Article de J. Rassy, J.P. Bonin, C. Michaud, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 4, juin 2019, pp. 230-241.
Mots clés : Suicide, Adolescent, Secret professionnel, Âge, Genre, Fille, Garçon
Cet article explore les facteurs qui influencent la recherche d’aide des adolescents concernant les idées suicidaires. D’une part, certaines caractéristiques personnelles influencent la recherche d’aide, dont le sexe, l’âge, le groupe ethnique, ainsi que la présence de problèmes de santé mentale. D’autre part, il existe de nombreux obstacles et facteurs facilitants. Les obstacles à cette recherche d’aide sont la stigmatisation, les craintes quant à la confidentialité et au lien de confiance, la difficulté de reconnaissance des symptômes de troubles mentaux, le manque d’accessibilité aux services, ainsi que le besoin d’autonomie. Tandis que les facteurs facilitants sont la capacité d’identifier et de percevoir la présence d’un problème, la personnalité de l’aidant, une meilleure compréhension et utilisation de l’information en santé mentale, une expérience antérieure positive de recherche d’aide ainsi que la capacité à identifier plusieurs sources d’aide. Des recommandations pour la pratique clinique et la recherche sont ensuite émises.
Article de N. Maltais, C. Genest, C. Larue
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 4, juin 2019, pp. 21-229.
Mots clés : Suicide, Enfant, Étude de cas, Dépistage
Une revue exploratoire (Scoping Review) inspirée du modèle d’Arskey et O’Malley (2005) a été réalisée afin de connaître les différentes dimensions du phénomène du risque suicidaire chez les enfants de moins de 12 ans. Les moteurs de recherche PubMed, Web of Science, CINAHL, EMBASE et Google Scholar ont été utilisés pour constituer l’échantillon de 13 articles et un rapport. Ces articles ont été publiés entre 2005 et 2017 et écrits en français ou en anglais. En général, les enfants de moins de 12 ans présentent plus de propos ou d’idées suicidaires que de tentatives. Les moyens utilisés pour les tentatives sont : l’intoxication médicamenteuse, la pendaison et l’étranglement. Il demeure difficile de reconnaître l’intentionnalité derrière le geste. Souvent, le geste semble impulsif chez ces enfants. Des biais méthodologiques existent dans les différentes études, rendant plus difficile la mesure précise de l’ampleur du phénomène. De plus, bien que le développement du concept de mort s’effectue progressivement, il n’est pas nécessaire que cette acquisition soit complète pour qu’un risque suicidaire soit présent, ce qui fait en sorte qu’il faut toujours le considérer sérieusement. Il s’avère donc important pour les personnes travaillant auprès de ces enfants de dépister ce risque, de soulager la détresse sous-jacente et ainsi prévenir les tentatives de suicide, dont l’incidence tend à augmenter avec l’âge.