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Droits d’urgence et les victimes de violences conjugales à l’épreuve de la crise sanitaire

Article de Gwenaëlle Thomas Maire, Anne Thalia Crespo, Tiphaine Ligier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 167-180.

Mots clés : Justice-Délinquance, Violence conjugale, Épidémie, Crise, Accueil, Pratique professionnelle, Victime, Méthode de travail social, Accès aux droits, Exclusion sociale, Confinement, Droits d’urgence, Paris

L’association Droits d’urgence agit depuis 1995 en menant des permanences juridiques auprès de plus de 80 000 personnes chaque année. Les équipes salariées et bénévoles vont à la rencontre des publics en situation d’exclusion, aux côtés d’autres professionnels médico-sociaux. La fermeture des lieux d’accueil liée au premier confinement a évidemment bouleversé le fonctionnement des permanences. Passé la phase de surprise et de sidération initiale, nous avons repensé nos pratiques.
Cette crise sanitaire a exacerbé les violences conjugales. Si la prise en charge des victimes au point d’accès au droit du 20e arrondissement a été suspendue en présentiel, elle a été maintenue par téléphone et email. Lorsque l’accueil physique et les déplacements des victimes et des professionnels ont été contraints, d’autres outils ont émergé. En particulier, le site DroitDirect.fr a été déployé en urgence à Paris en avril 2020.
En conclusion, l’action de Droits d’urgence revêt une importance particulière en temps de crise sanitaire, qui accentue la vulnérabilité. Nous avons collectivement réussi à maintenir le contact avec les structures partenaires, les professionnels et surtout avec les usagers. Concernant les violences conjugales, le présentiel reste indispensable, mais des solutions et méthodes de travail complémentaires émergent. Il faut capitaliser sur ces enseignements et pérenniser les pratiques vertueuses.

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Les professionnels du contrôle social : "un champ d’intervention professionnelle"

Article de Gérard Mauger

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 15-23.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Prévention, Prévention de la délinquance, Déviance, Norme sociale, Contrôle social, Pratique professionnelle, Identité professionnelle, Posture professionnelle, Sociologie du travail

Après avoir montré que déviance, délinquance et contrôle social ont partie liée, l’article décrit la concurrence qui se fait jour entre les interprétations de tel ou tel problème social, les « réparations » proposées et les « réparateurs » en lice. Elle impose progressivement leur coordination : l’injonction pluridisciplinaire se double alors d’une invitation au partenariat. Comment décrire l’espace de « coopération / concurrence » à l’intérieur duquel s’organisent les pratiques professionnelles de « réparateurs » appartenant à différents champs (au sens que Bourdieu donne à ce concept) ? L’article montre que le monde des « professionnels du contrôle social » peut être décrit comme un « champ d’intervention professionnelle » au sens que Stanislas Morel donne à cette notion en s’inspirant de la sociologie des professions d’Andrew Abbott.

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Médecins légistes et policiers face aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles

Article de Océane Pérona

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 415-443.

Mots clés : Justice-Délinquance, Abus sexuel, Victime, Expertise médicale, Police, Pratique professionnelle, Expertise judiciaire, Interaction, Enquête, Entretien

Cet article s’intéresse aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles et aux relations entre les policiers demandeurs de ces rapports et les médecins légistes qui les rédigent. Notre analyse distingue deux situations : celles où le certificat médical fait état de constats de lésion, et celles où le certificat ne constate aucune lésion physique. Cette dernière situation met à l’épreuve les rapports entre policiers et médecins légistes, et montre que chacun des deux groupes professionnels entretient des rapports différents à la victime.

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Études et recherches à l’Éducation surveillée entre 1952 et 1972, instruments d’un renouveau institutionnel et professionnel : ampleur et limites d’une collaboration

Article de Jean Pierre Jurmand

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Établissement d'éducation surveillée, PJJ, Formation, Recherche, Recherche-action, Pratique professionnelle, Organisme de formation

L’une des particularités de la justice des mineurs est d’être réceptive à l’évolution des sciences sociales dont elle tire en partie sa spécialisation. Son bras droit séculier, la direction de l’Éducation surveillée, par le biais de son école de formation, en a fait un usage abondant. Le centre de formation de Vaucresson s’est vu confier à l’origine deux volets essentiels des missions de la direction de l’Éducation surveillée après la seconde guerre mondiale : les études sur le phénomène social de la délinquance juvénile et la consolidation des savoirs d’investigation nécessaires à la connaissance de la personnalité des mineurs délinquants et à leur traitement individuel. A quoi il a fallu ajouter, dans le courant des années 1950, le renouvellement des méthodes éducatives. Les jeunes sciences humaines et sociales (psychologie sociale) contribuèrent à faire évoluer ces pratiques et le regard sur les populations prises en charge en lien avec les réformes législatives (1958), tout comme la sociologie au début des années 1960, vint rétablir la question du contexte et de l’environnement social pour dégager le sujet de sa seule problématique individuelle. En même temps qu’il poursuit des études, « classiques », d’étiologie factorielle de la délinquance juvénile, le centre de Vaucresson innove en faisant participer les personnels à des enquêtes et à des travaux de recherche, les associant ainsi aux changements et aux réformes auxquelles sont soumises des institutions de rééducation. La formation, avec les apports de la psychosociologie, fut aussi, pour une partie des personnels de la justice des mineurs, un lieu d’appropriation de leur propre pratique. Des liens complexes se sont noués pendant deux décennies entre la formation, la recherche, les pratiques, impliquant professionnels de l’intervention socio-judiciaire, chercheurs et institutionnels, dans un équilibre précaire qui a cédé devant la croissance des organisations, les logiques propres à chaque domaine, ou, tout simplement, les événements socio politiques.