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Nous décrivons une intervention psycho-éducative visant à promouvoir une attitude de résilience chez des enfants réfugiés de guerre. Nous inspirant de la littérature la plus récente sur la résilience, qui conçoit cette notion comme un processus dynamique et constructif basé sur des stratégies de coping, nous avons mis en place une intervention en trois séances, centrée sur la lecture conjointe d’une histoire pour enfants, intitulée « Le moment parfait ». La trame de cette histoire, axée sur les vicissitudes d’un écureuil avec d’autres animaux, avait été choisie en tant qu’elle semblait évoquer la condition des enfants sous une forme symbolique. Quinze enfants ukrainiens (de 7 à 12 ans), hébergés dans un campus universitaire en Italie, deux psychologues italiens et quatre étudiants en sciences sociales, bilingues ukrainien-italien, ont pris part à l’expérience. Séance après séance, les enfants ont été impliqués dans l’histoire à différents niveaux de représentation, allant du décodage des images du livre à la dramatisation des actions, jusqu’à la dénomination de ces actions au moyen des verbes « faire », « dire » et « penser », toutes les communications étant véhiculées en ukrainien. Ces verbes avaient été conçus comme les signifiants linguistiques de stratégies de coping susceptibles de transformer des sentiments ou des événements négatifs en actions constructives, en collaboration avec des pairs. Dès la première séance, tous les enfants ont fait preuve d’une participation très active et d’une compréhension appropriée de l’expérience. Celle-ci peut représenter un premier pas vers un projet psycho-éducatif de plus ample envergure.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 134-142.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Poésie, Silence, Mémoire, Communication, Mort
Il faut penser l’acte du suicide pour qu’il ne soit pas réduit au court-circuit qu’il représente. Nous le devons pour les morts qui habitent en nous. Pour continuer le dialogue, afin que cet acte ne rompe pas nos existences qui tiennent à l’entre-nous, au vivre ensemble. Il est important de dire quelque chose du suicide, de la mort et du mort. De trouver les mots à partir du silence requis par l’acte réalisé. La poésie nous propose de poursuivre le dialogue avec l’être dont la flamme s’est éteinte, afin de ne pas rester glacé dans le temps de l’impossible oubli.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 313-322.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Psychothérapie, Communication, Coopération, Plaisir
À partir de notre expérience d’une consultation de cothérapie pour les couples, nous tentons de conceptualiser le dispositif que nous proposons. Nous commençons par décrire quels sont les « piliers cliniques » qui fondent notre pratique. Ensuite, nous partageons comment notre relation constitue le levier thérapeutique essentiel de notre dispositif, grâce à trois éléments : le dialogue relationnel, notre liberté à circuler sur le cycle de l’ambiance, autant entre altérité et égalité qu’entre position « intra » et « méta » et enfin, troisième élément indispensable, le plaisir de travailler ensemble.
L’expérimentation « Un chez-soi d’abord » a permis d’implanter quatre équipes de suivi intensif orienté vers le rétablissement en France (Lille, Marseille, Paris et Toulouse). Cet article tente de rendre compte de l’appropriation par les membres de l’équipe marseillaise de la philosophie du rétablissement à travers des situations de visite à domicile. Il montre le souci des professionnels à soutenir le dialogue avec les usagers dans des moments où les symptômes psychiatriques interfèrent dans la relation d’aide. Il illustre l’effet pionnier qui a animé cette équipe et la nécessité de poursuivre la formation des accompagnants pour soutenir au mieux les trajectoires de rétablissement et les moments de crise.
Nous proposons de revenir dans cet article sur quelques enjeux du travail dans le contexte des troubles psychotiques, en nous tournant plus particulièrement sur la question des bénéfices du travail. Nous questionnerons en premier lieu le rôle crucial que peut être amener à jouer l'activité professionnelle dans la relance du processus de "quotidianisation", souvent altéré dans les troubles psychotiques. Nous reviendrons par ailleurs sur d'autres bénéfices potentiel du travail et notamment son rôle de médiation sur le plan relationnel ainsi que sa fonction d'ancrage dans la réalité.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 197-213.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche-action, Empowerment, Handicap psychique, Usager, Chercheur, Communication, Institution, Expérience, Advocacy France
Cet article relate l’expérience en cours de la recherche « De la disqualification à la prise de parole en santé mentale. Recherche sur les conditions d’émergence, de reconnaissance et de prise en compte de la parole des personnes dites handicapées psychiques par les décideurs publics », initiée et menée par l’association Advocacy France, association d’usagers en santé mentale. Cette recherche-action consiste à faire réaliser par des personnes concernées un travail d’enquête sur les situations de communication avec les institutions. Il s’agit de révéler à la fois les difficultés de communication rencontrées par les personnes pour s’exprimer et les difficultés pour les institutions d’entendre la parole des personnes en situation de handicap psychique. Le défi de cette recherche est de s’appuyer sur les usagers en santé mentale eux-mêmes pour repérer ces obstacles et préconiser des bonnes pratiques permettant de les dépasser.