l’exercice de la maternité alors que la « condition maternelle » leur procure des ressources matérielles et symboliques pour la vie quotidienne des femmes détenues. Elle représente une source d’espoir et de motivation pour le changement personnel tout en provoquant également les sentiments de culpabilité, de souffrance et d’échec partagés sans exception par toutes les mères incarcérées. À partir des données d’un travail de terrain mené dans l’unique prison pour femmes d’Istanbul – la prison de Bakırköy – entre les mois d’avril 2011 et de mai 2012, cet article traite de l’exercice de la maternité des femmes détenues en Turquie en utilisant les outils de la sociologie carcérale.

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