Article de Mathilde Sempé, Isabelle Siffert
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 147-169.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, SDF, Accompagnement social, Téléphone, Équipe, Urgence sociale, Travail d'équipe, Réseau, Coordination, Accueil temporaire, Région, Action sociale et médicosociale
Au croisement de deux recherches doctorales, cet article propose une réflexion sur la mise en mobilité des personnels médicaux et sociaux auprès des personnes en situation de précarité. Alors que la mobilité des personnes sans domicile a fait l’objet de nombreuses recherches (parcours d’hébergement, circulation entre rue et hébergement), la mobilité des intervenants médicaux et sociaux a bien moins été décrite. Nous interrogeons ici la mobilité comme condition de travail et configuration matérielle et territoriale de l’accompagnement médico-social. À partir de l’étude de deux équipes mobiles intervenant dans des hébergements sociaux en région francilienne, nous analysons comment la mobilité participe à entretenir des logiques d’urgence et à créer de l’indisponibilité dans l’accompagnement médico-social. D’autre part, nous montrons comment la mobilité dans un contexte d’intervention régionale complexifie la construction d’un réseau partenarial local et influence les logiques d’orientations.
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Article de Valentine Prouvez
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 156-164.
Mots clés : Lien social-Précarité, Exclusion sociale, Errance, CHRS, Précarité, Travail social, Psychanalyse, Souffrance psychique, Accompagnement social, Urgence sociale, Réinsertion sociale, Hébergement
De la rencontre avec des personnes en situation de grande précarité dans différents dispositifs du secteur de l’urgence sociale, et plus particulièrement dans un CHRS, est née une réflexion d’abord engagée comme éducatrice spécialisée, puis dans le cadre d’études en psychanalyse. Le phénomène caractéristique de l’errance et de la grande marginalité, désigné ici comme celui de « l’incarnation de l’étranger », consiste dans la « reprise », en tant que signifiants identitaires, des stigmates produits par le discours de l’exclusion.
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