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Notre équipe a mis en place il y a quelques années une recherche visant à évaluer l’effet thérapeutique de pratiques de réflexivité, standardisées sous forme d’une interview réflexive semi-structurée (cf. Auberjonois et al., 2011). Dans ce texte, nous souhaitons rendre compte de la manière dont la pratique de cette interview a été vécue par les thérapeutes impliqués dans la recherche. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les données d’une séance de focus group réalisée avec ceux-ci. Nous souhaitons également suggérer, au travers d’un bref rappel historique, que le questionnement sur la réflexivité en thérapie, bien que promu et souvent associé au courant dit « postmoderne », est présent dès les origines des thérapies familiales systémiques.
Article de Marjorie Faivre, Valérie Le Goff Cublier
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 19-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeu, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Outil, Relation enfant-parents, Attachement, Émotion, Théorie, Approche clinique, Évaluation, Vidéo
Cet article présente un outil développé à l’Unité de la consultation pour le couple et la famille qui utilise le jeu pour travailler sur le lien d’attachement et les relations parentales. Cet outil thérapeutique s’inspire du Theraplay® et de notre usage de la théorie de l’attachement. La première partie de l’article présente le cadre théorique et les différentes phases d’utilisation de cet outil. La seconde partie consiste en la présentation d’un cas clinique. Finalement, la discussion porte sur les limites et les avantages de cet outil.
L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).
Article de Robert Pauzé, Solange Cook Darzens, Marie Pierre Villeneuve, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, pp. 295-328.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Famille, Relation familiale, Évaluation, Modèle, Outil, Thérapie familiale, Approche systémique, Environnement, Culture, Éducation familiale, Relation enfant-parents, Approche clinique, Psychothérapeute
Le présent article porte sur la question de l’évaluation du fonctionnement des familles. Il vise à proposer un lexique des principales composantes du fonctionnement des familles et à présenter un modèle explicatif multidimensionnel et intégratif du fonctionnement familial afin de soutenir la pratique d’évaluation des thérapeutes familiaux et des chercheurs. Les buts visés par cet exercice sont, d’une part, de renforcer l’évaluation systématique de la famille par les thérapeutes familiaux afin de garantir la plus forte adéquation possible entre les caractéristiques du fonctionnement des familles et les interventions proposées et, d’autre part, de soutenir les thérapeutes qui veulent contribuer au développement des connaissances dans le domaine de la thérapie familiale (Practice-Based-Evidence). Nous espérons également que ce modèle puisse soutenir les chercheurs intéressés par le développement des pratiques probantes en thérapie familiale (Evidence-Based-Practice).
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, septembre 2017, pp. 277-294.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Approche systémique, Évaluation, Psychothérapeute, Méthode, Interaction, Relation soignant-soigné
Ce travail de recherche ambitionne d’étudier l’effet de la sculpturation sur les thérapies de couple, selon une démarche exploratoire et qualitative, s’inscrivant dans le paradigme de « l’efficacité réelle ». Deux sources de données de recherche ont été retenues : les entretiens thérapeutiques, réalisés en centre de thérapies familiales, et l’entretien de recherche avec la thérapeute. Les résultats mettent en évidence que les effets de la sculpturation diffèrent selon les thérapies étudiées. Ceux-ci ne sont pas toujours spectaculaires, et un effet manifeste après la sculpture est observé chez un seul couple : il s’agit d’un moment de grande intensité émotionnelle.
Article de Jean Marie Villat, Catherine Ducommun Nagy
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 129-149.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeunesse-Adolescence, Placement, Institution, Trouble du comportement, Maintien du lien, Thérapie familiale, Approche systémique, Internat, Maintien à domicile, Accompagnement, Environnement social, Expérimentation, Prévention, Évaluation, Fondation François Louis Borel, Suisse
Cet article présente un programme expérimental appliqué durant trois ans à la Fondation François-Louis Borel, en Suisse Romande, visant à mieux répondre à deux objectifs dans la prise en charge d’enfants et d’adolescents faisant l’objet d’une demande de placement institutionnel en raison de troubles du comportement : respecter le plus possible le droit de l’enfant à grandir dans sa famille en individualisant au maximum les modalités d’encadrement institutionnel et prévenir le risque de renforcement de la légitimité destructrice que le placement peut générer, un but fondé sur des notions issues de la thérapie contextuelle. Il se termine par une évaluation détaillée de ces résultats qui démontre des possibilités innovantes et prometteuses dans l’accompagnement d’enfants et d’adolescents par une institution.
Article de Julien Desautels, Mélanie Lapalme, Luc Touchette, Robert Pauzé
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 1, mars 2016, pp. 95-113.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Famille, Relation familiale, Modèle, Évaluation, Méthode, Outil, Adolescent, Conflit, Crise, FACES IV, Québec
Le FACES IV (Olson, Gorall et Tiesel, 2006) est un instrument de mesure du fonctionnement familial utilisé dans plusieurs milieux de recherche et de pratique au Québec. L’étude a pour but de valider la structure factorielle de la version française du FACES IV et d’examiner sa cohérence interne, sa fidélité test-retest et sa validité concomitante auprès de 123 familles (parents et/ou adolescents) de la population générale et 256 familles recevant des services d’intervention de crise. La structure factorielle de l’outil présente des indices d’ajustement adéquats auprès des parents et des adolescents. Il possède des propriétés psychométriques satisfaisantes et pourrait être utilisé tant auprès d’une population générale que clinique. Toutefois, les résultats invitent à la prudence dans l’utilisation de l’outil auprès des adolescents.