Documentation sociale

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La distance pour commencement

Article de Yves Pillant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 129-143.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Travail social, Altérité, Éthique, Distance, Affectivité, Action sociale, Témoignage

Cet article interroge aussi bien la notion de « bonne distance » que celle de « bonne proximité ». Il y a comme une torsion entre deux matrices de notre culture. L’une, récente, provient d’une psychologisation des vécus, l’autre, ancienne, valorise un idéal de communion entre les humains. Mais ces termes sémantiquement opposés sont éminemment combinés dans l’expérience de la relation à l’autre. C’est dans la distance que prend chair une présence qui n’annule jamais cette distance mais permet à chacun de devenir unique dans et par la relation. Cette approche de la rencontre peut permettre à l’action sociale de retrouver une visibilité et de mettre à distance les diktats technocratiques qui veulent la réduire à une fonction d’ajustement dans la société actuelle.

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De la bonne distance en coaching

Article de Jérôme Curnier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 93-111.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Posture professionnelle, Distance, Transfert, Symbiose, Épidémie, Relation interpersonnelle, Contre-transfert, Analyse transactionnelle

Alors que les demandes de coaching deviennent de plus en plus existentielles, comme si une urgence à s’unifier sourdait dans le cœur des hommes, il est particulièrement intéressant de se réinterroger sur les justes posture et distance qu’il convient d’adopter pour y répondre. Après avoir expliqué le cadre général de ce qu’est l’accompagnement au sens générique du terme, j’évoquerai la spécificité de la mise en place de la « juste distance » en coaching, ce que l’on appelle l’alliance de changement. L’impact qu’a eu la pandémie du coronavirus depuis mars 2020 sur la relation de coaching professionnel est ensuite abordé.

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Trois leçons sur le stigmate. Pour une utilisation concrète des matériaux ethnographiques

Article de Christophe Dargère

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 8-18.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Déficience cognitive, Identité sociale, Relation d'aide, Action éducative, Placement

Les adolescents usagers des institutions médicosociales avérés administrativement « déficients intellectuels légers sans trouble du comportement » montrent, en bien des circonstances, que ces attributions sont très aléatoires. Sur le plan de la dramaturgie sociale, ces jeunes mobilisent au jour le jour des ressources insoupçonnées pour contourner le stigmate, enrayer les processus de désignation, éviter les effets de l’étiquetage relatifs à leur placement. Pour ce faire, ils procèdent à des analyses fines des situations sociales auxquelles ils sont confrontés et utilisent des stratégies ingénieuses. L’ethnographe in situ permet de saisir ces réflexions et ces comportements de protection des identités sociales. Il permet aussi d’envisager des moyens d’action éducatifs destinés à mettre en œuvre un vrai travail de bienveillance avec les usagers, pour les aider à mieux vivre leur placement institutionnel et à éviter que s’engage avec eux un processus de double peine.

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L’intervention sociale auprès des plus démunis : prendre en charge le corps vulnérable et le sentiment de honte

Article de Gisèle Dambuyant Wargny

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 85-95.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, SDF, Corps, Honte, Stigmatisation, Travailleur social, Relation d'aide, Soins esthétiques, Vulnérabilité

Tous les publics de l’intervention sociale – exclus, désaffiliés ou fragiles – cumulent des précarités qui marquent les corps, les stigmatisent et les discriminent physiquement et socialement. Ces réalités sont souvent associées à un sentiment de honte et de culpabilité. Dès lors, les prises en charge sont nécessaires pour soutenir et faire évoluer les vulnérabilités et les ressentis négatifs de ces personnes. Si les médecins s’occupent prioritairement de l’aspect médical et les psychologues du traitement psychologique, les intervenants sociaux se partagent la prise en charge sociale, appréhendant l’estime de soi et la revalorisation de la personne. L’aide psychosociale peut prendre en charge le corps désocialisé. Les soins esthétiques peuvent soulager le corps éprouvé. Tous contribuent à soulager le corps stigmatisé, et au-delà à contrer la vulnérabilité contemporaine.

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Les échanges entre pairs contribuent-ils à l’autodétermination des individus ? De quelles manières ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/2, n° 94, Août-Décembre 2022, pp. 181-195.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Autonomie, Établissement social et médicosocial, Liberté, Décision, Empowerment, Expérience, Relation d'aide, Pair aidant, Accompagnement, Groupe d'appartenance, Autodétermination

Cet article propose d’explorer les liens entre démarche d’autodétermination et relation entre pairs. Appuyés sur les données issues d’une ethnographie au long terme de pratiques de soutien et d’accompagnement par les pairs, les processus sociocognitifs sous-tendus par les échanges d’expérience entre pairs seront explicités, ainsi que les effets des relations de pairité sur les individus y participant. Cette compréhension permettra alors de discuter comment ces processus sociaux et leurs effets peuvent ou non alimenter les quatre dimensions de l’autodétermination, à savoir : l’autonomie comportementale, l’autorégulation, l’empowerment psychologique et l’autoréalisation. Cette analyse permettra de conclure sur une contribution en positif des soutiens et accompagnements par les pairs aux démarches d’autodétermination, et de mieux appréhender les différentes modalités de ces apports.

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