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Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.
Dans cet article, il s’agit de s’interroger sur une nouvelle forme de cybercrime : l’humiliation sur Internet. Définie comme l’atteinte à la dignité de la personne par l’image, celle-ci tend à toucher toutes les tranches de la population. Or, si la cyberhumiliation présente les mêmes caractéristiques que l’humiliation traditionnelle, Internet semble y ajouter de nouveaux éléments et notamment l’impossibilité de répondre à l’affront. À partir d’un terrain effectué avec des jeunes adultes, il s’agit ici de cerner les visions liées à l’humiliation numérique et d’identifier les moyens employés par les individus en vue de se protéger d’une telle déviance. Nous verrons que l’émergence de ces stratégies individuelles n’est en fait que la conséquence de l’inefficacité des moyens préconisés par les autorités en vue d’éradiquer cette cyberdélinquance.
Dans cet article, nous commentons les résultats d’une enquête menée dans le
cadre du projet Stresaviora. Ce projet a été mis en œuvre pour offrir un coup de pouce à des jeunes vulnérables, de sorte qu’ils soient de taille à lutter contre la radicalisation violente. Il présente trois approches pertinentes, permettant d’observer la radicalisation depuis un point de vue renouvelé. De plus, il analyse des pratiques prometteuses évaluées (inter) nationalement pour empêcher la radicalisation. Enfin, le projet a permis de faire des recommandations concrètes qui ont contribué au développement des outils de résilience Bounce pour les jeunes, leur environnement social et les acteurs de terrain. Il ressort des résultats de cette enquête que la méthode doit être intégrale et intégrée et doit se concentrer sur l’approche positive des jeunes, dans laquelle les motivations positives qui jouent un rôle dans leur vie doivent être utilisées et augmentées.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 1, pp. 67-88.
Mots clés : Maltraitance, Personne âgée, Concept, Causalité, Typologie, Risque, Violence, Famille, Enquête, Sociologie, Droit, Tabou, Prévention, Politique sociale, ESPAGNE
Après un bref rappel des éléments-clés du cadre théorique et conceptuel, on exposera la méthodologie, les résultats essentiels et les conclusions dïune recherche sur la violence familiale exercée contre les personnes âgées. A travers une analyse sociojuridique, on explorera la réponse sociale, juridique et institutionnelle au phénomène de la violence familiale envers les personnes âgées en Espagne en général, et en Aragon en particulier. Une réalité qui reste généralement encore cachée, relativement peu étudiée, et insuffisamment traitée par les politiques sociales de prévention de la violence domestique.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 13, printemps 2012.
Mots clés : Collège, Violence, Directeur d'établissement, Prévention
La violence en milieu scolaire touche particulièrement les collèges implantés dans les zones défavorisées. Pourtant, elle implique des facteurs proprement scolaires. Pourquoi, à recrutement social équivalent, certains établissements réussissent mieux que d'autres à créer et maintenir un climat serein ?
Les conclusions des recherches internationales nous ont amené à formuler l'hypothèse qu'un climat de prévention passe par une direction forte et structurée, bienveillante à l'égard des enseignants qu'elle soutient, comme à l'égard des élèves, qu'elle considère tels qu'ils sont, avec leurs difficultés et leurs potentialités.
Notre méthodologie s'appuie sur l'analyse d'un documentaire intitulé « Madame la Principale », réalisé en 2001 par Thierry Delestrade dans un collège de Saint-Denis classé en zone d'éducation prioritaire (ZEP). Ce collège est réputé pour son taux de violence élevé avant l'arrivée de la principale, trois ans avant la réalisation du film.
Nous avons analysé les réactions des professionnels face à des situations déstabilisantes, les modalités de gestion de ces situations par l'équipe pédagogique. Les séquences relatées nous éclairent sur les caractéristiques d'une gestion juste et efficace des situations violentes, permettant l'instauration d'un climat de sécurité dans l'établissement, en dépit des conflits fréquents. Nos analyses s'attachent à dégager une posture éducative permettant de prévenir les violences et d'instaurer un climat scolaire favorable. [présentation de l'éditeur]
Pour lutter contre les « violences scolaires », les établissements scolaires sont désormais fréquemment équipés d'une vidéosurveillance. Pourquoi et comment des proviseurs font-ils le choix de ce type de réponse technique ? Quels en sont les usages concrets ? Quels sont les impacts de l'introduction de cette technologique sur la communauté éducative ? L'article entend répondre à ces questions en s'appuyant sur une enquête réalisée dans 10 lycées franciliens auprès de la communauté éducative et de lycéens. Elle met en évidence qu'au-delà des finalités affichées de prévention des « intrusions », la vidéosurveillance est en fait bien souvent utilisée comme un outil au service d'une politique de maintien de l'ordre scolaire.
Article de Mihai DINU GHEORGHIU, Lucette LABACHE, Hélène MILOVA
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 67ème année, n° 3-4, pp. 79-95.
Mots clés : Protection de l'enfance, Union européenne, Indicateur, ASE, Fin de la prise en charge, Prévention, Violence, Pratique professionnelle, Partenariat, Famille, Travailleur social, Police, Justice, DAPHNE II (PROGRAMME), UNION EUROPEENNE