Documentation sociale

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Mettre en concurrence par le partenariat : les associations face à la promotion institutionnelle des consortiums

Article de Anaïs Bertron

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 89-109.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion professionnelle, Association, Partenariat, Entreprise, Concurrence, Coopération, Compétition, Mission locale pour l'emploi, Centre social

Cet article traite de la marchandisation des associations en s’intéressant à une pratique qui semble s’y opposer : le partenariat. En lançant le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) en 2019, le ministère du Travail appelle les associations à se réunir et à porter des projets en « consortium », pour enrayer la tendance à la concurrence entre opérateurs. Cependant, alors qu’ils sont incités à coopérer, les acteurs associatifs sont gouvernés par des modalités qui créent de la concurrence entre eux. En ouvrant des appels à projets dits « expérimentaux » à l’ensemble des associations, les promoteur·rices du PIC font pression sur le service public de l’emploi, notamment les missions locales, pour renouveler les pratiques professionnelles et l’offre de formation. L’analyse de cette politique publique permet ainsi de montrer comment le recours aux logiques marchandes, à la fois la mise en concurrence et l’appel au partenariat, est un mode de gouvernement des associations. Et l’incitation à se regrouper en consortium, dans un objectif d’efficacité et de rationalisation de l’action publique, apparaît comme une modalité supplémentaire de la marchandisation publique des associations.

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Les jeunes « réfugiés », des jeunes comme les autres à accompagner vers l’emploi ?

Article de Adrien Lusinchi

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 89-107.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Travail-Emploi, Réfugié, Insertion professionnelle, Mission locale pour l'emploi, Représentation sociale, Accompagnement, Expérimentation, Jeune

Cet article propose de revenir sur la question de la « jeunesse » en tant qu’objet de représentation sociale de la part des professionnels des missions locales qui l’accompagnent vers l’emploi. Nous questionnons cette représentation à travers l’analyse d’un dispositif d’expérimentation du Plan d’investissement dans les compétences ayant pour objectif d’améliorer l’accompagnement des « réfugiés » (demandeurs d’asiles de plus de six mois et bénéficiaires de la protection internationale) vers l’emploi. Les jeunes réfugiés ont un parcours et une « expérience sociale » qui les différencient de la majorité des autres jeunes accompagnés par les missions locales, ce qui nous amène à nous demander s’ils sont considérés comme les autres jeunes par les professionnels qui les accompagnent. Cette différence conduit de fait les agents des missions locales à construire une représentation nouvelle de ces jeunes qui se distingue de celle des autres. Nous suggérons alors que cette représentation sociale des jeunes réfugiés les éloigne de la « jeunesse » en tant qu’objet de représentation sociale de la part des professionnels des missions locales. En parallèle, l’accompagnement de ces jeunes réfugiés peut être pensé comme contraire à celui prodigué aux autres jeunes par certains aspects. Nous suggérons donc également que cette différence dans l’accompagnement distingue les jeunes réfugiés des autres jeunes. Ces différences de perception et d’accompagnement révèle ainsi une catégorie de destinataires vue comme « réfugiée » avant d’être vue comme « jeune ».

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D’une politique de défamilialisation à des pratiques de refamilialisation : les ressources des jeunes saisies par la Garantie jeunes

Article de Julie Couronné, Marie Loison Leruste, François Sarfati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 79-96.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Revenu, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Prestation sociale, Mission locale pour l'emploi, Famille, Aide sociale, Individualisation, Pauvreté

À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales, cet article analyse les représentations et les usages de l’allocation mensuelle versée dans le cadre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination des « jeunes Neets vulnérables ». Le propos porte à la fois sur les positions et sur les pratiques des acteur·trices, qu’il s’agisse des professionnel·les (conseiller·es d’insertion et directions de mission locale) ou des destinataires.
La Garantie jeunes relève du principe d’activation et les ressources économiques versées dans son cadre sont un encouragement à la mise en action des destinataires. L’article met en évidence une tension entre défamilialisation et refamilialisation qui caractérise l’usage que font les jeunes de l’allocation. Alors que ce dispositif est construit sur le principe de la défamilialisation de l’aide sociale, son appropriation par les jeunes révèle au contraire un usage familial très fort, dévoilant ainsi des « transferts familiaux inversés ». Néanmoins, l’allocation qu’ils et elles perçoivent à titre individuel, les conforte aussi comme individus. Individus en capacité de contribuer au collectif familial.

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