Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 143

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Violence en MECS : migration et transfert

Article de Armelle Hours

Paru dans la revue L'Autre, vol. 25, n° 1, janvier-avril 2024, pp. 90-99.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, MECS, Placement, Violence, Groupe, Transfert, Conte

Les MECS (Maison d’enfant à caractère social) telles qu’elles s’organisent de nos jours en France sont-elles suffisamment adaptées aux besoins des enfants/adolescents qui leur sont confiés et à leur mission de protection ? Comment se fait-il que la violence s’y propage aussi facilement ? Après avoir envisagé ce contexte particulier du placement avec son cortège d’impasse, nous suivrons le fil d’une écoute clinique groupale pour l’abord de la dimension transférentielle au sens large. La réflexion prendra appui sur certaines séquences de groupe conte. Nous mettrons en évidence ce phénomène de propagation migratoire, prenant sa source dans le vaste champ du transfert. Ces considérations utiles à la prise en compte de cette facette de la clinique institutionnelle caractéristique de ces déliaisons infernales et du péril de l’altérité, permettront ensuite d’entrevoir les réaménagements à envisager.

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Faire famille et se séparer avec le groupe thérapeutique multifamilial

Article de Fabienne Poirier

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 45, n° 1, janvier 2024, pp. 31-48.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe, Famille, Addiction, Animateur, Interaction, Thérapie familiale, Compétence, Échange

Le travail de groupe est assez fréquent en addictologie. Les groupes d’entraide, en général portés par des associations regroupant des pairs, les groupes de parole pour les patients, les groupes de couples, de conjoints ou d’enfants de personnes aux prises avec l’addiction sont fréquents. Les groupes multifamiliaux sont plus rares. Nous avons voulu montrer à travers cet article quel pouvait être le potentiel thérapeutique de ce type de groupe et quelles étaient les conditions pour que ce potentiel se déploie. Appartenir et se différencier sont au cœur des fonctions d’une famille, le groupe thérapeutique multifamilial peut contribuer à activer ces processus.

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Les Groupes papas-TOP, prévenir le syndrome du bébé secoué par des techniques d’optimisation du potentiel

Article de Yann Mikaeloff

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 372, décembre 2023, 27-29.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Bébé secoué, Neurosciences, Cerveau, Groupe, Père, Maltraitance, Enfant maltraité, Prévention, Parentalité, État dépressif

Au sein du couple, les principaux auteurs du secouement sont les pères ou beaux-pères. Les techniques d’optimisation du potentiel (TOP) qui peuvent être proposés aux pères sont simples : respiration et représentations multisensorielles, dialogue interne, voire relaxation. Les groupes papas-TOP de psychoéducation expérientielle fondée sur les neurosciences permettent de renforcer l’effet positif de la parentalité, de prévenir la survenue du syndrome du bébé secoué et de favoriser la diffusion des bonnes pratiques de paternité.

Jouer pour soigner : un groupe thérapeutique pour les enfants migrants primo-arrivants

Article de Laurence Kouznetsov, Adeline Barbillat

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 33-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant de migrant, Groupe, Précarité, Traumatisme, Jeu, Parentalité, Ethnopsychanalyse

Au sein d’une association qui propose une aide administrative et matérielle pour les familles migrantes dans le nord de Paris, nous avons créé un groupe pour les enfants de 0 à 12 ans. En partant d’un groupe d’observation, nous avons co-construit avec les patients un espace de jeu thérapeutique. Il s’agit d’un groupe ouvert réservé aux enfants, à horaires fixes hebdomadaires. Quels outils pouvions-nous choisir pour proposer un soin adapté à cette population à la fois précaire, instable, avec la barrière de la langue ? À travers deux vignettes cliniques nous partageons cette expérience d’un soin psychologique précoce, lorsque l’accès aux institutions n’est pas encore possible. Nous nous sommes appuyées sur les principes de l’approche transculturelle pour travailler avec ces patients au carrefour de plusieurs cliniques : celle de la précarité, celle de l’exil, celle du trauma et enfin celle de l’enfance et de la petite enfance.

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Un cas particulier de contre-transfert en TFP : le contre-transfert transfamilial

Article de Pascal Nguyên, Fabrice Auddino, Jade Lang, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 139-157.

Mots clés : Enfance-Famille, Transfert, Contre-transfert, Psychanalyse, Thérapie familiale, Groupe, Outil, Épistémologie, Libre association

L’intervention que reprend cet article porte sur un cadre-dispositif singulier de thérapie familiale basé sur l’épistémologie psychanalytique groupale. Ce cadre est singulier dans la mesure où il a été tenté d’articuler un travail entre groupe de thérapeutes et néo-groupe. La réflexion développée ici s’origine dans la clinique des auteurs : lorsqu’ils parlent en groupe d’une famille, la règle d’association libre les amène fréquemment à évoquer une autre famille rencontrée précédemment en séance. Quelle est la nature et la fonction de cette résonance ? L’article pose l’hypothèse d’un nouveau contre-transfert : le contre-transfert transfamilial. Une vignette clinique permet d’illustrer le cheminement qui a conduit les auteurs à y aboutir.

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Cloîtré

Article de Estelle Louët, Marita Wasser, Laurence Apfelbaum, Et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 41, vol. 1, n° 111, janvier-juin 2023, pp. 9-258.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Psychologie, Transfert, Souffrance psychique, Insécurité, Fugue, Relation enfant-mère, Masochisme, Mélancolie, Refoulement, Autisme, Phobie, École, Culture, Groupe thérapeutique, Hôpital, Groupe, Relation éducative

Que l’adolescent soit puni dans sa chambre, au motif qu’il traîne trop dehors à faire on ne sait quoi avec on ne sait qui, ou qu’il doive sortir pour aller prendre l’air, et mieux encore faire du sport, la chambre polarise les fantasmes d’une réclusion qui n’a rien de monastique… De son origine latine signifiant "verrou, barrière", jusqu’à sa forme métonymique de "lieu clos", la chambre de l’adolescent est le lieu de tous les conflits alimentant la psychopathologie de la vie quotidienne comme celle de ses formes les plus graves. La forme pronominale "se cloîtrer" fait de l’adolescent l’auteur de l’injonction inconsciente à se mettre à l’écart, à l’abri du dehors et de ses sollicitations, lorsque celles-ci menacent de déborder ses capacités de liaison pulsionnelle. Si le repli transitoire peut soutenir, par l’inhibition des fonctions du moi et le repli narcissique, les moyens de traiter les trop fortes tensions d’excitation, il peut tout aussi bien être le prodrome de formes pathologiques graves : ainsi en est-il des troubles des conduites alimentaires, quand la quête d’ascèse signe le refus de la sexualité, ou du syndrome de claustration, dans lequel l’adolescent s’engage dans un enfermement sans fin, ou encore lorsque la chambre constitue le dernier rempart face à des angoisses de persécutions qui sont les premiers signes d’une désorganisation psychotique. Enfermés dans leurs chambres, déscolarisés, pris dans les rets des configurations œdipiennes qui les cloîtrent, figés dans un corps où le masochisme moral ne permet pas l’aménagement d’un masochisme érogène porteur de vie, les figures du "cloîtré" se multiplient. À l’hostilité du dehors, réelle ou imaginaire, répond la promesse fallacieuse d’une omniprésence de l’autre dont les écrans entretiennent l’illusion. Figures de mélancolie et de positions sacrificielles, jusqu’à la claustration transférentielle, où l’analyste, se prenant pour l’un ou l’autre personnage de la vie du patient, ne permet plus, ni la circulation des fantasmes inconscients mouvants, ni la libre association, ni la rêverie.
Se cloîtrer est un traitement du sexuel aux divers destins pulsionnels dont les contributeurs de ce numéro explorent les multiples visages.

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Faire face aux risques de l’accompagnement des demandeurs d’asile en situation de précarité

Article de Javier Sanchis Zozaya, Régis Marion Veyron, Konstantinos Tzartzas

Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 102-112.

Mots clés : Travail social : Métiers, Supervision, Relation travailleur social-usager, Souffrance psychique, Conditions de travail, Contrainte, Institution, Groupe, Analyse de la pratique

Prendre en charge des populations dans une grande précarité, comme les demandeurs d’asile, est un défi à de multiples niveaux. Souvent, les enjeux émotionnels sont peu ou pas pris en compte, notamment pour les professionnels en première ligne. Il y a des risques à connaître, pour savoir les repérer, les réduire et, dans certains cas, pour savoir quand il faudra prendre soin de l’équipe de professionnels et même des institutions. Les concepts de trauma vicariant et de fatigue de compassion sont connus depuis des décennies. Des études décrivent l’impact émotionnel que les professionnels de première ligne peuvent éprouver et l’importance des formations et les supervisions pour le réduire. Mais nous irons plus loin, pour nous interroger davantage sur « ce qui est transmis et comment » et l’articuler avec un phénomène moins connu, celui de la contagion au sein de l’institution, et l’impact désastreux qu’il peut avoir sur toute l’organisation des services sanitaires et d’accueil.

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Du groupe à l’équipe de travail – Dépasser les risques de rupture

Article de Muriel Meynckens Fourez

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 4, décembre 2022, pp. 247-267.

Mots clés : Travail social : Métiers, Groupe, Organisation, Approche systémique, Supervision, Équipe, Travail d'équipe, Direction, Décision

Cet article reprend quelques fondamentaux pour tenter de garder cohérence et cohésion au sein d’une équipe œuvrant dans les champs psycho-médico-sociaux, et ce malgré les embûches. Dans un premier temps, il aborde l’organisation d’un groupe, tant en ce qui concerne les professionnels que les bénéficiaires, pour ensuite relater quelques difficultés, rappeler quelques incontournables utiles au fonctionnement d’une équipe et approfondir l’une ou l’autre balises apportées. Le dispositif de supervision est aussi abordé. L’auteur fait honneur tant aux pionniers de la systémique avec des éléments de la première cybernétique qu’aux tenants de la seconde cybernétique. Il invite à un processus réflexif.

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Le groupe familial en temps de confinement

Article de Pauline Schuester, Céline Racin, Laure Razon

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 51-68.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Isolement, Épidémie, Relation familiale, Habitat, Outil, Groupe, Dessin, Adaptation, Entretien, Covid-19

Durant les confinements de mars et novembre 2020 liés à la covid-19, les familles ont vécu dans un quasi huis clos, suscitant une double interrogation : comment les liens intrafamiliaux ont-ils été impactés ? Selon quelles modalités les fonctions supports de l’enveloppe psychique familiale ont-elles pu rester opérantes dans ce contexte de proximité familiale inédite ? L’article, sur la base d’entretiens de recherche individuels auprès de chaque membre d’une même famille et d’un entretien avec la famille au complet, complété par la réalisation de l’épreuve de spatiographie projective familiale, décrit comment, dans un tel contexte, se jouait la permanence de la fonction contenante de l’enveloppe psychique familiale.

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Supervision systémique augmentée : une équipe réfléchissante de nature chamanique ?

Article de Nicolas Nussbaumer

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 227-244.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Supervision, Approche systémique, Thérapeute, Équipe pluridisciplinaire, Psychothérapie, Groupe, Atelier

En supervision systémique, une posture autoréférentielle implique la prise en compte, chez chacun·e, de ses propres cartes du monde. Nos génogrammes de thérapeutes évoquent notre histoire de vie de même que ceux des patient·e·s. Le présent article raconte une supervision systémique expérientielle au sein d’un atelier. Celui-ci rassemble un thérapeute, une équipe réfléchissante et un groupe de supervision. Le thérapeute présente une situation clinique, l’équipe réfléchissante évoque ses métaphores en un processus décalé de créativité pure, de nature irrationnelle, qui contraste avec la mission rationnelle du groupe de supervision. Le thérapeute, qui a évoqué son propre génogramme avant la situation clinique de supervision, se retrouve surpris et ému là où il a été transporté. La conclusion questionne un parallèle possible entre cette pratique réfléchissante et certains traits du chamanisme traditionnel.

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