Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Article de Astrid Lebert Charron, Jaqueline Wendland, Géraldine Dorard, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mère, État dépressif, Fatigue, Stress
Cet article propose une revue critique de la littérature récente sur la notion de burnout maternel. Dérivée du syndrome de burnout professionnel, l’application de ce concept au domaine de la parentalité est récente et il convient d’évaluer dans quelle mesure ce phénomène constitue une nouvelle entité clinique. Une analyse des facteurs de risque potentiels de burnout maternel est proposée. Ensuite, les points de rapprochement et de divergence avec les notions de burden, de dépression maternelle et de stress parental sont explorés. Cette revue de littérature suggère la nécessité d’élaborer des recherches empiriques permettant de mieux définir le concept de burnout maternel, ses composantes, son processus d’apparition ainsi que d’identifier ses facteurs de risque et de protection. De telles études pourraient mener à la proposition de modalités de prévention, mais aussi de soins spécifiques pour les mères atteintes de ce syndrome, domaine qui demeure à ce jour inexploré.
Après l’évocation d’un cas clinique illustrant le découplage entre la naissance physique et la naissance psychique chez un enfant autiste, l’auteur rappelle ce qu’il en est des mécanismes d’accès à l’intersubjectivité qui permettent de vivre l’objet comme extérieur à soi-même. Ces mécanismes d’accès à l’intersubjectivité se trouvent aujourd’hui centrés par le concept de synchronisation polysensorielle. La dernière partie de ce travail est consacrée à l’hypothèse selon laquelle certains bébés ayant vécu une dépression précoce et donc la douleur de la perte, seraient amenés à effacer l’objet par le biais d’une désynchronisation sensorielle pour éviter le risque d’avoir à le perdre à nouveau (mécanismes post-dépressifs pseudo-autistiques).
Article de Jessica Schulz, Bérengère Beauquier Maccotta, Marie José Soubieux, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 361-423.
Mots clés : Enfance-Famille, Interruption médicale de grossesse, Périnatalité, Deuil, Recherche, Honte, Culpabilité, Grossesse, État dépressif, Approche clinique
La perte d’un enfant lors d’une interruption médicale de grossesse (IMG) constitue une forme spécifique de deuil et fait craindre des conséquences sur la grossesse suivante. Cette recherche étudie les vécus de honte et de culpabilité lors de cette grossesse qui suit. Le matériel est issu d’un protocole clinique se référant à la psychanalyse en milieu hospitalier. Le chercheur réalise trois entretiens semi-structurés au cours de la grossesse. La honte et la culpabilité se retrouvent nettement lors d’une grossesse qui suit une IMG. L’intensité et le mode d’expression de ces deux mouvements freinent ou contribuent à l’investissement du bébé décédé et du bébé actuel. La honte et la culpabilité sont à comprendre comme les deux pôles d’un gradient continu. Leur étude dans le contexte d’une grossesse suivant une IMG permet de donner des repères sémiologiques et psychopathologiques pertinents dans le cadre d’une prévention primaire et secondaire des troubles de la parentalité et des dysharmonies relationnelles précoces.
L’objectif général de ce travail est d’étudier les aspects psychologiques, sociaux et de risque psychopathologique liés au projet de procréation, à la maternité et aux soins prodigués aux enfants chez les femmes immigrées qui vivent dans la province de Pavie. On a soumis 55 femmes immigrées, entre la 28ème et la 32ème semaine de grossesse, à une entrevue semi-structurée comprenant six modules dont l’un s’inspire de l’IRMAG (Intervista per la Rappresentazioni Materne in Gravidanza) pour la section concernant la maternité qui étudie différentes dimensions des représentations de la femme relativement à son identité féminine et maternelle. Étant entendu que l’histoire de chaque femme migrante échappe à toute généralisation, nous pouvons toutefois affirmer qu’on retrouve un vécu de solitude et une charge de responsabilités amplifiée par l’expérience migratoire. Cette condition favorise l’apparition de vécus dépressifs qui ont une incidence sur la relation avec l’enfant, tant dans le présent que dans le futur.