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Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 174-189.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Quartier, Quartier prioritaire, Banlieue, Politique de la ville, Intervention sociale, Médiation, Éducateur de rue, Prévention spécialisée, Travail social, Animation, Sécurité, Contrôle social, Discrimination, Partenariat, Coopération, Conflit
Au début des années 2000, deux modèles principaux d’intervention sociale sont en concurrence pour assurer la régulation sociale des désordres dans les quartiers populaires : d’un côté, celui de la « prévention-intégration » incarné par les éducateurs de rue, de l’autre, celui de la « médiation-sécurité » représenté par les médiateurs sociaux. Aujourd’hui, dans un contexte de ghettoïsation socio-ethnique de nombreuses cités d’habitat social, les intervenants sociaux liés aux champs de la médiation-sécurité et de l’animation, bien que socialement moins bien reconnus que les travailleurs sociaux qualifiés, ont en grande partie supplanté les éducateurs pour assurer la paix sociale de ces territoires. Cependant, ces acteurs sociaux ethnicisés, assimilés aux « cités sensibles » dont ils sont issus, vivent des épreuves de stigmatisation et de discrimination de la part d’autres professionnels chargés du contrôle et de la répression des phénomènes de déviance et de délinquance. En effet, des forces de l’ordre ainsi que des travailleurs sociaux patentés se méfient des médiateurs au point de les percevoir comme des adversaires plutôt que des partenaires.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 115-122.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Médiation, Sport, Animation socioculturelle, Intervention sociale, Jeune, Prévention de la délinquance, Intégration, Conflit, Professionnalisation, Médiateur, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Lien social
On situe les origines de la médiation dans les domaines juridique, de la pédagogie et des techniques de soins. Structurée en France depuis 2008, elle possède désormais ses propres modèles, approches et pratiques enseignés (Giromini, 2017). Des formations qualifiantes sont de plus en plus proposées dans les universités.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.
Mots clés : Territoire-Logement, Jeune, Quartier, Politique de la ville, Commune, Laïcité, Équipement sportif, Contrôle social, Classe d'âge
Dans un contexte sociétal fait de politiques publiques gouvernementales vigilantes face au risque de radicalisation, cet article s’interroge sur la nature et les modalités de l’action publique municipale auprès des "jeunes" et des "moins jeunes" dans les quartiers comme groupes cibles particuliers. Sont abordés l’émergence et le traitement de la catégorie informelle des "jeunes-vieux" dans le cadre spécifique de services municipaux jeunesse et sports alors même que les missions traditionnelles de ces services n’ont pas forcément vocation à les prendre en charge. La problématique s’étend à la fois sur la redéfinition des frontières de l’action de ces services et sur les modalités d’encadrement de jeunesses perçues comme indésirables, tout en permettant de discuter de la pertinence des mesures entreprises. Des formes de contrôle social des "jeunes-vieux" qui dérangent et qui font peur dans les quartiers sont rendues possibles, car la démarche n’est pas incompatible avec les attentes immédiates de ce public en matière de loisirs. Dans ce cadre, l’effectivité des politiques sociosportives étudiées est questionnée.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 33-42.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Éthique, Immigré, Travail social, Politique de la ville, Derrida (Jacques)
L'article traite du double registre de l'hospitalité, celui qui renvoie à cette notion comme valeur, celui de sa traduction en actes. Revenant sur un échange oral et écrit entre l'auteur et Jacques Derrida, et s'appuyant sur les arguments avancés par l'un et l'autre, il interroge le passage de la valeur à l'organisation en discutant des conditions inhérentes au contexte actuel. Il met ainsi à l'épreuve la définition de l'État-nation par rapport aux frontières. Il aborde ensuite le traitement de l'hospitalité dans le cadre de l'action publique, notamment dans le travail social et la politique de la ville, éclairant ainsi des principes comme celui de proximité.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 97-109.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Appel à projet, Association, Action sociale et médicosociale, Politique de la ville, Loi HPST
À la légitimité des pouvoirs publics pour organiser l’offre médico-sociale, de nature politique, stratégique et technique, répond une légitimité associative citoyenne, de projet et de proximité avec les usagers. Les appels à projets sont nés de la volonté d’organiser l’offre de façon plus cohérente et transparente, tout en laissant une grande part à l’initiative des acteurs. Les critiques sur des appels à projets bureaucratiques, sous-financés, favorisant les structures importantes dans le médico-social et épuisant les plus petites dans la politique de la ville, doivent être lues au prisme des tensions générales de financement du secteur et de la montée des concurrences inter--associatives. La nouvelle stratégie de transformation de l’offre médico-sociale permet aujourd’hui d’assouplir les règles du jeu, en lien étroit avec les acteurs en place.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 153-164.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Activité, Art, Association, Citoyenneté, Culture, Dynamique de groupe, Étude de cas, Intergénérationnel, Lien social, Politique de la ville, Psychosociologie, Relation, Vie associative
Peu d’études portent sur les dynamiques associatives implantées dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’étude présentée ici, qualitative et compréhensive, mobilise des observations participantes et des entretiens semi-directifs pour comparer deux associations, une dite « culturelle » et une autre « artistique ». L’article met l’accent sur la manière dont elles tentent d’instaurer une citoyenneté intergénérationnelle au travers de la politique dans laquelle elles sont immergées et de leurs activités différenciées. Pour l’une, les phénomènes sociaux naviguent entre travail du négatif et texte public, normalisation sociale et résistance collective. Pour l’autre, il s’agit plutôt de processus créatifs de groupe, de politisation et de réalisation de l’œuvre. Toutes deux ont développé des dynamiques distinctes, plus ou moins favorables au mélange intergénérationnel et à la groupalité.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 98-104.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Milieu urbain, Territoire, Médiation, Politique culturelle, Politique de la ville
Sur la base des articles repris dans ce numéro, cet article à visée conclusive cherche à repositionner la question du territoire et de la ville en reconsidérant, d’une part la définition des politiques culturelles, et d’autre part l’implication des différentes formes de médiation culturelle et artistique.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 267-294.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Politique sociale, Endettement, Entreprise, Prix, Politique de la ville, État, Gestion financière
Les politiques sociales parviennent-elles à s’accomplir lorsque des politiques gestionnaires menacent leur réalisation ? Si oui, comment et à quel prix ? Cet article s’intéresse aux face-à-face entre les politiques de logement et de la dette. Depuis les années 2000, ces deux politiques s’affrontent dans le marché foncier par leurs stratégies rivales. D’un côté, les villes sont à l’affût de terrains urbains à bas prix pour construire massivement des logements abordables. De l’autre, les administrations et les entreprises publiques vendent chèrement le patrimoine public pour rembourser leur dette. À partir d’une enquête qualitative approfondie sur des transactions concernant des terrains publics, nous distinguons deux modalités de compromis marchands entre les villes et les propriétaires publics : le prix de vente et l’augmentation de la rente foncière. Ces compromis ont plusieurs conséquences politiques. À court terme et à condition que les villes y mettent le prix, la vente des terrains publics permet de créer de nombreux logements. Mais la vente des terrains publics encourage l’augmentation des prix fonciers, compromettant les politiques de logement à long terme.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité
Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».