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Réponses 1 à 7 sur un total de 7

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Politiques de solidarité et lutte contre la pauvreté

Article de Dominique Giorgi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 57-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pauvreté, Solidarité, Insertion sociale, Politique sociale

La pauvreté apparaît comme un phénomène persistant en France, malgré le rôle amortisseur majeur de son système de protection sociale. La pauvreté a arrêté d’y décroître depuis le début des années 2010 et touche aujourd’hui davantage les jeunes adultes, les familles monoparentales, les enfants. L’ascenseur social semble en panne et les déterminismes sociaux et familiaux jouent un rôle central dans le phénomène de pauvreté et sa reproduction de génération en génération. Sans contester la nécessité d’une réparation des risques sociaux, il convient de compléter cette approche classique, en amont, par des politiques de solidarité préventives. Les politiques récentes en France, en particulier la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, sont ici replacées dans une perspective historique. Elles traduisent bien, d’abord, l’émergence d’un État d’investissement social, qui propose d’intervenir en amont pour égaliser les chances au niveau de la petite enfance et de l’enfance. La Stratégie entend également refondre le système de minima sociaux en un « revenu universel d’activité », parachevant ainsi les réflexions engagées depuis plusieurs années. Elle questionne l’équilibre entre droits et devoirs des bénéficiaires et entend renforcer les politiques d’accompagnement, jugées insuffisantes. L’État semble ainsi se repositionner en pilote et garant des politiques d’insertion, sollicitant par des conventions et incitations financières l’engagement des collectivités départementales. Les associations restent des partenaires essentiels des politiques d’inclusion sociale et les travailleurs sociaux sont sollicités dans un cadre d’accompagnement à « référent unique ».

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La réforme de la protection sociale au Cameroun : vers un changement de logique d’extension de la couverture sociale

Article de Alex Okolouma

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 189-209.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, Salarié, Histoire sociale, Réforme, Pauvreté, Politique sociale, Vulnérabilité, Foyer, Cameroun

Au Cameroun, d’après les statistiques du Bureau international du travail (BIT), en 2011, sur une population active estimée à 8,4 millions, seuls 580 200 personnes sont couvertes par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) (ce qui correspond à un taux de couverture relativement bas de moins de 7 %). Cette couverture sociale concerne uniquement les salariés du secteur privé structuré régis par le Code du travail et exclut une grande majorité des travailleurs du secteur privé informel. Cette faible couverture sociale s’explique par les difficultés à faire passer les réformes pour l’universalisation de la protection sociale. L’objectif de cet article est d’abord d’évaluer, à travers l’histoire, les réformes de la protection sociale menées au Cameroun depuis les années 1990 et leurs limites, et ensuite de proposer des solutions afin de développer le système de protection sociale. De l’étude, il ressort que les réformes de la protection sociale au Cameroun introduites depuis les années 1990 n’ont été que marginales. Elles sont demeurées ancrées sur la seule viabilité financière du régime CNPS sans avoir défini au préalable une véritable politique globale d’élargissement de la couverture sociale à toutes les couches de la population. Les réformes sont restées inscrites selon une logique du « haut vers le bas » (top down), la protection sociale étant d’abord mise en place pour les catégories favorisées puis progressivement étendue. Face à la persistance du déficit de couverture sociale, de la pauvreté et de la vulnérabilité, une nouvelle logique d’extension doit désormais être mise en place, cette fois-ci selon une logique du « bas vers le haut » (bottom up), qui part des plus défavorisés.

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Quelques enjeux autour des territoires ruraux

Article de Brigitte Bouquet, Patrick Dubéchot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 15-31.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Travailleur social, Évolution, Pratique professionnelle, Milieu rural, Urbanisation, Pauvreté, Exclusion sociale, Précarité, Mutualité Sociale Agricole, Loi 2015-991 du 7 août 2015

L’article tente d’éclairer un monde en transformation – le monde rural – et d’en délimiter les contours et les problématiques. L’action sanitaire et sociale qui est mise en place doit accompagner depuis plus de quarante ans une évolution profonde des territoires et des espaces de vie, qui voit la « campagne » se réduire au profit d’une périurbanisation. Ces modifications de l’espace, mais aussi des modes de vie, engendrent des problématiques nouvelles et spécifiques comme la mobilité. Comment les travailleurs sociaux s’emparent-ils de ces évolutions, et des enjeux qui les accompagnent ? Cet article introduit donc la problématique générale du présent numéro.

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L’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) au Bénin : processus d’élaboration et défis de mise en œuvre

Article de Céline Deville, Fabienne Fecher, Marc Poncelet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 107-123.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sanitaire, Protection sociale, Accès aux soins, Pauvreté, Financement, Enquête, Bénin

Cet article, basé sur une enquête socio-anthropologique de terrain, étudie le processus d’élaboration du projet d’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) au Bénin et les défis, risques et enjeux de mise en œuvre de cette politique de protection sociale, particulièrement en santé. Dans un premier temps, nous analysons le processus d’élaboration du projet qui se caractérise jusqu’ici par une mainmise des experts nationaux sur ses grandes orientations et une absence de débat et d’implication des parties prenantes. L’ARCH reposant sur une identification a priori de catégories de population pauvres et extrêmement pauvres, le processus de ciblage est ensuite discuté. Nous épinglons enfin divers risques et de potentielles tensions qui doivent être pris en compte dans la mise en œuvre du projet, en ce qui concerne le financement, la qualité et la gouvernance de l’offre de santé, mais également les facteurs d’adhésion de la population et la persistance de barrières à l’accès aux soins.

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Le croisement des savoirs dans les recherches participatives. Questions épistémologiques

Article de Patrick Brun

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 45-52.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Exclusion sociale, Pauvreté, Participation, Formation, Savoir, Recherche en sciences sociales, Expérience, ATD Quart Monde, CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

Le mouvement ATD Quart Monde et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ont organisé en 2015-2016 un séminaire épistémologique autour des recherches participatives en croisement des savoirs avec des représentants de milieux de pauvreté et des professionnels. Le but était d’établir les plus-values de recherches académiques menées en croisement des savoirs avec ces acteurs et de préparer un appel aux chercheurs en faveur de cette démarche.
Trois problématiques ont structuré nos réflexions : la nature des savoirs expérientiels et les questions posées par la mise en dialogue de ces savoirs avec les savoirs académiques ; les conditions du processus relationnel mis en œuvre dans le croisement ; enfin, les critères de validation compte tenu des finalités différentes des participants et les modalités d’une co-validation.
Des consensus ont été actés, les bénéfices attendus pour chacun des co-chercheurs identifiés et un certain nombre de débats menés ouvrant sur un travail d’approfondissement de cette forme de recherche.

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L’assistance sociale en Europe : traits européens d’une réforme et persistance de la diversité des systèmes (1988-2017)

Article de Jean Claude Barbier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 15-45.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Assistance, Protection sociale, Politique sociale, Histoire sociale, Pauvreté, Réforme, Revenu minimum, Europe

L’assistance sociale est un domaine de la protection sociale qui ne donne pas lieu fréquemment à des analyses. Cela tient certainement au caractère relativement mineur en termes financiers, voire, dans certains pays, marginal, de ce secteur. Il est paradoxal, par contraste, que les analyses sociologiques et de science politique se soient tellement occupées de ce que les dirigeants politiques ont appelé « l’activation » de cette assistance. Ce fut pour des raisons politiques car ces dirigeants purent orchestrer assez facilement des controverses sur l’assistance aux pauvres. On a même parlé « d’activer les pauvres », alors qu’en général ce sont les choses qu’on active. Toujours est-il que cette réforme a monopolisé l’intérêt : elle portait, du point de vue des objectifs, des buts grandioses, comme l’éradication de la pauvreté des enfants chez Tony Blair. Ces buts sont bien oubliés aujourd’hui ; il est essentiel de retracer historiquement comment la vague des réformes s’est propagée dans tous les pays riches, dont les États-Unis et la France ont été des pionniers à la fin des années 1980, avec des orientations pratiques opposées. En définitive, activation ou pas, les systèmes d’assistance sociale ont, malheureusement, gardé leur trait essentiel : ils ne remplissent pas leur objectif principal, à savoir sortir les personnes de la pauvreté, même si, en tant qu’intervention de dernier ressort, ils ont une utilité incontestable pour réduire cette pauvreté.

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Les recherches conjointes : des tentatives pour construire des « connaissances composites » appropriables par les scientifiques et les intervenants

Article de Philippe Lyet

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche, Travailleur social, Chercheur, Pauvreté, Analyse de la pratique, Exclusion sociale, Milieu rural, Relation équipe éducative-famille, Protection de l'enfance, Interaction, Coopération

Les Recherches conjointes (RC) sont des dispositifs où des scientifiques et des acteurs sociaux confrontent leur compréhension des phénomènes étudiés. Ceux-ci s’y découvrent mutuellement dans leurs arguments respectifs et cela leur permet de complexifier et d'enrichir leurs analyses. Les RC permettent ainsi un renouvellement des connaissances des uns et des autres en produisant une hybridation de celles-ci. Elles construisent des connaissances composites qui procèdent, d’une part, d'une discussion argumentée entre des acteurs porteurs de connaissances d'intervenants et des acteurs porteurs de connaissances de scientifiques ; et, d'autre part, de l'articulation de connaissances construites pour nourrir des débats scientifiques et de connaissances construites pour éclairer l'action. Les RC permettent ainsi aux connaissances scientifiques d'être diffusées parce qu'un dispositif permet aux intervenants de se les approprier, à l'instar des processus d'innovation analysés par Norbert Alter. Leur analyse renouvelle la problématique de la diffusion de la science. La distinction classique entre science fondamentale et science appliquée montre ses limites en ce qui concerne les phénomènes sociaux. Il ne s'agit pas en effet d'appliquer des connaissances construites à distance des intervenants par des sachants dans un champ de pratiques composé d'acteurs ignorants de ce qui s'y passe mais de coconstruire des analyses qui empruntent aux « points de vue » des uns et des autres.

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