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Article de Grégory Beltran, Héléna Revil, Charlotte Costentin
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 159-178.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Cancer, Diagnostic, Non-recours, Inégalité, Classe sociale, Alcool, Conduite à risque, Relation soignant-soigné
Cet article présente les premiers résultats d’une étude qualitative en sciences sociales qui analyse les trajectoires de patients atteints de carcinome hépatocellulaire – le plus fréquent des cancers primitifs du foie – au prisme du (non-) recours aux soins. Trois types de non-recours apparaissent dans ces trajectoires : la non-demande, la non-proposition et la non-réception. L’analyse de ces non-recours et de leurs mises en place permet d’aborder la question des inégalités sociales de santé, en prenant en compte la position sociale mais aussi l’origine sociale des personnes. Ces deux dimensions influencent à la fois l’adoption de comportements à risque et le rapport aux soins et au monde médical, et sont agissantes dans le (non-) recours aux soins, notamment dans les interactions avec les soignants. L’article souligne également l’intérêt d’approcher les trajectoires vers un diagnostic de cancer sur un temps long et l’importance des recherches qualitatives pour éclairer les données épidémiologiques mais aussi orienter les enquêtes quantitatives.
Article de Charlotte Bruneau, Jean Paul Génolini, Philippe Terral
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 143-163.
Mots clés : Santé-Santé publique, Éducation à la santé, Relation soignant-soigné, Coordination, Cancer, Coopération, Outil, Savoir, Pouvoir
Cet article étudie la façon dont sont gérés des effets de hiérarchie médicale entre professionnels de santé et patients par deux soignantes pilotes d’un projet de coconstruction d’un outil d’éducation thérapeutique en lien avec l’usage d’anticancéreux oraux. Nous observons comment les processus par lesquels les coordinations médecins-patients mises en œuvre par les pilotes permettent de répondre à un paradoxe consistant à produire une relation symétrique dans un contexte fondamentalement asymétrique. La recherche s’appuie sur une enquête qualitative constituée d’entretiens (10) et d’observations menées sur une recherche interventionnelle. Nous montrons comment les pilotes du projet œuvrent à favoriser cette coordination par la sélection de profils et de compétences d’usagers appropriés. Par différents modes de sélection des usagers et d’encadrement des ateliers de coconstruction, ils tentent de minorer l’asymétrie relationnelle médecin-patient pour faire évoluer le rapport au savoir des divers protagonistes et les rapports de force historiquement marqués par la domination médicale. Du point de vue des pilotes, ceci favorise l’émergence de patients partenaires et experts, et produit des effets de coformation entre les participants à la construction du programme d’éducation thérapeutique.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 106-114.
Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Aide soignant, Aide médico-psychologique, MAS, Témoignage, Tabou, Mort, Relation soignant-soigné, Attachement, Souffrance psychique, Vie privée, Implication personnelle, Distance, Émotion, Groupe de parole
Depuis une dizaine d'années, les études concernant le vécu des soignants lors du décès de patients se développent. Elle se déroulent principalement dans les services hospitaliers où les professionnels sont régulièrement confrontés à la mort : en soins palliatifs, en gérontologie, en réanimation... Mais qu'en est-il des soignants du secteur médico-social ? De ces lieux de vie où les résidents peivent rester des années, parfois toute une vie ?
- Santé critique : Inégalités sociales et rapports de domination dans le champ de la santé / Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti
- Valeur sociale des patient·e·s et différenciations des pratiques des médecins : Redécouvrir les enquêtes de Glaser & Strauss, Sudnow et Roth / Anne Paillet
- Grossesses sous contraintes : L’invisibilisation des inégalités sociales de santé dans les procès de néonaticide / Julie Ancian
- Une attention aux « démunis » aveugle au genre : Les juges face aux accidents du travail / Delphine Serre
- Enquête dans deux maternités de la bourgeoisie : ériger des biens ordinaires en biens rares / Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet-Blanchard
- Cahier de luttes : L’urgence de se faire entendre / Collectif inter-urgences
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 33-49.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Corps, Cancer, Morale, Comportement, Norme, Prise en charge, Prévention sanitaire, Responsabilité, Classe sociale, Éducation à la santé, Stigmatisation, Individualisation, Conditions de vie, Représentation sociale, Conduite à risque, Relation soignant-soigné
La santé publique s’intéresse de manière croissante aux comportements individuels. De plus en plus d’interventions visent à favoriser des « conduites vertueuses » et à transformer les comportements. Si ces politiques sont considérées comme éthiquement justifiées parce qu’elles agissent pour le « mieux-être » de la population, elles font aussi l’objet de critiques liées à leur normativité et certains chercheurs ont pu décrire la santé publique comme une entreprise de moralisation des comportements de santé. À partir d’une enquête par observations et entretiens portant sur la prise en charge de patients atteints de cancers, cet article propose de traiter des conséquences pratiques de la moralité sanitaire en cancérologie. Plus précisément, nous nous intéresserons à la réception des normes de « bonne gestion » de son corps par les patients et les soignants, puis nous nous pencherons sur leur traduction dans la prise en charge des corps malades.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 92-98.
Mots clés : Santé-Santé publique, Administration, Relation soignant-soigné, Soin, Affectivité, Autonomie, Annonce de la maladie, Traumatisme
Une révolution médicale a eu lieu. Le système de soins repose sur trois piliers : mise en place d’un système contractuel entre malade et médecin, principe de transparence, principe de démocratie sanitaire. Le nouveau malade, acteur de sa maladie, soumis à des instructions rigides, privé de transfert affectif face à des médecins interchangeables. Le nouveau médecin, dans une solitude souffrante, être humain, ne sait que faire de ses affects devant les drames qu’il annonce et côtoie. Notre si belle médecine, si compétente, est en quête d’une humanité perdue. Peut-elle la retrouver et comment ?
La transition pour le jeune atteint de maladie chronique vient s’inscrire dans un processus adolescent et de renégociation des places intrafamiliales et modes d’alliances. À partir d’un cas clinique, les enjeux de la transition sont d’abord décrits dans leur inscription dans le processus de fin d’adolescence. Les dimensions relationnelles aussi bien avec l’équipe de soin qu’avec la famille sont ensuite abordées via les changements dans la place et le rôle de chacun et dans les difficultés rencontrées. Apparaît en conclusion l’importance de définir et d’articuler clairement les objectifs et enjeux de la transition dans une perspective centrée sur l’individu et son environnement soignant, psychosocial et affectif afin d’en apporter une modélisation conceptuelle et opérationnelle.
Article de Marianne Berthod Wurmser, Frédéric Bousquet, Renaud Legal
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2017, pp. 7-195.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, EHPAD, Prise en charge, Législation, Consentement, Personne âgée, Accompagnement, Éthique, Soin, Projet individualisé, Relation d'aide, Dépendance, Formation, Médecin, Médiation, Droits des usagers, Hôpital, Démocratie, Cancer, Accès aux soins, Relation soignant-soigné, Belgique
Le numéro de janvier-mars 2017 de la Revue française des affaires sociales comprend tout d'abord un dossier sur "Le patient et le système de santé", coordonné par Marianne Berthod-Wurmser, Frédéric Bousquet et Renaud Legal. L'appel à contribution proposait trois axes de réflexion : la prise en compte de la personne qu'est le patient par les institutions et les professionnels de santé ; l'évolution des compétences, comportements, attitudes, attentes et obligation des patients ; la démocratie sanitaire et la place des usagers dans le fonctionnement du système de santé. Quatre articles ont été sélectionnés. Ils sont suivis de plusieurs éléments. D'une part, des contributions qui visent à définir les notions de patient-centredness et de person-centredness (Observatoire européen des systèmes et politiques de santé), à proposer un tour d'horizon international de la participation des usagers aux systèmes de santé et à approfondir la politique britannique d'implication des patients et du public (Véronique Ghadi et Frédéric Bousquet). D'autre part, trois entretiens ont été réalisés auprès de Didier Tabuteau, de Claire Compagnon et de l'association Renaloo. Puis, après une présentation des Plancs cancer est évoquée la place des patients dans les parcours de prise en charge de cette maladie. Enfin, une revue de littérature développe le thème de l'accès aux soins.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 65-75.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé-Santé publique, Relation soignant-soigné, Interculturel, Accès aux soins, Formation
Pour répondre aux difficultés que les soignants rapportent dans la prise en charge de patients culturellement différents d’eux et à l’impact de ces difficultés sur les inégalités en matière de santé, diverses institutions nationales et internationales ont élaboré des recommandations visant à renforcer leurs compétences interculturelles. Cet article présente brièvement ce contexte ainsi que les enjeux autour de la formation de base ; il contribue à la démarche interculturelle dans le milieu des soins.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 14-29.
Mots clés : Santé-Santé publique, Politique sanitaire, Relation soignant-soigné, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Histoire sociale
Cet article fait état d’un travail de mise en lien entre deux numéros de la revue Les Politiques Sociales, le premier paru en 1997 sur la santé communautaire et celui-ci sur la démarche communautaire. A partir d’expériences relatées dans le numéro de 1997, l’auteure dégage quatre traits constitutifs de la démarche communautaire en santé, en faisant l’hypothèse qu’ils sont également des traits constitutifs de toute démarche communautaire : une approche multifactorielle et pluridisciplinaire, une démarche centrée sur les processus, un changement dans les rapports entre professionnels et usagers, et enfin, un lien avec le contexte social et une visée politique. L’article se termine par une série de questionnements et d’interrogations, pertinents à se poser quand on travaille selon des approches communautaires.