Bienvenue en Absurdie ! En calquant des méthodes héritées des productions de biens et de services dans un secteur aussi spécifique que le social et le médico-social, on aboutit à des situations ubuesques. En dépit d’avancées et de simplifications, le nouveau référentiel d’évaluation de la qualité semble singulièrement éloigné des réalités des ESSMS pour deux pros de l’évaluation.

Dossier composé de 7 articles :
Reporting : le risque de dégrader les accompagnements
L’évaluation, un fléau pour les professionnels ?
« Ecrire conduit à donner du sens à notre pratique »
« Beaucoup rédigent leurs rapports soirs et week-ends »
« Un état des lieux de l’établissement en temps réel »
« Il est essentiel que les travailleurs sociaux soient conscients de l’intérêt du reporting »
Bénéficiaires : un utile retour sur le travail social

Une enquête sur la bientraitance a été menée dans les établissements accueillant des enfants dans le cadre de la protection de l’enfance. Le 12 février, la HAS en a publié les résultats, desquels il ressort que des progrès sont encore possibles et souhaités.

Votée en 2017,l'absorption de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) par la Haute Autorité de santé (HAS) devient effective le 1er avril. Certains redoutent que la HAS, bien plus puissante que l'ANESM, ne se comporte en prédateur et ne tienne pas compte des spécificités du secteur social et médico-social en lui appliquant les grilles d'évaluation et les critères de qualité des établissements de santé.

Cheffe de projet à la Haute Autorité de santé (HAS), Véronique Ghadi est chargée de l'intégration de l'ANESM au sein de la HAS. Elle entend rassurer les acteurs du social et du médico-social sur le fait que la haute autorité ne souhaite pas imposer une vision "sanitaire" des recommandations et de l'évaluation, ni calquer le modèle de la certification hospitalière.