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Le Relais de Sceaux (clinique Dupré, Fondation santé des étudiants de France), qui reçoit des adolescents et jeunes adultes et leurs familles, est une porte d’entrée aux soins médico-psychologiques. À partir de 2013, l’ouverture de l’accueil aux 11-15 ans a bouleversé le fonctionnement de départ du Relais. À côté du dispositif d’accueil sans rendez-vous des 16-25 ans, un protocole spécifique adapté aux collégiens a été mis en place. Il s’appuie sur un contact téléphonique avec les parents préparant la première rencontre. Via une situation clinique, les auteurs, psychologues et psychiatres exerçant au Relais de Sceaux, exposent les spécificités cliniques de collégiens pour lesquels la rencontre familiale est un préalable indispensable à l’instauration d’un soin psychique individualisé.
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 49-63.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Mineur non accompagné, Famille d'accueil, ASE, Exclusion sociale, Accueil familial, Traumatisme, Souffrance psychique, Affectivité, Psychologie, Intégration
La situation de dénuement dans laquelle se trouvent de nombreux enfants et adolescents migrants isolés en raison d’un manque de protection à leur arrivée en France conduit de nouveaux acteurs à leur venir en aide. Parmi eux, des familles les accueillent au sein de leur foyer, selon des modalités variables. L’article présente une étude qualitative réalisée auprès d’accueillants bénévoles à Marseille. L’analyse des premiers entretiens montre que ces familles apportent aux adolescents accueillis une sécurité matérielle et affective essentielle à leur développement. Néanmoins, l’accueil d’adolescents venus d’ailleurs et ayant été exposés à des expériences traumatiques amène les familles à expérimenter un lien objectal particulièrement complexe, dans un contexte de manque de soutien des institutions sociales supposées accueillir et accompagner ces adolescents.
Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 89-102.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Souffrance psychique, Urgence, Terrorisme, Victime, Prise en charge, Violence, Soutien psychologique, Groupe de parole
Cet article décrit les dispositifs psychologiques d’urgence mis en place en France pour prendre en charge les rescapés des attaques terroristes. Ceux-ci comprennent une prise en charge immédiate des victimes, temps d’étayage et de soutien, suivie quelques jours après d’un débriefing ou d’un groupe de paroles. L’auteur rappelle les conséquences psychologiques de l’effraction traumatique, puis rapporte des exemples d’interventions, tant dans l’immédiateté que dans les jours qui suivent. La première action psycho-thérapeutique initiée par ces dispositifs d’urgence est indispensable, mais une attention à plus long terme doit se poursuivre. En effet des troubles psychotraumatiques chroniques peuvent se déclencher chez des rescapés plusieurs années après l’attentat, en particulier lorsqu’un autre se produit, comme cela est illustré par un cas.
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 61-72.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Fonction contenante, Mère célibataire, Équipe pluridisciplinaire, Souffrance psychique, Sens, Médiation, Bientraitance, Respect, Groupe thérapeutique, Protection de l'enfance, ASE, Culture, Groupe de parole, Posture professionnelle, Photolangage, Nouvelle Calédonie
Le cadre d’une psychanalyse d’enfant est essentiellement psychique. L’alliance thérapeutique, nouée au cours des entretiens préliminaires, est un des éléments de ce cadre, elle en constitue un point d’ancrage. Alliance thérapeutique avec les parents, mais aussi avec l’enfant. L’auteur, spécialiste de la psychanalyse de l’enfant, propose de l’alliance thérapeutique une définition précise et en illustre le processus et l’enjeu par un exemple clinique. Il est essentiel que l’enfant sente que ses symptômes ont un sens latent et qu’il existe quelqu’un qui peut l’aider à les déchiffrer et par là même l’aider à vaincre la souffrance psychique qu’ils expriment.
Cette réflexion vise à ouvrir une possible réponse à l’interrogation : « Limite ou échec thérapeutique ? ». À travers la vignette clinique d’un patient reçu deux fois en consultation, cet article se propose d’interroger les éprouvés contretransférentiels d’effroi et de sidération en regard avec son histoire. Des traces internes traumatiques de son histoire familiale entraveraient la subjectivation, amoindriraient son insight. Comment, dans de telles conditions psychiques, un travail d’élaboration serait-il envisageable si le sujet n’a pas une reconnaissance, une acceptation, même partielle, de sa propre souffrance ?