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De l'usage des méthodes qualitatives dans un processus de recherche-action

Article de Marjorie Lelubre

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 54-65.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Qualité, Méthode, Changement, Concept, SDF

Dans le cadre de cet article, nous ambitionnons d’interroger les différents défis que comporte un processus de recherche-action et les pistes de solutions que nous envisageons pour y répondre. L’articulation entre le « savoir » et l’« agir » en constitue l’un des piliers fondamentaux. À cet égard, nous souhaitons mettre en avant en quoi les méthodes qualitatives sont essentielles pour la mise en œuvre
d’une recherche-action. Par le biais d’une revue de littérature, cet article débute par un rappel des grandes balises qui définissent le concept de recherche-action. Par la suite, c’est notre expérimentation de ce processus, au sein du secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement en Belgique francophone, qui nous permet de mettre en lumière les mécanismes sous-jacents de la recherche-action. Les enjeux autour de la légitimité des savoirs de chacun, et la nécessité de construire et nourrir des relations de confiance sont deux défis au regard desquels nous approfondissons notre analyse au départ de ce terrain.

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Se construire comme professionnel de la recherche par la rencontre avec les professionnels de terrain. Apports réflexifs au départ du secteur de la lutte contre le sans-abrisme en Belgique francophone

Article de Marjorie Lelubre, Stéphanie Cassilde, Michel Parazelli

Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 48-63.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Travailleur social, Identité professionnelle, Recherche-action, SDF, Terrain, Partenariat, Belgique

Ce texte de réflexion éclaire l’apport fondamental des professionnels de terrain dans la construction des pratiques et de l’identité professionnelles du chercheur en sciences sociales. En mettant en avant ce que ce terrain « fait » au chercheur sous l’angle de son métier, nous identifions les mécanismes par lesquels le professionnel de la recherche parachève son apprentissage et/ou approfondit les questionnements propres à l’exercice de son métier. Nous partons de notre expérience commune de recherche dans le secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement en Belgique francophone. Il apparaît qu’un « savoir-être » spécifique et adapté au terrain d’enquête est développé grâce à l’initiation assurée par les professionnels de terrain. Il alimente la réflexivité professionnelle du chercheur.

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Contexte d’émergence du Housing First

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 23-30.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Logement, SDF, Santé mentale, Empowerment, Exclusion sociale, Projet de recherche, Etats Unis d'Amérique, Canada

Durant la fin du siècle dernier, les politiques néolibérales mises en place par Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada malmènent la classe moyenne, marginalisent les syndicats et réduisent les programmes pour les plus pauvres, en particulier les programmes fédéraux de logement. À l’augmentation des personnes à faible revenu correspond une augmentation des personnes sans-abri : en 2004, les États-Unis comptaient 1,2 million de sans-abri, soit une augmentation de 25 % en huit ans. Cette augmentation, amplifiée par le mouvement de désinstitutionnalisation important aux États-Unis depuis les années 1970, s’est traduite aussi en termes de santé publique. Une population de sans-abri chroniques s’est alors enkystée dans des foyers dont la vocation était pourtant l’urgence sociale, et a fait un usage important de divers dispositifs sanitaires et sociaux coûteux (hôpitaux, services d’aide, prisons, justice) sans effet positif à moyen terme. Ils génèrent alors des coûts importants par leur utilisation des services 
Afin de répondre de manière pérenne à ce qui est devenu un véritable problème public dans la gestion sociale et économique des villes américaines, un programme de financement du gouvernement fédéral dynamisé par l’existence d’une structure de plaidoyer très active (National alliance to end homelessness) inscrit la lutte contre le sans-abrisme dans une forme de planification des politiques publiques, où une collectivité – une ville dans la majorité des cas – définit un plan d’action, Ten years plan to end homelessness, pour mettre fin au sans-abrisme qui fonctionne de fait comme une structure de lobbying. Cette planification donne une place importante à la mise en œuvre de programmes se réclamant du modèle Housing First.

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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