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Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 69-77.
Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Aide soignant, Professionnalisation, Reconnaissance, Profession, Pratique professionnelle, Institution, EHPAD, Personne âgée, Conditions de travail, VAE
La dénonciation récente des pratiques de certains Ehpad a visé entre autres l’exercice du métier d’aide-soignante sans le diplôme d’État (DE) associé à ce métier. Or l’existence de « faisant fonction » n’est ni nouvelle ni exceptionnelle. « Faire fonction » a longtemps été accepté comme mode d’exercice transitoire, inscrit dans un processus de sélection en vue d’accéder à la formation d’aide-soignante. La validation des acquis de l’expérience (VAE) en a même fait un moyen d’apprendre sur le tas, susceptible de conduire à développer des compétences équivalentes à celles qu’on peut acquérir en formation. On constate cependant que les faisant fonction qui se présentent en VAE du DE d’aide-soignante n’ont eu pour la plupart aucune autre expérience que celle du travail auprès des personnes âgées. Pourtant, celui-ci ne se fait pas toujours dans les conditions qui permettraient de développer toutes les compétences du métier. Même si elles aspirent au diplôme, les faisant fonction d’aide-soignante exercent en réalité de façon durable, sous ce statut. À observer celles qui tentent d’obtenir le diplôme par la VAE, il apparaît qu’entre les tâches réalisées de façon non conforme et celles qui ne sont jamais faites, les faisant fonction ne font parfois qu’illusion d’aides-soignantes en dépit de toute leur bonne volonté.
Article de Nathalie Coulon, Christine Lentz Gaiani, Corinne Dupont
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 104-105.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Assistant familial, Professionnalisation, DEAF, Loi, Réfèrent, Accompagnement, Stagiaire, Formation professionnelle, Équipe pluridisciplinaire, Implication personnelle, Profession
Nous sommes trois assistantes familiales, nous travaillons pour une association de placement familial depuis une dizaine d'années et depuis 2016 comme référentes professionnelles dans le cadre de l'accompagnement au DEAF.
Article de Mireille Cifali Bega, Bernard Lahire, Brigitte Albero, et al.
Paru dans la revue Education permanente, n° 210, janvier-mars 2017, pp. 5-161.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Formation, Relation d'aide, Relation soignant-soigné, Comportement, Expérience, Répétition, Recherche, Formation professionnelle continue, Conscience de soi, Apprentissage, Émotion, Éducation spécialisée, Coordonnateur, Professionnalisation, Jeune enfant, Infirmier, Transmission, Profession, Réflexivité
En s'emparant ainsi de la question des commencements, ce dossier invite à une réflexion transdisciplinaire sur les situations, les phénomènes et les processus qui ouvrent l'accès au questionnement et au savoir. Il offre l'occasion d'opérer un retour sur l'éternelle question de la genèse, des racines, des débuts, et peut-être même de commencer à éprouver un amour des commencements.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 2, pp. 287-314.
Mots clés : Médiation, Travail social, Profession, Statut professionnel, Évolution, Sociologie, Professionnalisation, Régulation sociale, Adaptation, Économie, Marché du travail, Organisation, Institution, Concept, Théorie, Coordination, Coopération internationale
Cet article s'inscrit dans le prolongement des travaux actuels sur les dynamiques de recomposition de l'intervention de l'Etat en matière de régulation des marchés de travail. Centré sur les activités dites de « médiation sociale », il montre qu'après avoir organisé le champ du travail social en professions institutionnalisées les pouvoirs publics, par la délivrance de contrats de travail temporaires, misent implicitement sur la capacité des travailleurs à créer et consolider leurs activités par eux-mêmes. Ce mouvement de stabilisation, retracé dans cet article, se distingue de la « professionnalisation » des métiers classiques du travail social. Loin de rechercher une forme d'autonomie professionnelle, les médiateurs s'ancrent au contraire dans des relations de dépendance où ils prennent différentes formes, se rendent malléables et se recomposent suivant les exigences de leurs interlocuteurs. Cet article se propose de bâtir un cadre conceptuel destiné à rendre compte de dynamiques de plasticité et de malléabilité, et non de fermeture et de clôture. C'est dans cette perspective qu'il importe des concepts issus de la sociologie des formes d'actions réciproques de Simmel, de la sociologie économique et de la sociologie des organisations. Ce faisant, il apporte une contribution aux réflexions actuelles sur les théorisations sociologiques permettant de rendre compte des activités de travail encadrées par l'Etat et paradoxalement malléables.