Article de Géraldine Bloy, Laurent Rigal
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 11-33.
Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Inégalité, Dépistage, Cancer, Épidémiologie, Sociologie, Classe sociale, Hiérarchie, Médecin
Cet article croise épidémiologie et sociologie pour réfléchir aux inégalités sociales présentes dans le dépistage des cancers gynécologiques (cancers du col de l’utérus et du sein). Il cherche à en préciser les logiques de prescription « ordinaires », en les référant à un système de prescripteurs, pour éclairer la fabrique des inégalités sociales en matière de dépistages gynécologiques. De la prescription, l’analyse remonte aux principaux acteurs professionnels, gynécologues et médecins généralistes, et examine comment leurs logiques d’action cohabitent, plus qu’elles ne s’articulent de façon synergique, pour produire des problèmes de pertinence et des gradients sociaux dans la réalisation des frottis et mammographies de dépistage. Le (dys)fonctionnement de l’organisation de l’offre de soins pour ces dépistages est le produit d’une histoire spécifique, saisie à un moment de tension particulier. L’analyse repose sur deux enquêtes originales autour des pratiques préventives des généralistes, dont nous mobilisons le volet dépistage des cancers gynécologiques, et est adossée à la littérature.
Accès à la version en ligne
Article de Florence Gaudier, Cathie Faussat, Daniel Lévy Bruhl, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 322, décembre 2018, pp. 11-29.
Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Enfant malade, Jeune enfant, Professionnel de l'enfance, Puéricultrice, Etablissement d'accueil du jeune enfant, PMI, Vaccination, Prévention sanitaire, Épidémiologie, Maladie infantile, Maladie infectieuse, Accès aux soins, Information, Écoute, Partenariat, Infirmier, Maladie contagieuse, Hygiène
Si, chez l'enfant, les maladies éruptives correspondent le plus souvent à des infections virales sans gravité, elles restent pour les professionnels de la petite enfance, notamment les infirmières puéricultrices, une prise en charge complexe. Très souvent saisonnières, ces maladies impactent la prise en charge des enfants dans les établissements d'accueil des moins de 6 ans et inquiètent les parents qui, en consultation dans les services de Protection Maternelle et Infantile, interpellent sur leur gravité. L'actualité nous le rappelle d'ailleurs par la résurgence de certaines maladies comme la rougeole. Santé publique France et les professionnels de santé n'ont de cesse de souligner que la vaccination reste la meilleure des préventions.
Article de Corinne Deparis, Emilie Courtois, Anne Maisin, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 314, février 2018, pp. 11-36.
Mots clés : Santé-Santé publique, Greffe, Épidémiologie, Enfant malade, Pédiatrie, Don d'organe, Accompagnement, Psychologie, Équipe pluridisciplinaire, Culpabilité, Mort
En 1947, le Dr David Hume tentait la première transplantation rénale à Boston sur une femme en insuffisance rénale aigüe. Cette greffe avait permis à la patiente de reprendre une diurèse correcte. De nos jours, les greffes proviennent de donneurs décédés ou vivants. Leur nombre reste toutefois encore trop faible, d'où les multiples campagnes sur le don d'organes. En effet, en 2016, en France, selon les données de l'Agence de la biomédecine, 258 enfants et adolescents étaient inscrits sur liste d'attente. Le greffe pédiatrique reste cependant très spécifique. Dans ce long chemin qu'est une greffe, depuis l'annonce du diagnostic de la maladie jusqu'au suivi post-transplantation du jeune patient, l'accompagnement psychologique est essentiel et concerne l'ensemble des protagonistes, que cela soit côtés donneurs ou receveurs.
Article de Maurice Blanc
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 39, 2015, pp. 17-26.
Mots clés : Santé-Santé publique, Logement, Logement insalubre, Santé, HISTOIRE, Maladie, Épidémiologie, Travail, Conditions de travail, Maladie professionnelle, Risque professionnel
En France, au XIXe siècle, la naissance de la statistique a mis en évidence la mauvaise santé de la population parisienne. Les cartes de morbidité et de mortalité montrent un lien entre les mauvaises conditions de logement et les épidémies. Les pouvoirs publics détruisent l’habitat insalubre, mais les logements de remplacement sont inaccessibles aux habitants des logements détruits ; les conditions de travail sont responsables de nombreuses maladies, mais elles sont ignorées. Rendre l’habitat responsable de la maladie n’est pas faux, mais incomplet.
Accès à la version en ligne