Article de Mona Hanifi, Pascal Roman
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 149-165.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Violence, Filiation, Lien social, Identification, Narcissisme, Trouble de la personnalité
La réussite du processus d’adolescence dépend d’une capacité à tisser les liens de filiation avec les liens d’affiliation. La rupture des fonctions narcissique et généalogique fragilise le processus de subjectivation et accentue l’effet traumatique de la puberté. Dans un tel contexte, le débordement de l’excitation suscitée par la puberté peut conduire à une porosité des limites entre intérieur et extérieur, amenant le sujet à l’agir violent afin de prendre le contrôle de la violence interne. Dans ce sens, l’agir violent à l’adolescence représente d’une manière condensée le ficelage entre la filiation et l’affiliation. Cet article propose trois configurations particulières des liens de filiation et d’affiliation chez les adolescents auteurs de violence. Ces configurations mettent en lumière les fissures entre les enveloppes narcissiques et généalogiques mettant en cause le processus de subjectivation.
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Article de Margot Violon, Jaqueline Wendland
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 97-117.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Crèche, Relation adulte-enfant, Attachement, Professionnel de l'enfance, Étude de cas, Affectivité, Lien social, Formation professionnelle
La référence consiste à désigner une professionnelle responsable de l’accueil d’un groupe d’enfants. Sa pertinence en crèche collective est soutenue par la théorie de l’attachement, mais n’a fait que très rarement l’objet de recherches empiriques. Dans cette étude, 20 professionnelles de 11 crèches françaises, pratiquant pour moitié la référence, ainsi que 20 mères, ont été interrogés sur les enjeux de cette pratique pour l’enfant, les parents et les professionnelles. Selon les participants, la présence d’une référente permet la création d’une relation sécurisante avec l’enfant, mais peut générer aussi une certaine insécurité en l’absence de cette professionnelle. L’intensité de l’attachement est mise en cause par les participants pour expliquer cet inconvénient, alors que les théoriciens de l’attachement accordent une importance plus centrale à la qualité du lien. Ce constat laisse entrevoir un manque de formation théorique des professionnelles qui se retrouvent aux prises avec des éprouvés affectifs qu’elles peinent à comprendre et à contenir.
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Article de Sabine Vuaillat Mathieu
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 59-80.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Jeune enfant, Autisme, CATTP, Lien social, Relation soignant-soigné, Groupe thérapeutique
Nous décrivons l’ouverture progressive sur l’extérieur d’un enfant avec un trouble du spectre autistique au sein d’un groupe thérapeutique d’enfants dans un CATTP « petits ». L’investissement de l’adulte, la digestion par celui-ci des différents mouvements internes de l’enfant ont permis à ce dernier d’évoluer favorablement, de se construire un monde interne suffisamment solide pour pouvoir entrer en contact avec les autres enfants également et nouer des liens avec ceux-ci.
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