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Dans cet article, nous interrogeons les représentations des différences entre les rôles paternels et maternels. Sur quoi se fondent-elles ? La biologie suffit-elle à les expliquer ? Dans notre introduction, nous évoquons quelques éléments de l’évolution de nos sociétés, de la puissance paternelle à la coparentalité, et abordons ensuite les notions d’équité, d’égalité et de justice, notions traitées dans le champ de la philosophie, et dans le champ systémique, tout particulièrement par Iván Boszormenyi-Nagy. Ensuite, à l’aide de nombreux exemples cliniques ainsi que de quelques exemples tirés de la littérature, nous étudions la façon dont la répartition des tâches parentales peut affecter, souvent lourdement, les différents membres du système familial. Comment aider les familles à développer leurs propres modèles sans leur imposer les nôtres, comment soutenir le dialogue entre les parents ? Penser avec eux la symétrie ET la complémentarité des tâches parentales pourrait bien être un levier thérapeutique.
Article de Mélanie Maillot Collet, Carolina Baeza Velasco
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 2, 2022, pp. 161-175.
Mots clés : Enfance-Famille, Stress, Parentalité, Mère, Père, Participation, Parents, Soin, Rôle
Le stress parental (SP) peut négativement impacter le bon développement des enfants. Or, peu de recherches étudiant le SP, intègrent les pères et évaluent les parents issus de la population générale. Ainsi, cette recherche a eu comme objectifs de mesurer le SP en lien avec l’alliance parentale, le partage des tâches et les stratégies de coping, puis de comparer ces différents facteurs entre les mères et les pères. Cent trente-quatre mères et cinquante pères ont répondu à des auto-questionnaires évaluant chacune des variables, durant la pandémie Covid. Les résultats ont démontré qu’un haut niveau de SP était lié à un fort taux d’utilisation de stratégies de coping émotionnelles, ainsi qu’à une faible alliance parentale. De plus, les mères ont perçu effectuer davantage de tâches parentales que les pères. Toutefois, autant les mères que les pères ont présenté un niveau élevé de SP. Ainsi, cette étude suggère l’importance de considérer le SP dans la population générale, en renforçant l’alliance parentale et en travaillant les stratégies dysfonctionnelles de coping.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 185-204.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Famille d'accueil, Placement, Père, Rôle, Paternité, Implication personnelle, Enfant placé, Assistant familial, Conjoint, Autorité, Québec (province du)
Rares sont les études qui s’intéressent aux hommes dans la famille d’accueil. Les échantillons des recherches sont la plupart du temps composés presque exclusivement de femmes. À partir des résultats d’une recherche qualitative sur l’expérience de familles d’accueil québécoises et dans un cadre de référence psychodynamique, l’objectif du présent article est de décrire les enjeux spécifiques à l’expérience et au vécu des hommes dans un contexte d’accueil familial. Les résultats montrent, d’une part, que les hommes rencontrés portent des valeurs et un héritage familial traditionnels teintés par une vision collectiviste et altruiste. D’autre part, ces hommes présentent une vision de leur rôle en complémentarité avec celui de leur conjointe, notamment à l’égard des relations avec l’institution. Pourtant, ils ne profitent pas de l’espace de parole qui leur a été proposé de la même façon que les femmes rencontrées. Les résultats seront discutés sous l’angle d’une réflexion quant à l’intégration des hommes dans les études sur le placement et sur le type d’accompagnement à privilégier auprès de ceux-ci.
" Ce numéro thématique centré sur les approches systémiques de la famille propose de rendre compte des apports réciproques de la recherche et de la clinique dans le champ de l'étude de la famille et du développement de l'enfant. Les cinq articles de ce numéro apportent un éclairage transdisciplinaire (sociologie, psychologie clinique, psychologie interculturelle et psychologie du développement) qui permet tant au chercheur qu'au professionnel de se décentrer de ses représentations et cadres habituels de pensée et de pratique. "