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Article de Isée Bernateau, Marion Robin, Vincent Cornalba, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 1, n° 107, janvier-juin 2021, pp. 13-223.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Environnement, Écologie, Milieu naturel, Militantisme, Politique, Jeune, Vulnérabilité, Croyance, Psychothérapie
La passivation adolescente semble révolue avec l’avènement d’une jeunesse citoyenne mobilisée pour la défense du vivant. Mais le sauvetage du contenant a un coût extrême pour le sujet en développement si l’adulte ne l’assure pas lui-même, comme le montre la clinique de certains adolescents suicidaires, chez qui les reproches aux adultes ne peuvent plus se faire que par les passages à l’acte, et non plus par les mots ou par les actes.
La haine est profondément de type narcissique. Elle traduit une défense archaïque, une protection extrême contre la menace d’effondrement psychique et narcissique. Elle peut être inoffensive, ou au contraire agressive et destructive, cherchant à abolir l’altérité. À l’adolescence, le mouvement affectif de haine semble nécessaire à l’endroit des objets parentaux et plus globalement vis-à-vis de l’environnement car l’adolescent a le sentiment d’être « mal regardé », passivé ou féminisé.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 397-407.
Mots clés : Immigration, Identité, Adolescent, Jeune, Enfant de migrant, Groupe d'appartenance, Valeur sociale, Culture, Identité culturelle, Différence
Dans cet article, j'aborde les problèmes posés par l'émigration chez des jeunes adolescents en quête d'identité. L'adolescent, par ses passages à l'acte, réinterroge l'histoire familiale, ses appartenances et ses loyautés. Il provoque un conflit familial tiraillé entre tradition et modernité, entre un « identique » sécurisant et un « différent » plus angoissant. La famille doit se repositionner dans sa lignée traditionnelle et dans ses transmissions ; sans le « portage » du groupe, elle se sent isolée, démunie. Le jeune vit un sentiment de solitude, interpellant le soignant dans une recherche d'identification, réunissant du « semblable » et du « différent ». La transmission culturelle interroge l'articulation entre le changement et la continuité. Le « préjugé » est nécessaire car il protège de la différence qui fait peur, tandis que le sentiment d'appartenance sécurise tout individu. La fonction du passage à l'acte du jeune repositionne le système dans son histoire. Quelle est la place de l'intervenant dans ces contextes ? comment donner une place égale à la famille, au jeune, au contexte ?