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Moins nombreuses que les hommes sans domicile, moins souvent évoquées dans la littérature académique portant sur l’exclusion ou sur le genre, moins repérables dans les représentations sociales et très peu souvent sans-abri, les femmes sans domicile sont relativement invisibles. Cet article combine des analyses qualitatives et quantitatives pour comprendre, dans une perspective de genre, les trajectoires de ces femmes et leur prise en charge institutionnelle. Les femmes sans domicile sont exposées à des formes spécifiques de violences, structurantes dans leurs trajectoires de vie, mais bénéficient également de formes de protection particulières via une prise en charge institutionnelle différente de celle des hommes. Ces violences et ces formes de protection sont fondées sur le genre, qui constitue donc à la fois un facteur de vulnérabilité et de protection pour les femmes sans domicile.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 35, n° 4, pp. 485-501.
Mots clés : Prison, Santé mentale, Sociologie, Prise en charge, Isolement, Exclusion sociale, Médicament, Accompagnement, QUEBEC, CANADA
Depuis plusieurs années, les institutions carcérales sont confrontées au problème de la présence, derrière leurs murs, d'une population présentant des troubles importants de santé mentale. Or, la prise en charge de cette population semble se heurter à de nombreuses difficultés, difficultés que nous avons analysées à partir d'une étude dans divers établissements correctionnels du Québec. Il ressort ainsi, qu'en dépit d'une dénonciation récurrente de la vulnérabilité de ce groupe, les condamnés avec des problèmes de santé mentale se retrouvent dans un cercle de contrôle et de dépendance encore plus marqué que celui du condamné sans problèmes particuliers. Ignorés, oubliés, infantilisés, ces détenus se retrouvent dans une situation de précarité importante. Faute de moyens, sans lieux d'hébergement adaptés, les interventions réalisées auprès de cette population, dont les troubles sont d'ailleurs rarement dépistés, sont généralement réduites à une simple distribution de médicaments. Elles accentuent d'autant plus l'isolement et l'exclusion auxquels se trouve soumise toute population captive.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 2, pp. 125-148.
Mots clés : Exclusion sociale, État, Politique sociale, Grille d'analyse, Représentation sociale, Pouvoir, Action collective, Coopération internationale, Interaction, Statut social, Inadaptation sociale, Étude de cas, Sociologie, Droit d'asile, Immigration, RELATION ADMINISTRATION/USAGER
A partir du cas de la demande d'asile en France, cet article vise à mettre en perspective, en vue de comparer leurs vertus heuristiques respectives, trois manières de situer la construction des populations vulnérables par les politiques publiques et, par-là, d'en situer l'analyse : l'étude du cadre cognitif et normatif dans lequel s'inscrit la politique publique considérée au niveau national ou supra-national, celle de régulations émanant de systèmes d'action territoriaux invités à promouvoir le partenariat local, celle enfin d'échanges au guichet réunissant des agents institutionnels et des usagers.