Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 15

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L’appréhension des troubles psychiques chez un intermédiaire du marché du travail. Diagnostic profane et bifurcation dans l’accompagnement des chômeurs

Article de Sophie Dessein

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 127-145.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Chômage, Travailleur handicapé, Handicap psychique, Enquête, Accompagnement, Insertion professionnelle, Cap emploi

Alors que les problèmes de santé mentale en lien avec le travail font l’objet d’une attention accrue depuis quelques années, comment sont-ils abordés par les structures d’accompagnement des chômeuses et chômeurs ? Cet article renseigne le traitement réservé à la question des troubles psychiques au sein du service public dédié aux demandeurs d’emploi en situation de handicap. L’étude s’appuie sur une enquête ethnographique menée dans trois structures et explore l’impact de la variable organisationnelle sur l’appréhension des troubles psychiques au sein de ces structures. Elle montre notamment comment les conseillères et conseillers, guidés par des objectifs de résultats et par leurs expériences professionnelles difficiles auprès des personnes déclarant un handicap psychique, tentent de repérer la présence de troubles psychiques chez les usagers déclarant d’autres types de handicap. Ce diagnostic profane de troubles psychiques peut orienter les usagers concernés vers des prestataires spécialisés en santé mentale, avec des conséquences variées à la clé.

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Chômage et santé fragilisée : dynamiques des parcours de travail et de santé et processus de reconstruction de soi – Une recherche-action

Article de Dominique Gelpe, Dominique Lhuilier, Anne Marie Waser

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 107-125.

Mots clés : Santé-Santé publique, Parcours professionnel, Santé mentale, Emploi précaire, Chômage, Recherche-action, Bien-être, Santé publique, Pair aidant, Expérimentation, Atelier, Empowerment, Risques psychosociaux

La santé des personnes au chômage dépend non seulement des effets de la privation d’emploi et des facteurs favorisant ou non l’accès à un emploi, mais aussi des trajectoires de santé et de travail en relation réciproque. Notre recherche-action, dans une visée qualitative et diachronique, étudie les formes de cette interrelation travail/santé telle que les chômeur·euse·s en reconstituent l’histoire au sein d’entretiens ou au cours d’un accompagnement en atelier collectif. Elle se penche également sur les dynamiques favorisant ou empêchant, au chômage, un travail de santé qui restaure les processus visant « l’aller mieux », en quête d’un certain bien-être physique, psychique et social. Nous dégageons trois types de parcours « travail et santé » caractérisés par une santé « sacrifiée », une santé se dégradant dans un contexte de précariat et une santé fragilisée sur fond de désinsertion professionnelle chronique, données complétées de l’étude de parcours de dégradation ou de restauration de la santé au chômage. Avec les parcours accompagnés en atelier, nous montrons comment des réinsertions professionnelles sont possibles en donnant une place centrale aux activités et aux ressources collectives construites par des personnes à la santé fragilisée.

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Revenu minimum ou politique d’insertion ? La trajectoire de réformes du soutien au revenu des jeunes en France

Article de Tom Chevalier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 47-63.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Jeune, Revenu minimum, Approche historique, RMI, Chômage, Réforme, Insertion sociale, Protection sociale

L’accès des jeunes au revenu minimum a été mis à l’agenda en France en raison de la pandémie de Covid-19. Certains acteurs ont appelé à l’ouverture du revenu de solidarité active (RSA) pour les jeunes de moins de 25 ans, mais le gouvernement a préféré réformer le dispositif de Garantie jeunes (GJ) au profit de la mise en place du contrat d’engagement jeune (CEJ). Assiste-t-on à un changement structurel de l’action publique en direction des jeunes ? Cet article propose une typologie de l’accès des jeunes au revenu minimum en Europe, puis retrace la trajectoire de réformes allant de la mise en place de la limite d’âge à 25 ans pour le revenu minimum d’insertion (RMI) en 1988 jusqu’au lancement du CEJ en 2022. Il montre qu’un changement paradigmatique est bien à l’œuvre grâce à un mécanisme de « compensation institutionnelle » : la politique d’insertion a progressivement « compensé » les lacunes du revenu minimum afin de permettre aux jeunes chômeurs de bénéficier d’un soutien au revenu.

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Catégoriser et insérer les pauvres : perspectives dynamiques et pluridimensionnelles

Article de Clément Cayol, Alice Lavabre, Juliette Vollet, Vincent Lignonet al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 144, 3e trimestre 2022, pp. 3-100.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Exclusion sociale, Politique sociale, Accompagnement social, Insertion sociale, Chômage, Association, Institution, Décrochage scolaire, Non-recours, École maternelle

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Le PLIE, un dispositif collaboratif des IAE : enjeux cliniques et intérêt de la mise en place d’accompagnements psychologiques dans le champ de l’insertion et de l’emploi

Article de Marine Berson

Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 119-126.

Mots clés : Travail-Emploi, Insertion par l'économique, Lien social, Souffrance psychique, Soutien psychologique, Psychologue clinicien, Isolement, Chômage, Transfert, Contre-transfert

L’aspect psychosocial des difficultés face à l’accès à une activité professionnelle durable induit la nécessité de proposer des accompagnements au cas par cas dans le champ de l’insertion et de l’emploi. L’action d’accompagnement psychologique temporaire s’adresse à des personnes très éloignées de l’emploi et précarisées. En tant que psychologue clinicienne prestatrice du PLIE, certains de ces suivis laissent entrevoir, par les mouvements affectifs particuliers qui émergent au fil des rencontres, tout le désespoir et la douleur que peuvent produire l’absence de travail et l’éloignement du champ socioprofessionnel.

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Nourrir les pauvres : les quatre âges de l'aide alimentaire

Article de Jean Noël Retière

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 23-35.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Aide alimentaire, Représentation sociale, Bénévolat, Relation travailleur social-usager, Chômage, Action humanitaire, ONG, Précarité, Loi 2016-138 du 11 février 2016, Amendement Coluche

Cet article retrace l’histoire de l’aide alimentaire en France avec un regard particulier sur trois thématiques : la relation entre le monde associatif et l’action de l’État, la question des représentations des bénévoles à l’égard des usagers, leurs motivations et la représentation que peuvent en avoir d’autres acteurs. Enfin, l’article évoque aussi l’histoire récente, marquée par la multiplication des initiatives locales aux côtés des grands organismes que sont les Banques Alimentaires et les ONG historiques.

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Après l'usine : que reste-t-il de l'emprise ? Les effets de l'emprise sur les trajectoires de reconversion professionnelle

Article de Pascal Depoorter

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 143-155.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Chômage, Conditions de travail, Délocalisation, Enquête, Idéologie, Licenciement, Management, Organisation du travail, Ouvrier, Pouvoir, Production, Recherche, Récit de vie, Reconversion professionnelle, Résilience, Socialisation, Témoignage, Travail, Emprise

L’article étudie les effets de l’emprise managériale sur les carrières de reconversion professionnelle de salariés licenciés d’une entreprise multinationale dans le cadre d’une fermeture d’un site de production. À partir d’une étude de deux trajectoires sociales, l’auteur montre que l’adhésion à l’idéologie managériale et les formes de gratifications symboliques que retirait l’individu de son travail ne sont pas sans conséquence sur les façons de se projeter dans un autre horizon professionnel. Dans un premier temps, l’auteur étudie les conditions sociales qui donnent prise à « l’emprise » et amènent le management à agir sur les dispositions sociales de l’individu. La réflexion se poursuit dans un second temps en s’intéressant à la manière dont « l’emprise » empêche de penser et de « réussir » sa reconversion.

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Fin de carrière et vieillesse : deux facettes d’un même risque ? Une analyse du cas suisse

Article de Marion Repetti, Christopher Phillipson

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 41-68.

Mots clés : Travail-Emploi, Vieillissement, Travailleur âgé, Chômage, Politique sociale, Politique de l'emploi, Pauvreté, Risque, Suisse

En Suisse, les risques de fin de carrière et vieillesse sont généralement traités politiquement comme deux problématiques distinctes, l’une relevant des politiques de l’emploi, l’autre de celles de la vieillesse. Cette séparation résulte de la genèse de la politique vieillesse en Suisse. En établissant l’âge d’accès à la rente de vieillesse à 65 ans, les responsables politiques ont renoncé à couvrir le risque d’appauvrissement des travailleurs dits « âgés » mais qui n’ont pas encore atteint 65 ans. Pourtant, ces deux problématiques relèvent d’un même « risque vieillissement », soit le fait que le taux de chômage de longue durée augmente au-delà de 45 à 50 ans dans l’économie industrielle, de manière plus ou moins marquée en fonction du contexte économique. À partir de l’étude de la genèse de la politique vieillesse en Suisse, cet article met en lumière le processus de construction de la distinction entre les risques fin de carrière et les risques vieillesse, sur laquelle repose l’organisation de la protection sociale. Ses résultats interrogent l’idée selon laquelle le risque fin de carrière résulterait de l’inadéquation des compétences des travailleurs âgés au marché de l’emploi. Ils montrent au contraire le rôle que joue l’articulation entre l’organisation de la politique sociale et celle du marché de l’emploi dans la production de ce risque. Par cette mise en lumière, les auteurs souhaitent alimenter les réflexions quant à l’avenir de la protection sociale en repensant notamment les rapports entre risque pauvreté, marché de l’emploi et vieillissement.

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Et si plus personne n'était perçu comme inutile ?

Article de Michel Berry

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 225-235.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Activité, Chômage, Économie, Emploi, Motivation, Travail, Valeur, Volonté

« En politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai », disait Talleyrand. Les politiques d’aujourd’hui se soumettent souvent aux croyances d’économistes orthodoxes ne proposant, face au chômage, que des solutions qui échouent depuis des décennies. En s’appuyant sur la théorie de Pierre-Noël Giraud dans L’homme inutile, l’article montre que la production de biens et de services concurrentiels ne correspond qu’à une part des emplois et qu’il convient de développer le « reste » et que des acteurs, appelés entreprenants, sont à l’œuvre pour ce faire. La question n’est alors plus de supprimer le chômage, mais d’éradiquer le sentiment d’inutilité que salariés et laissés-pour-compte de toute nature partagent.

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