Documentation sociale

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Réponses 1 à 6 sur un total de 6

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Bénévole : un métier impossible ?

Article de Jacques Bineau

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 97-109.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aide à domicile, Approche historique, Association, Autorité, Bénévolat, Compétence, Conditions de travail, Coopération, Démocratie, Dépendance, Étude de cas, Expérience, Implication personnelle, Intériorisation, Organisation du travail, Professionnalisation, Psychosociologie, Travail

Bien que l’action bénévole soit ignorée ou largement méconnue dans nos sociétés, elle n’en est pas moins réelle. L’exercice de son métier de psychosociologue a amené l’auteur à intervenir dans le secteur de l’action sociale et à accompagner acteurs et structures dans des moments de crise et dans la longue durée. Les bénévoles sont soumis à des tensions sur différents registres : psychiquement, ils sont partagés entre la gratuité de leur engagement et leurs intérêts propres, les relations avec les salariés sont délicates, particulièrement dans le rôle d’employeur, les références démocratiques laissées de côté dans la conduite de l’organisation ouvrent la porte à une gestion technocratique dans laquelle les finalités institutionnelles du projet d’action peuvent être oubliées. Ces difficultés peuvent décourager le bénévole et le cantonner à un rôle de second où il peut être instrumentalisé, mais ces obstacles peuvent aussi être surmontés. L’intervention psychosociologique peut aider le bénévole à s’autoriser de sa propre pensée, à développer son autonomie d’action, à accepter d’exercer l’autorité qui lui revient dans un rôle de dirigeant démocrate.

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La mission du bénévole en hôpital : un paradoxe au niveau de l'identité, du rôle et de l'activité

Article de Sandrine Cortessis, Amélie Deschenaux

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 85-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Conditions de travail, Compétence, Coopération, Coût, Économie, Hôpital, Identité, Identité professionnelle, Implication personnelle, Lien social, Observation participante, Organisation du travail, Politique, Posture professionnelle, Recherche, Relation soignant-soigné, Soin, Travail

Cette recherche porte sur le dispositif d’encadrement et de formation destiné à des bénévoles intervenant dans un hôpital universitaire. Les données empiriques ont été collectées au moyen d’une observation participante à la formation initiale des bénévoles ainsi que via des entretiens et focus-groups menés avec une douzaine de bénévoles. Une analyse des données en termes d’activité prescrite et réelle met en évidence la complexité de leur engagement. Les résultats mettent en effet en évidence des paradoxes au niveau aussi bien de l’identité et de la fonction des bénévoles intervenant en hôpital que du cadre spatio-temporel qui leur est réservé au sein de l’institution, de la définition et de la prescription de leur mission, ainsi que de l’identité personnelle même des bénévoles.

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La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

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Richesses et ambiguïtés du travail bénévole

Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail

Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.

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Fragilisation de la définition collective du travail bien fait et emprise des indicateurs d'activité

Article de Marc Loriol

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 63-73.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Coopération, Entreprise, Hiérarchie, Indicateur économique, Légitimité, Objectif, Organisation du travail, Police de proximité, Pouvoir, Recherche, Reconnaissance, Rentabilité, Secteur public, Souffrance, Travail, Emprise

La mise en place d’indicateurs d’activité dans les organisations publiques ou privées comme mode de management produit une réduction du sens du travail et une fragilisation des règles de métier. Cela induit des résistances de la part des salariés et des collectifs de travail. Pourtant, dans certains cas, le chiffre peut devenir une référence importante pour les salariés. Les cas de deux policiers d’une brigade de police de proximité et d’une scène de musiques actuelles (smac), issus de deux recherches qualitatives (observations et entretiens), illustrent le lien entre l’attachement aux résultats quantitatifs d’activité et la difficulté à construire ensemble un sens positif et valorisant au travail. La comparaison avec d’autres collectifs de travail dans des organisations du même type permet de mettre en évidence les limites et les risques d’une valorisation de soi par les chiffres.

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Formes contemporaines d'organisation et de travail : évolutions, révolutions ?

Article de Jean Philippe Bouilloud, Anne lise Ulmann, Bénédicte Vidaillet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 27, printemps 2019, pp. 9-237.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Aliénation, Autonomie, Autorité, Catégorie socioprofessionnelle, Coopération, Définition, Économie, Économie sociale et solidaire, Emploi, Environnement socioprofessionnel, Évolution, Gestion, Immigré, Innovation, Marché du travail, Mondialisation, Motivation, Organisation, Organisation du travail, Participation, Pouvoir, Pratique professionnelle, Précarité, Relation, Représentation sociale, Socialisation, Sociologie, Sociologie du travail, Stratégie, Technologie numérique, Travail

Ce numéro s’intéresse aux formes émergentes d’organisations et de pratiques, qui renvoient à de nouveaux imaginaires politiques et économiques, et aux conséquences que ces transformations pourraient avoir pour le monde du travail. Quelles sont les définitions de ces organisations nouvelles et/ou alternatives? En quoi établissent-elles des ruptures ou des continuités avec des formes plus anciennes d’organisation et de travail ? Dans quelle mesure les nouveaux dispositifs techniques (numérique, logistique, etc.) font-ils évoluer les règles du jeu de l’emploi, du travail et des relations sociales ? Quelles sont les figures des « engagements », politiques, économiques, sociaux, de ces nouveaux acteurs du monde économique ? Quel sens ces acteurs de nouvelles formes de travail et d’organisations donnent-ils à leur action ? Face aux éventuelles conséquences négatives de ces engagements (échec, précarité…), quelles ressources mettent-ils en œuvre? Enfin, quelles conceptions du travail, du pouvoir, de l’argent, de la réussite, ces nouvelles formes du travail traduisent-elles, ou contribuent-elles à véhiculer ?

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