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Réponses 1 à 10 sur un total de 95

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La métropole des solidarités : le sens de l’histoire ?

Article de Mathieu Klein

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 143-151.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Intercommunalité, Développement local, Solidarité, Pauvreté, Territoire

Les métropoles sont une construction juridique récente dans l’histoire de notre pays. De gestionnaires d’infrastructures et de réseaux (eau, assainissement, déchets, voirie), les intercommunalités ont assumé au fil des réformes des responsabilités de plus en plus marquées en matière de services de proximité et de politiques de solidarité. La politique de la ville, le déploiement de tarifications sociales, l’émergence de centres intercommunaux d’action sociale ou, plus récemment, le déploiement à l’échelle intercommunale des conventions territoriales globales traduisent un tel mouvement vers la « métropole sociale ».
Contre le modèle dépassé d’une métropole exclusivement tournée vers l’attractivité et le rayonnement international au risque de mettre en avant les concurrences entre territoires, les modèles actuels de développement des métropoles voient la montée en puissance de leur rôle en matière d’insertion et d’emploi, d’inclusion et plus globalement de cohésion sociale et territoriale, et ceci parfois au-delà de leur seul périmètre administratif puisque le législateur leur assigne une responsabilité spécifique dans le développement du territoire régional.
Cet avènement de la métropole comme acteur concret de la solidarité doit être pleinement reconnu et revendiqué. Cette nouvelle place doit permettre non pas de faire monter les oppositions, en particulier avec les communes et les départements, dont le rôle social est historiquement reconnu, mais plutôt de faciliter les articulations, les coordinations, et parfois les délégations de responsabilités pour optimiser l’action publique en matière de solidarité.

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Quelques nouvelles du dehors… Récit d’une expérience d’accompagnement et de direction extra-ordinaire

Article de Judith Bourgeois

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 105-119.

Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap, Direction, Foyer de vie, Foyer d'accueil médicalisé, Épidémie, Crise, Relation travailleur social-usager, Relation soignant-soigné, Solidarité, Témoignage, Risque, Émotion, Relation d'aide, Relation famille-institution, Maladie, Confinement

17 mars 2020. Cela semble impensable, mais la réalité est là, sous nos yeux ébahis : la France est confinée. Si nous en avions le temps, nous serions dans la sidération. Mais la vie continue dans nos quatre établissements (foyers de vie et foyers d’accueil médicalisé), dont je suis directrice-adjointe, avec soixante résidents à accompagner, dont les deux tiers ont plus de 60 ans… Un étrange et long cheminement commence, à l’issue incertaine. Comme un funambule sur une corde tendue dans le brouillard, nous, équipe de direction, équipe éducative et soignante, personnel de maison, présents chaque jour sur le terrain, nous allons avancer ensemble à tâtons, unis par un même but : protéger les personnes que nous accompagnons de cette menace invisible. Ensemble nous allons vivre la peur, le courage, le doute, la solidarité, le découragement, le questionnement éthique, la créativité, l’épuisement, la colère et l’espoir… Un trajet en montagnes russes qui chaque jour amènera son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles. Une expérience forte, inédite, dont personne ne sortira indemne. Un vécu parfois indicible que je vais néanmoins tenter de partager dans ce texte.

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Intervenants sociaux pour intervenants sociaux : la nécessité d’un espace de soutien transnational à l’intersection de crises multiples

Article de Berna Elias, Myriam Richard, Roxane Caron, et al.et al.

Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 66-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Guerre, Accident, Travail social, Partenariat, Solidarité, Expérimentation, Crise, Urgence, Canada, Liban, Arménie

La pandémie mondiale de COVID-19 a eu des impacts profonds et a aggravé les fragilités et inégalités existantes dans plusieurs endroits dans le monde (Dubost et al., 2020 ; Côté et al., 2020 ; Bozon, 2020). Ce contexte d’urgence sanitaire n’a pas pour autant fait cesser l’avènement de multiples catastrophes humaines et naturelles dont les effets se sont multipliés pour les populations touchées de même que pour les intervenants sociaux qui les soutiennent. L’ensemble de ces personnes ont déployé leur agentivité et puisé dans leurs ressources personnelles et communautaires. Elles se sont néanmoins retrouvées à faire face à des situations de vulnérabilité et de trauma qui ont eu pour effet de renforcer les inégalités existantes. C’est dans ce cadre que des initiatives transnationales prennent un sens certain quand elles visent à soutenir l’intervention, les intervenants de même que la réflexion sur et dans l’action.
Cet article propose d’effectuer un retour critique et réflexif sur une initiative mise sur pied à la suite de deux événements spécifiques dont les effets se sont combinés à la pandémie de COVID-19 : l’explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 et la guerre du Haut-Karabakh qui a débuté le 27 septembre 2020. L’objectif de notre initiative était de co-créer un espace de dialogue et de collaboration transnationale réunissant intervenants, professeurs et étudiants en travail social au Liban, en Arménie et au Canada, et cela, afin de promouvoir l’entraide et le soutien psychosocial. L’article se divisera en deux parties où nous décrirons d’abord la genèse et l’évolution de cette initiative qui est passée, avec l’évolution du temps, d’un espace de soutien à un espace de solidarité puis à un espace de réflexion et d’apprentissage. Puis, nous élaborerons sur les défis de réunir des acteurs vivant certes les effets de crises similaires, mais de manières très différentes. En conclusion, nous discutons du processus de recherche d’équilibre entre nos émotions, nos actions et nos positionnements sociaux. Ce processus, qui a fait partie de la genèse et de notre retour réflexif, a été guidé par nos valeurs et certains fondements de l’approche féministe transnationale.

Les pratiques d’aide alimentaire : quel accompagnement social pour quelle forme de distribution ?

Article de Henriette Steinberg

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 99-110.

Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Aide alimentaire, Pauvreté, Solidarité, Alimentation, Relation interpersonnelle, Épidémie, Jeune, Innovation, Secours populaire français

Plus de 10 millions de personnes dans notre pays ne peuvent subvenir, par leurs propres moyens, à leurs besoins essentiels. Le Secours populaire français, depuis des décennies, mobilise toutes les énergies possibles, de toutes origines et tous milieux pour que la dénutrition, l’insuffisance alimentaire, l’angoisse de la faim ne soient plus la hantise des familles pauvres. Des dizaines de milliers de personnes inventent toutes les formes imaginables de collectes pour acquérir le nécessaire et le mettre à disposition de celles et ceux qui en ont impérieusement besoin. La puissance publique en France, comme en Europe, y contribue sous les formes qui lui sont propres. Mais rien ne remplace la relation chaleureuse d’humain à humain, que la solidarité inconditionnelle cimente et qui rend fier de faire reculer l’angoisse et le malheur. Cette démarche d’égal à égal est depuis toujours celle du Secours populaire français. L’article présenté ici en calibre la mise en œuvre.

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Comment l’aide alimentaire est utile à la politique alimentaire

Article de Bénédicte Bonzi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 49-62.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Don, Bénévolat, Bénéficiaire, Capitalisme, Valeur, Solidarité, Demande, Restos du coeur

L’observation fine des lieux de distributions alimentaires révèle une inadéquation entre la chose donnée, la chose demandée et la chose reçue. Malgré leur don de temps, les bénévoles chargés de distribuer l’aide alimentaire se sentent débordés par toujours plus de personnes à nourrir. À leur tour les bénéficiaires ne parviennent pas à sortir d’un dispositif qui ne les satisfait pas. Cet article montre comment le capitalisme s’approprie le système du don. S’attachant à l’ensemble du système alimentaire, il aborde comment les énoncés visant la protection de l’environnement sont mis à mal dans une perspective utilitariste des aliments. Il aboutit sur la prise de conscience récente, au sein de collectifs citoyens, d’une synergie nécessaire entre les problématiques agricoles, environnementales et sociales que croise l’aide alimentaire.

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Comprendre l’angoisse des soignants en période de pandémie

Article de Lin Grimaud

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 92-97.

Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Stress, Culpabilité, Équipe soignante, Usure professionnelle, Solidarité, Créativité, Sociabilité, Peur, Contamination, Covid-19

La mission de soigner, d'accompagner, fait courir à ceux qui l'assument le risque d'un dés-étayage subjectif dont ils doivent être conscients pour y faire face, avec les moyens du bord - à l'aide de leur créativité propre et celle de leurs réseaux d'appartenance, professionnels et privés. La situation Covid, si elle a dévoilé des processus délétères que nous avons tenté ici d'évoquer, a aussi mis en évidence les capacités de la plupart des équipes à mobiliser et à mettre en perspective de nouvelles formes de socialité.

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Les impacts et les réponses face aux mesures sanitaires dans les établissements sociaux, médico-sociaux et de formation à la Réunion

Article de Bruno Ranchin

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 80-85.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Travail social, Établissement social et médicosocial, Accompagnant éducatif et social, Solidarité, Formation, Témoignage, Adaptation, Terrain de stage, Parcours professionnel, Covid-19, La Réunion

Des AES, accompagnants éducatifs et sociaux, en fonction ou en formation, et la directrice générale adjointe de l'Ecole des métiers de l'accompagnement de la personne, à la Réunion, témoignent des modalités d'adaptation au confinement face au Covid. Les professionnels se sont investis dans la solidarité, en lien direct avec leur fonction, sur les terrains de stage où ils avaient été accueillis, ainsi qu'auprès de leurs familles et voisins. L'école a poursuivi son engagement pédagogique en utilisant toutes les ressources virtuelles mais aussi en soutenant les initiatives solidaires des étudiants.

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Sidération, mouvement et créativité : une expérience collective en résidence accueil

Article de Maud Lalo, Lucie Bonneviale

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 71-79.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Travail social, Expérience, Créativité, Témoignage, Adaptation, Posture professionnelle, Lieu de vie, Exclusion sociale, Handicap psychique, Solidarité, Peur, Résilience, Covid-19

La résidence accueil Ô mon Païs ne fait pas exception : la crise sanitaire est venue bouleverser les repères, les fonctionnements qui fondent ce projet social. L'équipe a souhaité témoigner de cette expérience traversée collectivement comme autant de manières de dépasser la sidération première et de construire ensemble (institution, salariées, résidents) de nouveaux possibles.

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Travail bénévole dans l'aide sociale et juridique aux demandeurs d'asile

Article de Lucie Lepoutre

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 125-136.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Administration, Aide sociale, Association, Bénévolat, Droit d'asile, Droit des étrangers, Enquête, État, Intervention sociale, Recherche, Reconnaissance, Réfugié, Sociologie, Solidarité, Travail

Des associations sont mandatées par l’État pour réaliser un accompagnement social et juridique des demandeurs d’asile en recrutant des intervenants salariés. En parallèle, de nombreuses associations de bénévoles en France assurent la réalisation de missions similaires. À partir d’une enquête sociologique, cet article interroge la place des bénévoles dans l’aide sociale et juridique apportée aux personnes en demande d’asile. Ce travail gratuit est porteur d’un message de solidarité et d’engagement citoyen auprès des personnes migrantes. Il est aussi révélateur d’un système d’accueil sous-dimensionné qui ne parvient pas à répondre à l’ensemble des besoins. Pour les associations militantes, la gratuité est alors mobilisée comme un argument permettant de dénoncer le manque de moyens que l’État attribue à cette cause.

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Les formes du travail gratuit face à l'austérité : étude de cas d'une organisation de la santé mentale en Seine-Saint-Denis

Article de Fabien Hildwein

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 33-44.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Économie, Empowerment, Étude de cas, Insertion sociale, Intégration, Pair aidant, Politique, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Santé mentale, Service public, Solidarité, Travail, Seine-Saint-Denis

Les travaux récents de Maud Simonet sur le travail gratuit ont mis en lumière son inclusion dans le néo-libéralisme, le déni de sa nature de travail au nom d’autres valeurs et son appropriation par d’autres acteurs que ceux qui l’exécutent. Si ces recherches insistent sur les stratégies d’enrôlement au travail gratuit, qu’en est-il dans les contextes où le contrôle sur les individus est plus faible ? L’étude de cas exploratoire d’une organisation de la santé mentale dans un contexte de grande austérité et d’affaiblissement des services publics permet de montrer l’existence d’un travail gratuit (et en particulier d’un travail réflexif de réinvention de l’action sociale) profitant aux politiques d’austérité, mais suscité indirectement. Il montre aussi comment les termes d’empowerment et de pair-aidance courent le risque de devenir des justifications de ce travail gratuit.

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