Documentation sociale

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Mémoire épisodique d’enfants présentant un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité

Article de Pierre Martin, Mario Speranza, Fabienne Colombel

Paru dans la revue Enfance, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 243-263.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Hyperactivité, Apprentissage, Déficience cognitive, Mémoire

L’objectif de cette recherche est d’étudier les performances épisodiques d’enfants avec TDA/H à la fois sur le versant quantitatif et sur le versant qualitatif. Trente enfants avec TDA/H et 29 enfants au développement typique, âgés entre 8 et 12 ans, ont été évalués à l’aide de deux épreuves mnésiques : une liste de mots et une liste de figures. L’échelle d’intelligence de Wechsler (5e éd.), des épreuves attentionnelles, exécutives et d’apprentissage ont également été proposées afin de procéder à des études corrélationnelles. Les enfants du groupe TDA/H présentent de moins bonnes capacités d’encodage, de stockage et de récupération, surtout de l’information auditivo-verbale. Ces enfants semblent plus enclins à produire des intrusions (c’est-à-dire des informations non présentées durant l’encodage). Leurs rappels sont également de moins bonne qualité. Les difficultés d’attention, d’inhibition et d’apprentissages sont corrélées à leurs moins bonnes performances en mémoire épisodique.

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Bien-être scolaire et satisfaction de vie des collégiens en France et au Vietnam au temps de la Covid-19

Article de Agnès Florin, Cendrine Mercier, Hué Thanh Ngo, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 337-361.

Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Bien-être, Épidémie, Qualité de la vie, Collège, Élève, Questionnaire, Enseignement à distance, Inégalité, Crise, Confinement, Vietnam, France

En contexte de pandémie de Covid-19 et de premier confinement au printemps 2020, un questionnaire en ligne auto-administré, portant sur le bien-être subjectif et la satisfaction de vie (SWLS), a été renseigné par des collégiens revenus dans leur établissement ou restés à la maison pour suivre les enseignements à distance. L’enquête a été réalisée en France et au Vietnam, deux pays de culture différente et touchés différemment par la pandémie. Les données recueillies auprès des collégiens (416 en France et 274 au Vietnam) confirment des résultats de travaux menés sur le bien-être des élèves avant la pandémie et mettent en évidence des différences significatives, liées aux variables âge, sexe, établissement, niveau scolaire, contexte familial et activité professionnelle des parents.

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Le QCEE : un nouvel outil pour étudier le développement de la compréhension des émotions par l’enfant

Article de Evelyne Thommen, Laetitia Baggioni, Aline Veyre, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 413-434.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Psychologie du développement, Émotion, Questionnaire, Outil, Visage, Jeune enfant, Enfant, Peur, Colère

La reconnaissance et la compréhension des émotions par l’enfant sont des aspects fondamentaux de son développement. L’étude présente les résultats obtenus à partir de l’évaluation de 284 enfants âgés de 41 à 135 mois. Le QCEE (Questionnaire de Compréhension des Émotions pour Enfants) a été utilisé comme outil de récolte des données. La reconnaissance émotionnelle est évaluée à l’aide d’expressions faciales alors qu’une tâche d’inférence d’émotions à partir d’une histoire permet d’évaluer plus spécifiquement la compréhension des émotions. Les résultats montrent que la joie est l’émotion la mieux reconnue, quels que soient l’âge et la modalité de présentation. La peur est mieux reconnue dans une histoire avec un contexte, plutôt que sur un visage, contrairement à la colère. Ces résultats permettent de montrer le partage très progressif des conventions de représentations des émotions sur le visage et dans les récits au cours du développement. Cet outil en langue française pourra être utilisé par les professionnels qui interviennent sur le développement du raisonnement émotionnel des enfants.

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Relations entre bilinguisme, performances scolaires et fonctions exécutives chez des enfants libanais de 8-10 ans

Article de Darine Al Naboulsi, Bruno Vilette

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 391-411.

Mots clés : Enfance-Famille, Bilinguisme, Réussite scolaire, École primaire, Enfant, Lecture, Mathématiques, Développement cognitif, Acquisition des connaissances, Liban

De nombreux travaux mettent en avant les effets positifs du bilinguisme dans les domaines langagier, culturel, identitaire, psychologique, ainsi qu’au niveau des FE (Bijeljac-Babic, 2017). Toutefois, certains auteurs remettent en cause l’existence de ces effets (Paap et al., 2015). Cet article vise à clarifier les effets de l’apprentissage d’une langue seconde sur les fonctions exécutives et les performances académiques auprès d’enfants libanais. Une batterie d’épreuves évaluant le fonctionnement exécutif et les habiletés mathématiques et de lecture a été administrée à des élèves monolingues et bilingues âgés entre 8 et 10 ans et scolarisés au Liban. Les résultats confirment les relations positives attendues entre le bilinguisme, la flexibilité et l’inhibition, ainsi qu’avec les performances en lecture et en mathématique. Par contre, aucune relation n’est retrouvée entre le bilinguisme et l’impulsivité cognitive. Enfin, l’accès lexical chez les bilingues s’avère moins rapide et moins précis que chez les monolingues. En regard des résultats observés, deux nouvelles pistes de recherche sont proposées en lien avec les compétences académiques et les interventions.

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Effets d’un entraînement associant habiletés phonémiques et musicales sur la conscience phonémique des enfants de 5 ans

Article de Johanne Belmon, Magali Noyer Martin, Sandra Jhean Larose

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 363-390.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Apprentissage précoce, Lecture, Acquisition du langage, Musique, Jeune enfant, Acquisition des connaissances, Son

En maternelle, la conscience phonémique est reconnue comme un prédicteur de réussite ultérieure en lecture. L’objectif de cet article est d’analyser les effets d’un entraînement associant musique et conscience phonémique sur les habiletés phonémiques des enfants de cinq ans. Il s’agit donc de transposer des pratiques déjà répandues dans le milieu de la rééducation de la dyslexie à la population typique, à savoir l’utilisation d’entraînements musicaux comme outil d’apprentissage en conscience phonémique. 54 enfants de cinq ans bénéficient soit d’un entraînement phonémico-musical, soit d’un entraînement exclusivement phonémique à raison de deux sessions de 25 minutes par semaine durant 7 semaines. Les principaux résultats mettent en évidence l’effet bénéfique de l’entraînement phonémico-musical comparé à l’entraînement exclusivement phonémique. Les enfants du groupe phonémico-musical sont capables de réaliser des tâches phonémiques plus complexes que ceux du groupe exclusivement entraînés par la conscience phonémique à la fois concernant le traitement cognitif alloué à la tâche (épi vs métaphonémique), la position du phonème dans le mot (initiale vs finale) ainsi que sur le niveau de difficulté des items.

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Cohortes d'enfants et développement à risque

Article de Pauline Burger, Romain Coutelle, Axelle Strehle, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 215-334.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychologie du développement, Réduction des risques, Méthodologie, Neurosciences, Génétique, Déficience cognitive, Maladie rare, Nourrisson, Enfant, Adulte, Psychopathologie, Épidémiologie

Les cohortes sont des outils à vocation multidisciplinaire. Elles peuvent servir de nombreux objectifs et ce d’autant plus qu’elles ont le précieux avantage de porter sur un grand effectif. Données renseignant l’épidémiologie en termes de facteurs de risque et de leur prévention ? Big data pour l’intelligence artificielle ? Outils de diagnostic et indicateurs de signes de risque ? Moyens de méta-analyse ? Chacun de ces objectifs peut constituer un enjeu des cohortes d’enfants. Mais cet enjeu distingue-t-il les cohortes d’enfants des cohortes d’adultes ? René Pry, coordinateur du numéro, interroge le caractère développemental des études prospectives de cohortes d’enfants et leur coût. L’après-propos d’Hélène Vulser nous suggère de répondre en termes de trajectoires évolutives entre l’enfance et l’âge adulte, exploitant ainsi les perspectives offertes par le concept de neurodéveloppement pour unir la psychopathologie développementale et la psychiatrie adulte.
Ce numéro est le premier à réunir des auteurs renommés pour présenter leurs cohortes d’enfants, s’interroger sur des notions couramment utilisées dans les études prospectives comme celle de trait autistique, et comparer les implications méthodologiques des études longitudinales experience-based et développementales. Il contribue à donner de l’étude de l’enfance une vue riche, diversifiée et multidisciplinaire, mais aussi sujette par là même à des inadéquations théoriques et méthodologiques qui sont ici relevées.

Sommaire :

- Avant-propos. Jacqueline Nadel. Page 215
- Introduction. Les études de cohortes. René Pry. Page 217 à 228
- GenIDA : l’histoire naturelle et les comorbidités des troubles du neurodéveloppement d’origine génétique. Pauline Burger, Romain Coutelle, Axelle Strehle, Florent Colin, Nicole Collot, David Koolen, Tjitske Kleefstra, Jean-Louis Mandel.
- L’épidémiologie pour comprendre le développement dans le TSA : l’exemple de la cohorte ELENA. Amaria Baghdadli. Page 253 à 262
- Recommandations dans le suivi et l’accompagnement précoce des bébés à risque de développer un trouble du spectre de l’autisme (TSA) : dernières avancées scientifiques. Martina Franchini, Marie Schaer, Stephan Eliez. Page 263 à 276
- Prospective longitudinal research in infants at elevated likelihood for autism spectrum disorder. Herbert Roeyers. Page 277 à 292
- Les « traits autistiques » ne sont pas autistiques. Laurent Mottron. Page 293 à 311
- Études longitudinales dans le TSA et position développementale. René Pry. Page 313 à 325
- Après-propos. Vers les cohortes d’adultes. Hélène Vulser. Page 327 à 334

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L'apprentissage de la langue écrite dans le cas du syndrome de Williams

Article de Anne Sophie Pezzino, Nathalie Marec Breton, Agnès Lacroix

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 475-508.

Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, Maladie génétique, Enfant handicapé, Handicap mental, Déficience cognitive, Lecture, Apprentissage, Maladie rare

Le syndrome de Williams (SW), maladie génétique rare admettant un handicap intellectuel, offre une occasion de mieux comprendre l’évolution des précurseurs phonologiques et visuels contribuant à l’activation des mécanismes de lecture. En effet, les déficits phonologiques et visuo-spatiaux semblent expliquer indépendamment une part de la variabilité dans l’installation du code écrit, malgré la préservation relative du lexique. Selon une approche multidimensionnelle, l’objectif de cette étude longitudinale sur trois ans était de repérer la nature et l’évolution des précurseurs phonologiques et visuels reconnus comme contribuant au bon développement de la maîtrise du code écrit. Nous avons rencontré une fois par an durant trois ans (3 temps), 7 jeunes avec SW âgés de 5 à 8 ans appariés, au cas par cas, à 30 enfants contrôles typiques selon le sexe et l’âge chronologique. Plusieurs tâches ont été administrées afin d’évaluer la connaissance du code et ses précurseurs phonologiques (épi- et méta-phonologie, mémoire auditivo-verbale et dénomination rapide) et visuels (raisonnement visuo-spatial et attention visuelle). Les résultats indiquent que l’évolution atypique et retardée de certains précurseurs conduit à un décalage temporel dans l’activation des mécanismes de lecture et, par conséquent, des trajectoires développementales de l’installation du code écrit dans ce syndrome. Notre discussion s’orientera vers une classification possible des trajectoires développementales, selon une approche multidimensionnelle des variabilités observées dans la maîtrise du code écrit.

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L'introduction des textures dans la période de diversification alimentaire en France

Article de Leslie Lemarchand, Mélanie Carnault, Sophie Kern

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 527-548.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Alimentation, Prévention sanitaire, Nourrisson, Apprentissage précoce, Comportement alimentaire

Les recommandations de santé publique concernant l’ordre et l’âge d’introduction des textures au cours de la période de diversification alimentaire ne sont pas toujours précises et les connaissances sur l’application des préconisations sont peu documentées scientifiquement. La création du questionnaire « Inventaire des Conduites Alimentaires – ICA » pour lequel plus de 800 réponses ont été recueillies et analysées nous a permis de rendre compte des pratiques alimentaires mises en place dans les foyers français au stade de la diversification alimentaire. Deux résultats majeurs ressortent de cette étude. Le premier concerne les âges d’introduction (âge auquel un comportement émerge au sein de la population) et de consommation courante (âge auquel un comportement est observé chez plus de 75 % de l’échantillon) qui, en lien avec le développement des habiletés oro-motrices, varient selon les textures : les textures liquides et mixées sont introduites avant 4 mois alors que les autres textures le sont à partir de 5 mois. Par ailleurs, la chronologie suivante est observée pour les âges de consommation courante : la texture mixée est consommée par plus de 75 % des enfants à 6 mois, les liquides à 8 mois, les semi-solides à 10 mois et les solides à 14 mois. Le deuxième résultat confirme l’existence d’une fenêtre temporelle optimale pour l’introduction des aliments complémentaires qui se situerait autour de 10 mois.

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Garçons et filles : interactions pédagogiques différenciées ?

Article de V. Fournier, Annick Delvigne Durand, Sabine De Bosscher

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 509-526.

Mots clés : Enfance-Famille, Genre, Pédagogie différenciée, Élève, Orientation scolaire, Réussite scolaire, Garçon, Fille, Pratique éducative, Comportement

De nombreuses études montrent que les choix d’orientation et la réussite scolaire sont encore marqués par le sexe de l’élève (Gaussel, 2016 ; Vouillot, 2014 ; Vouillot, Steinbruckner, & Thiénot, 2011). Un des facteurs qui pourraient expliquer la persistance de ces différences serait lié au vécu des élèves, au travers des pratiques pédagogiques différenciées selon le sexe, illustrées notamment par les interactions en classe. La recherche présentée ici est basée sur l’observation de 20 classes d’élèves âgés de neuf à douze ans lors de leçons de français et de mathématiques. Elle montre que si, conformément aux recherches récentes, le pourcentage des interactions enseignants-filles et celui enseignants-garçons ne sont pas globalement significativement différents, et ce quelle que soit la discipline, demeurent des différences pour certains types d’interactions. Les filles sont ainsi davantage félicitées et encouragées pour leurs efforts et leur motivation, elles reçoivent moins de critiques que les garçons pour leur motivation, leur conduite ou leurs compétences. Enfin, les filles, plus que les garçons, respectent les règles scolaires et ne répondent pas à des questions qui ne leur sont pas destinées. Ces résultats sont notamment discutés au regard des dispositifs de politique publique visant à « enseigner de manière égalitaire ».

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Comportements de désinhibition sociale et d'attachement d'enfants d'âge préscolaire consultant en pédo-psychiatrie

Article de Marthe Delbarre, Karine Dubois Comtois, Julie Achim, et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 241-258.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Carence affective, Attachement, Jeune enfant, Relation enfant-mère, Trouble du comportement, Psychiatrie infantile

Contexte : Les études récentes ont contribué à distinguer les comportements de désinhibition du contact social (CDCS) du concept d’attachement. Certains auteurs, en s’appuyant sur de rares études qui ont observé une corrélation entre les CDCS et l’attachement insécure chez de jeunes enfants, soutiennent qu’il pourrait tout de même exister une association entre les deux, notamment lors de la constitution des premiers liens avec la mère. À ce jour, très peu d’études ont examiné cette association chez des enfants vivant avec leur mère biologique et aucune auprès d’enfants issus d’un échantillon pédopsychiatrique. Objectif : Le but de cette étude exploratoire est d’examiner s’il existe un lien entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez des enfants consultant en service de pédopsychiatrie. Méthode : Vingt-neuf enfants (âgés entre 23 et 71 mois) et leur mère ont participé à l’étude. Les CDCS et l’attachement mère-enfant ont été examinés lors d’une procédure de séparations et de réunions avec la présence d’une étrangère. Résultats : Plus les scores de CDCS sont élevés chez les enfants, plus leurs comportements d’attachement sont de type désorganisé/contrôlant et moins ils présentent des comportements d’attachement de type sécure. Conclusion : Ces résultats sont en accord avec ceux d’études antérieures qui avaient montré l’existence d’un lien significatif entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez de jeunes enfants vivant dans des milieux à risque psychosocial élevé.

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