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La psychanalyse face au péril environnemental

Article de Harold Searles, Sandrine Aumercier, Marie José Durieux, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 242, septembre 2020, pp. 11-163.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychanalyse, Écologie, Environnement, Milieu naturel, Crise, Inconscient, Anxiété, Peur, Épidémie, Technologie, Animal, Responsabilité, Psychodrame, Évolution, Éthique, Covid-19

À l’heure où notre planète, en proie à d’imparables désordres climatiques, constate que l’humanité est en train de vivre la sixième extinction massive de la biodiversité, des plantes et des animaux, n’est-il pas temps que les psychanalystes du XXIe siècle s’interrogent sans complaisance sur les paradoxales relations psychiques humaines avec leur milieu naturel ? Car cet environnement non humain, dans lequel les familles de l’espèce humaine se sont pourtant développées depuis des millénaires, celui dont Harold Searles a souligné il y a cinquante ans l’impact psychique trop souvent occulté, est devenu – sous couvert d’« avancées » technologiques et d’insatiables avidités humaines – assujetti à l’omnipotence de processus délétères entraînant l’effondrement incontestable de ce milieu fondamental d’existence vitale. Sans prétention exhaustive, ce dossier rassemble plusieurs études pour ouvrir au monde spécialiste de la psyché certains aspects de ces questions d’une actualité capitale.

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Humanité & animalité

Article de Salvador Juan

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 210, 2019, pp. 27-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Anthropologie, Écologie, Rite, Mort, Attachement, Souffrance, Bioéthique, Groupe de pression, Comportement alimentaire

Dans un contexte de déclin de la biodiversité et d’extinction de différentes espèces animales, qu’accompagne une multiplication des animaux de compagnie depuis soixante ans (la moitié des habitants en possèdent au moins un, de nos jours, en France), se réanime un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Beaucoup de personnes donnent des noms humains à leurs animaux de compagnie, transgressant ainsi un vieil interdit tacite qui tend à disparaître. La prise en compte de la souffrance animale est considérée de nos jours comme de plus en plus légitime ; elle met en cause l’élevage et favorise différentes formes de végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement d’attention aux animaux et de volonté d’égalité entre eux et les humains.
Cependant, l’animalisme consacre une égalité paradoxale en cela qu’elle nie aux humains – nonobstant qualités d’animaux – le droit d’être carnivores, droit qu’elle reconnaît pourtant à d’autres animaux. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. De nombreux auteurs, se revendiquant de l’interspécisme et de l’éthique de l’environnement ou encore de l’éthologie, quelquefois de la psychologie évolutionniste ou de la paléontologie, mettent en cause aujourd’hui le clivage fondateur de l’humanisme et de la hiérarchie des espèces, renouant ainsi avec la sociobiologie des années 1970. Ils alimentent la réflexion de certaines fractions du mouvement de défense des animaux, ainsi que du mouvement écologiste (notamment « l’écologie profonde »). Le grand retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd’hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité ou toute essence particulière à l’humain. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, créent des institutions équivalant aux nôtres, ne favorise-t-on pas l’anthropomorphisme et ne commet-on pas de grossières erreurs anthropologiques ?

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