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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 4, décembre 2022, pp. 331-348.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Écologie, Posture professionnelle, Anxiété, Coopération, Thérapie, Crise, Émotion, Récit de vie, Jeu de société
Face aux bouleversements globaux et systémiques qui s’accélèrent et aux prédictions scientifiques anxiogènes à propos de notre avenir commun, de nombreuses personnes naviguent entre Isolement, Préoccupations, Perte de Sens et Détresse. Comment réinventer nos pratiques face à des enjeux qui nous concernent toutes et tous ? Comment l’approche narrative, initiée par White et Epston, peut nous soutenir dans cette quête et nous guider dans une posture politique et engagée ? Quels récits alternatifs soutiennent l’Espoir et la Dignité ? Pour y répondre, nous explorerons le jeu thérapeutique « Graines de Rêves », un temps suspendu de poésie, visant à offrir des espaces créatifs où dire et vivre ensemble la sensibilité à ce qui nous entoure.
L’implication des parents dans le milieu scolaire est un moyen important de soutenir la réussite des élèves. Les collaborations entre parents et enseignants sont de plus en plus reconnues comme vitales dans ce processus, et ce plus particulièrement lorsque les enfants présentent des difficultés scolaires. Les approches multifamiliales et multisystémiques ont démontré leur intérêt dans la prise en charge des troubles des conduites de l’enfant. Dans cet article, nous partagerons notre expérience de mise en place d’un dispositif de « classe des familles » (CDF) dans une école du Val-de-Marne (Ile-de-France, Paris). Nous tenterons d’en dégager les intérêts et les limites pour envisager de nouvelles perspectives et innovations en pédopsychiatrie.
Article de Margherita Merucci, Alessia Cinotti, Yara Doumit Naufal
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 31-45.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Enfant handicapé, Projet éducatif, Intégration, Scolarisation, École, Milieu ordinaire, Outil, Psychologie du développement, Atelier, Expérimentation, Coopération
Dans cet article nous souhaitons présenter un projet éducatif , et l’outil qui l’accompagne, au service d’une école plus inclusive afin de promouvoir et consolider les démarches d’inclusion des petits enfants en situation de handicap dans les écoles ordinaires. En particulier dans les pages que suivent les autrices présentent la première phase d’un projet éducatif visant à favoriser l’inclusion des enfants à besoins spéciaux dans l’école ordinaire. Après avoir introduit la notion d’école inclusive et précisé quelques éléments qui caractérisent le développement de l’âge choisi, nous allons présenter le projet et l’outil qui en est le support. Nous posons l’hypothèse que plus les enfants seront accompagnés de leur plus jeune âge dans la découverte de leurs ressources relationnelles, plus les politiques d’inclusion seront efficaces.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 313-322.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Psychothérapie, Communication, Coopération, Plaisir
À partir de notre expérience d’une consultation de cothérapie pour les couples, nous tentons de conceptualiser le dispositif que nous proposons. Nous commençons par décrire quels sont les « piliers cliniques » qui fondent notre pratique. Ensuite, nous partageons comment notre relation constitue le levier thérapeutique essentiel de notre dispositif, grâce à trois éléments : le dialogue relationnel, notre liberté à circuler sur le cycle de l’ambiance, autant entre altérité et égalité qu’entre position « intra » et « méta » et enfin, troisième élément indispensable, le plaisir de travailler ensemble.
Des séminaires interdisciplinaires réunissent, depuis 2006, à l’initiative de la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique), des étudiants de 3e année en soins infirmiers et des étudiants de 5e année en médecine. L’objectif est d’encourager ces étudiants au processus de délibération éthique, tout en déconstruisant les stéréotypes véhiculés entre disciplines. Les résultats issus des autoévaluations mises en place chaque année montrent que les bénéfices de ce dispositif sont multiples : démystification du rôle du médecin par les étudiants infirmiers, renforcement de l’identité infirmière, reconnaissance par les étudiants en médecine des difficultés vécues par les infirmiers, identification de la complexité d’une situation éthique, perception de la richesse de combiner les perspectives, et appropriation d’outils pour faciliter la collaboration interdisciplinaire – et plus particulièrement le processus de prise de décision éthique clinique.
L’article présenté expose et interroge la mécanique d’une recherche-action menée de mai 2017 à juin 2018 à la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique). Il revient d’abord sur la thématique de cette recherche – et, pour ce faire, sur la spécificité de la demande initiale émise par la direction de l’institut nous sollicitant – ainsi que sur le contexte sociétal dans lequel le projet de formation que celle-ci défend s’inscrit. Ensuite, l’article reprend les définitions de la rechercheaction, mises en perspective avec le processus implémenté et les résultats obtenus. Enfin, la conclusion revient sur notre appropriation de la méthode de la rechercheaction et met en évidence sa fécondité pour l’élaboration de nouveaux cours de l’enseignement supérieur non universitaire.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 77-89.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Dynamique de groupe, Coopération, Chercheur, Recherche, Profession médicale
Cet article rend compte d’une démarche de recherche collaborative et de ses effets transformateurs, engagée depuis huit ans de manière participative et continue avec plusieurs groupes composés de professionnels de la santé répartis sur le territoire français. Notre étude montre que les interactions entre les membres des équipes de recherche et avec leur objet constituent une source d’apprentissage combinant de manière transformatrice la dialectique engagement et distanciation (Elias, 1983). La dynamique des groupes de recherche s’apparente à celle des communautés de pratique (Wenger, 2005), où l’interaction entre pairs est une source d’apprentissage. Nous pouvons dès lors comprendre la manière dont le collectif, qui réinvente sans cesse sa propre organisation, développe une activité transformatrice de ses membres et de lui-même.
Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.
Article de Nadine Bosman, Véronique Deblieck, Marc Estenne, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 251-265.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Psychothérapeute, Coopération, Égalité, Différence, Réflexivité
Cet article porte sur notre pratique de la cothérapie avec des couples et des familles dans un centre de consultation privé au cours des douze dernières années. Après un développement sur le concept de réflexivité, nous rapportons comment notre pratique nous a amenés à faire évoluer notre dispositif pour que l’interaction entre cothérapeutes soutienne au mieux la dimension réflexive du travail thérapeutique, puis nous le comparons à ceux qui ont été décrits antérieurement dans la littérature.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 47-62.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Intervention sociale, Méthode de travail social, Héroïne, Coopération, Pratique professionnelle, Coordination des services sociaux, Évolution, Allemagne, Belgique, 1980-2020
L’article propose de reconstruire l’évolution historique des modes d’intervention des travailleurs sociaux par rapport à l’arrivée massive de l’héroïne dans les années 1980, en se basant sur une approche comparative entre les villes de Liège et Aix-la-Chapelle. L’article reconstruit comment les acteurs de terrain, les politiques, l’appareil juridique et celui lié à la santé publique se sont adaptés à une consommation de drogues « dures », à travers des modes de coopération créés au sein de différents dispositifs qui lient les aspects d’aide à la personne et d’intervention sanitaire avec les aspects répressifs. En même temps que ces services se spécialisent, s’adaptent et élaborent leurs manières de travailler en réseau, se dégage pour eux l’enjeu de réinventer partiellement leurs pratiques, d’adapter leurs formations de base, afin d’être en phase avec des modes de consommation et des parcours de vie changeants.