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La valse des ministres de l'Education s'accélère : après les 5 ans de magistère de Jean-Michel Blanquer, Pap Ndiaye ne sera resté que quatorze mois rue de Grenelle avant de laisser sa place, depuis le 20 juillet, à Gabriel Attal. Mais sur le fond ,rien ne change vraiment. Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée, s'est imposée une vision conservatrice (retour aux "fondamentaux", hégémonie des questions d'autorité) et managériale de l'école, qui masque mal l'absence d'un véritable projet éducatif. Aux difficultés persistantes des élèves est venue s'ajouter l'exaspération des enseignants, fruit d'une rémunération insuffisante et du mépris qu'ils ressentent face à des réformes qui, comme celles du bac ou du lycée professionnel, ont le plus souvent été bâties sans eux, voire contre eux. Résultat : une défiance généralisée envers l'Education nationale, fuie autant par les profs (que l'on peine à recruter) que par les parents, du moins ceux des catégories supérieures, que le secteur privé récupère volontiers, sous le regard pour le moins clément du gouvernement. Une politique contre-productive, ne serait-ce qu'en termes de pure efficacité économique, mais qui semble plus que jamais difficile à remettre en cause.
Article de Laurent Jeanneau, Catherine André, Coralie Perez, Thomas Coutrot
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 434, mai 2023, pp. 24-38.
Mots clés : Travail-Emploi, Conditions de travail, Emploi, Réforme, Retraite, Chômage, Assurance chômage, Démographie, Absentéisme professionnel, Productivité, Recrutement, Salaire, Union européenne, Management, Entreprise
Pas sûr qu’un pacte suffise à apaiser la colère. Pour faire oublier le passage en force sur les retraites, Emmanuel Macron tente de reprendre la main. Pas de « grand débat », ni de « convention citoyenne » cette fois-ci. Mais « un nouveau pacte de la vie au travail ».
Sur le papier, l’idée a de quoi séduire : depuis la pandémie, les Français ne sont plus prêts à travailler dans n’importe quelles conditions. Et le rejet d’un travail usant et vide de sens a contribué à alimenter la contestation contre la réforme des retraites.
En principe, le contexte n’a jamais été aussi favorable pour obtenir des concessions de la part des employeurs, car la baisse du chômage redonne du pouvoir aux travailleurs. Mais en pratique, ça coince. Car le président a grillé son capital de crédibilité.
S’il avait été sincère, il aurait dû commencer par là, par s’attaquer aux conditions de travail et d’emploi, celles des seniors en premier lieu, avant de réformer les retraites. C’est ce que réclamaient de façon unanime les syndicats. Sans succès.
Si le chef de l’Etat peine à convaincre, c’est aussi parce qu’il n’a eu de cesse, jusqu’ici, de rééquilibrer le rapport de force en faveur des employeurs, en durcissant les règles de l’assurance chômage pour obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi. Le bras de fer ne fait que commencer…
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 432, mars 2023, pp. 36-39.
Mots clés : Justice-Délinquance, Justice, Réforme, Financement, Budget
Le plan pour réformer la justice annonce un budget en hausse et des mesures visant à accélérer les procédures. Mais la crise de ce service public dépasse la seule question financière.
Article de Sandrine Foulon, Laurent Jeanneau, Jean Christophe Catalon, Jérémie Youneset al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 432, mars 2023, pp. 18-35.
Mots clés : Travail-Emploi, Réforme, Retraite, Conditions de travail, Parcours professionnel, Budget, Emploi, Travail
Faut-il réformer le système de retraite ? Bien sûr, parce qu'il est injuste pour les femmes, les moins qualifiés, ceux qui effectuent des travaux pénibles. Mais aussi parce que le niveau des pensions baisse et risque de diminuer plus encore. Faut-il réformer les retraites par crainte d'un dérapage du déficit ? Non, parc qu'à moyen terme, ce ne sont pas les dépenses qui explosent mais les recettes qui baissent, notamment sous l'effet de l'austérité imposée aux services publics, tant en matière d'effectifs que de traitements.
Article de Laurent Jeanneau, Jean Christophe Catalon, Michaël Zemmour, Antoine Bozio
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 428, novembre 2022, pp. 24-36.
Mots clés : Travail-Emploi, Retraite, Réforme, Marché du travail, Usure professionnelle, Chômage de longue durée, Travail, Conditions de travail, Formation, Coût, Emploi, Financement
Pourquoi les français ne peuvent pas travailler plus longtemps
1 Parce que les seniors sont déjà évincés du marché du travail
2 Parce que les entreprises ne veulent plus d'eux
3 Parce qu'ils se demandent combien de temps encor ils vont pouvoir tenir
4 Parce que leur boulot n'a plus de sens
5 Parce qu'ils n'ont pas été suffisamment formés
6 Parce qu'ils n'ont pas confiance dans l'avenir.
La retraite à 65 ans génère-t-elle autant d'économies que ça ?
"Un report de l'âge serait socialement injuste"
Le gouvernement veut réformer la voie professionnelle en la rapprochant du monde du travail et en augmentant les temps de stage. Un projet qui fait grincer des dents enseignants et syndicats
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 427, octobre 2022, pp. 36-39.
Mots clés : Travail-Emploi, Chômage, Chômeur, Recrutement, Réforme, Assurance chômage, Législation, Syndicat, Politique économique
Le gouvernement veut moduler les conditions d'indemnisation des chômeurs en fonction de la conjoncture. Au risque d'aggraver la situation des plus précaires.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 423, mai 2022, pp. 42-45.
Mots clés : Couple, Concubinage, Aide financière, Revenu, Réforme, Fiscalité
Emmanuel Macron propose d'étendre le quotient conjugal aux couples en union libre. Revoir ce dispositif très critiqué est pertinent. Mais le projet de réforme passe à côté de l'essentiel.