Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
L’implication des parents dans le milieu scolaire est un moyen important de soutenir la réussite des élèves. Les collaborations entre parents et enseignants sont de plus en plus reconnues comme vitales dans ce processus, et ce plus particulièrement lorsque les enfants présentent des difficultés scolaires. Les approches multifamiliales et multisystémiques ont démontré leur intérêt dans la prise en charge des troubles des conduites de l’enfant. Dans cet article, nous partagerons notre expérience de mise en place d’un dispositif de « classe des familles » (CDF) dans une école du Val-de-Marne (Ile-de-France, Paris). Nous tenterons d’en dégager les intérêts et les limites pour envisager de nouvelles perspectives et innovations en pédopsychiatrie.
Article de Margherita Merucci, Alessia Cinotti, Yara Doumit Naufal
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 31-45.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Enfant handicapé, Projet éducatif, Intégration, Scolarisation, École, Milieu ordinaire, Outil, Psychologie du développement, Atelier, Expérimentation, Coopération
Dans cet article nous souhaitons présenter un projet éducatif , et l’outil qui l’accompagne, au service d’une école plus inclusive afin de promouvoir et consolider les démarches d’inclusion des petits enfants en situation de handicap dans les écoles ordinaires. En particulier dans les pages que suivent les autrices présentent la première phase d’un projet éducatif visant à favoriser l’inclusion des enfants à besoins spéciaux dans l’école ordinaire. Après avoir introduit la notion d’école inclusive et précisé quelques éléments qui caractérisent le développement de l’âge choisi, nous allons présenter le projet et l’outil qui en est le support. Nous posons l’hypothèse que plus les enfants seront accompagnés de leur plus jeune âge dans la découverte de leurs ressources relationnelles, plus les politiques d’inclusion seront efficaces.
L’espace Claude-Chassagny est un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) spécialisé qui propose une approche thérapeutique pluridisciplinaire du décrochage scolaire chez les adolescents (de 12 à 20 ans). D’un point de vue systémique, le décrochage scolaire est envisagé comme le symptôme qui témoigne d’une situation de mal-être d’un adolescent et d’un niveau d’alerte du fonctionnement du système familial. Au sein du CMPP, la mise en articulation du travail individuel avec un travail familial permet à l’adolescent d’accéder à l’autonomie en se libérant de loyautés aliénantes. Cette prise en charge psychothérapeutique s’inscrit également dans un travail de réseau qui implique la mise en articulation de l’ensemble des intervenants dans la situation de l’adolescent : école, famille, intervenants sociaux et institutions soignantes.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 82-105.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Université, Enseignant, Culture, Mode de vie
Cet article s’intéresse, à partir d’une double enquête quantitative et qualitative, aux styles de vie des universitaires et aux luttes culturelles internes à l’université. L’université a connu, ces dernières décennies, des transformations morphologiques importantes : l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s comme d’enseignant·e·s-chercheur·e·s est allée de pair avec une modification des équilibres disciplinaires, les disciplines les plus classiques, lieux de la culture la plus patrimoniale, connaissent un déclin au profit de disciplines plus récentes, davantage ajustées aux exigences de « professionnalisation », au monde économique. Ce qui nous conduit à interroger l’homogénéité du groupe des universitaires sous l’angle de leurs origines sociales comme de leur rapport à la culture, et permet par là même d’éclairer quelques-unes des tensions qui traversent aujourd’hui l’institution, quant au type de culture qu’elle doit légitimer et transmettre. L’aristocratisme ascétique et la consommation d’œuvres culturelles classiques et patrimoniales continuent d’apparaître dominants dans l’espace universitaire. Mais de nouveaux styles de vie, davantage proches d’une forme d’hédonisme, faits d’un rapport plus distant aux humanités classiques et portés par des disciplines nouvelles viennent concurrencer les disciplines classiques et leur culture, œuvrant alors à la redéfinition du périmètre de la culture légitime.
Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 45-58.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignement supérieur, Élève, Enquête, Aménagement du temps, Activité, Implication personnelle
Dans cet article sont examinées les normes d’emploi du temps dans les classes préparatoires scientifiques aux grandes écoles, et à l’entrée dans une grande école d’ingénieurs. Les données ont été collectées au cours d’une enquête ethnographique de quatre ans au sein de la communauté des élèves de l’École Centrale Paris (ECP). Si les activités des élèves changent entre les classes préparatoires et la grande école, certaines normes temporelles persistent : dans les deux cas, il leur est demandé d’avoir un usage rationalisé, intensif et maîtrisé de leur temps, en l’assignant à certaines activités. Ce qui change est la forme que cela prend. En classe préparatoire, il est enjoint aux élèves de consacrer leur temps au scolaire ; en grande école existent des injonctions à s’engager, en plus des activités scolaires, dans les activités associatives de l’école.
Article de Thibaut Hebert, Mickaël Vigne, Eric Dugas
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 484-511.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeu, Risque, Conduite à risque, Collège, Aménagement de l'espace, Enquête, Agression
L’objet de cet article est de questionner l’aménagement des espaces scolaires dans une quête de prévention des conduites à risque tels que les jeux dangereux. Sur les 10080 collégiens interrogés, nous avons analysé les réponses des 2850 élèves ayant déclaré avoir pratiqué au moins une fois un jeu dangereux. Les résultats révèlent en premier lieu que la cour de récréation, malgré la présence des adultes, fait figure de terrain idéal à la pratique des jeux dangereux. En second lieu, les espaces interstitiels se distinguent par une surreprésentation des jeux à valence agressive. Cette étude confirme alors que le type d’architecture valorisé dans les collèges français conjugué à des aménagements succincts favorisent certains types de jeu.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 420-452.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Radicalisation, Éducation, Signalement, Prévention, Islam, Discours
Cet article, en s’appuyant sur l’étude des signalements pour « risque de radicalisation » au sein des établissements scolaires, interroge l’aspect normatif inhérent à la politique publique de prévention de la radicalisation et son impact normalisant sur les comportements des élèves. L’analyse des motifs de signalement, basée sur les perceptions subjectives des enseignants, met en lumière la construction différenciée du « risque » qui peut caractériser aussi bien la situation vécue par l’élève que l’élève lui-même. Nouvel outil de régulation de l’islam en milieu scolaire, les signalements des personnels éducatifs sont une injonction à la mise en conformité des comportements des élèves avec un cadre scolaire laïque de plus en plus sanctuarisé. Cependant, resitués au sein d’un suivi pédagogique quotidien, les signalements s’inscrivent dans un objectif plus vaste, celui d’une transformation des subjectivités adolescentes et enfantines.
Des séminaires interdisciplinaires réunissent, depuis 2006, à l’initiative de la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique), des étudiants de 3e année en soins infirmiers et des étudiants de 5e année en médecine. L’objectif est d’encourager ces étudiants au processus de délibération éthique, tout en déconstruisant les stéréotypes véhiculés entre disciplines. Les résultats issus des autoévaluations mises en place chaque année montrent que les bénéfices de ce dispositif sont multiples : démystification du rôle du médecin par les étudiants infirmiers, renforcement de l’identité infirmière, reconnaissance par les étudiants en médecine des difficultés vécues par les infirmiers, identification de la complexité d’une situation éthique, perception de la richesse de combiner les perspectives, et appropriation d’outils pour faciliter la collaboration interdisciplinaire – et plus particulièrement le processus de prise de décision éthique clinique.
L’article présenté expose et interroge la mécanique d’une recherche-action menée de mai 2017 à juin 2018 à la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique). Il revient d’abord sur la thématique de cette recherche – et, pour ce faire, sur la spécificité de la demande initiale émise par la direction de l’institut nous sollicitant – ainsi que sur le contexte sociétal dans lequel le projet de formation que celle-ci défend s’inscrit. Ensuite, l’article reprend les définitions de la rechercheaction, mises en perspective avec le processus implémenté et les résultats obtenus. Enfin, la conclusion revient sur notre appropriation de la méthode de la rechercheaction et met en évidence sa fécondité pour l’élaboration de nouveaux cours de l’enseignement supérieur non universitaire.