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En quoi l’amour est-il nécessaire au fait de se rétablir d’une psychose ?

Article de Larry Davidson

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 115-128.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Rétablissement, Amour, Individu, Soi, Psychose, Identité, Relation soignant-soigné

Parmi les différentes façons dont la clinique orientée rétablissement a été caractérisée en écart aux soins psychiatriques traditionnels, la question des soins « centrés sur la personne » est essentielle. Cet article en explore les implications profondes concernant la transformation de la pratique psychiatrique. Pour être considérés comme « centrés sur la personne », les soins doivent s’intéresser d’abord à la personne plutôt qu’à ses symptômes ou à son diagnostic. En plus du respect de l’autonomie de la personne, nous suggérons que les soins « centrés sur la personne » exigent également de repenser la position thérapeutique traditionnelle de neutralité en faveur d’une position plus engagée et compatissante qui relève de la vaste rubrique de l’« amour ». Nous affirmons que plusieurs formes d’amour sont requises pour faire face à la nature de la menace que représente la psychose pour le sentiment d’identité de la personne. En accord avec les traditions philosophiques et spirituelles occidentales et orientales, nous suggérons que la reconnaissance et la restauration de la « personnalité » d’une personne sont fondamentalement un acte d’amour. Nous distinguons ensuite quatre formes différentes d’amour non romantique – Karuna, Agape, Philia et Thelema. Chacune est décrite dans ses capacités réparatrices permettant à la personne de reconstruire un sens de soi et une vie autodéterminée et significative dans la communauté de ses pairs.

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L’éthique de la protection de l’enfance

Article de Fabrice Gzil

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 15-24.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Éthique, Vulnérabilité, Philosophie, Valeur sociale, Identité

On peut entendre l’expression « éthique de la protection de l’enfance » en deux sens : comme l’ensemble des règles et des principes éthiques auxquels la protection de l’enfance devrait se conformer, ou comme les raisons d’ordre éthique qui rendent la protection de l’enfance légitime ou nécessaire. Cet article choisit la seconde option et s’interroge sur le sens et la valeur de la protection de l’enfance, plus spécifiquement sur le sens du mot protéger en protection de l’enfance, et sur la façon dont il faut comprendre la vulnérabilité qui en est la raison d’être. Nous suggérons que la protection de l’enfance – en tant que protection d’être vivants, humains, en développement et en devenir – vise à préserver une intégrité et une identité, mais doit moins être comprise comme la conservation d’une « mêmeté », que comme le développement d’une « ipséité », à la fois physique, psychique et sociale.

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La laïcité française. Approche d’une métamorphose

Article de Jean Baudouin, Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France

Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.