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Retour sur 20 ans de quantification des usages de drogues chez les adolescents

Article de Stanislas Spilka, François Beck

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 65-86.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enquête, Drogue, Adolescent, Conduite à risque, Tabagisme, Méthode quantitative, ESCAPAD

Il faut attendre la fin des années 1990 pour que la France se dote d’un dispositif d’observation statistique des comportements d’usages de drogues en population générale. Ces enquêtes vont, dès le départ, viser l’ensemble de la population française et notamment les plus jeunes eu égard à l’enjeu de santé publique que constitue l’initiation précoce aux substances psychoactives aux premiers rangs desquelles on trouve les boissons alcoolisées, les cigarettes et le cannabis. Initier une enquête auprès des adolescents sur des comportements illicites n’allait pas de soi mais, en innovant tout en s’inspirant des enquêtes réalisées aux États-Unis, comme l’enquête Monitoring the future (MTF) ou l’European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs (ESPAD) menée dans d’autres pays européens, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) va concevoir en 2000 la première enquête ESCAPAD auprès des adolescents âgés de 17 ans, enquête dont le 9e exercice se déroulera en 2022. À partir de quelques exemples de résultats emblématiques de l’enquête, cet article revient sur les apports spécifiques d’un dispositif d’observation quantitatif et s’interroge sur son adaptation aux nouveaux enjeux méthodologiques comme à l’évolution du champ de l’addictologie.

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Attitudes et croyances soignantes envers des aînés mésusant d’alcool : enquête hospitalière par questionnaire auprès de 315 agents

Article de Pascal Ménecier, Lydia Fernandez, Michael Pichat, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 55-76.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enquête, Alcool, Alcoolisme, Personne âgée, Hôpital, Équipe soignante, Médecin, Infirmier, Attitude, Croyance, Savoir

Le mésusage d’alcool de sujets âgés est peu considéré, bien que sa prévalence ne décroisse que peu avec l’âge. Ce décalage peut autant relever de difficultés de repérage que de difficultés de prise en considération, possiblement reliées à des attitudes soignantes peu favorables. Afin d’évaluer les croyances et attitudes de soignants hospitaliers envers des sujets âgés mésusant d’alcool et
préciser les variables qui les modulent, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 698 médecins et infirmiers de 8 établissements de santé, à propos de leurs représentations, attitudes et connaissances autour du mésusage d’alcool après 65 ans. Les 315 questionnaires exploités (taux de réponse : 45 %), retrouvent que plus de 90 % des agents déclarent soigner des aînés mésusant d’alcool. Les soignants se disent alors majoritairement (75 %) à l’écoute ou disponible, 39 % aidants ou compétant, 32 % mal à l’aise, évitant ou fuyant, et 7 % agressifs, répressifs ou moralisateurs. Les déclarations d’abord positives sont ensuite remises en cause au fil des réponses et recoupements. Les attitudes les plus positives sont associées aux meilleurs niveaux de connaissance, aux expériences d’avoir côtoyé un proche mésusant d’alcool ou d’être soi-même consommateur d’alcool.

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Faire face aux épreuves de la vie juvénile : l’usage détourné de médicaments psychotropes chez les jeunes

Article de Maïtena Milhet, Emmanuel Langlois

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 4, décembre 2017, pp. 511-540.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Médicament, Psychotrope, Consommation, Sociologie, Risque, Motivation, Enquête, Représentation sociale, Anxiété, Stress, Trouble du sommeil, Travail scolaire, Créativité, Jeune, Typologie, Addiction

Cet article porte sur le détournement de médicaments psychotropes chez les jeunes. Il est issu d’une recherche conduite en 2015 et financée par l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies. Ces pratiques méritent d’être examinées dans un contexte de diffusion massive des produits médicamenteux et de trouble des frontières entre leurs fonctions thérapeutiques et leur mobilisation dans le cadre d’usages récréatifs, de pratiques dopantes ou de conduites addictives. S’agissant des jeunes en particulier, les fonctions attribuées à ces substances dans le cadre d’usages détournés demeurent très peu documentées alors que ces pratiques interviennent à un moment crucial de la formation personnelle. À partir d’une revue de la littérature internationale réunissant les connaissances actuellement disponibles et d’une enquête qualitative inédite conduite directement auprès de jeunes, l’article se penche sur ces conduites d’usages détournés de médicaments en les mettant en perspective avec les épreuves de la vie juvénile. Globalement, il s’agit de mieux comprendre quelle est l’expérience de ces jeunes qui font un usage détourné de médicaments et quelle est la dynamique de leurs trajectoires de consommation.

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Prises de risques délibérées avec l'argent : les modalités de consommation des jeux de hasard

Article de Thomas Amadieu

Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 643-672.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Argent, Jeu, Risque, Attitude, Dépendance, Addiction, Enquête

Cet article vise à rendre compte du succès des jeux de hasard, en dépit de leur irrationalité économique supposée, puisque ces prises de risques financières conduisent généralement à perdre de l’argent. L’enquête s’appuie sur un traitement inédit du volet « Jeu pathologique » du « Baromètre santé » de l’Inpes-OFDT (2010) et sur une cinquantaine d’entretiens avec des joueurs destinés à montrer qu’une approche sociologique permet de comprendre l’attraction de ces produits. Une typologie des modalités d’investissement dans ces pratiques ludiques est proposée, croisant le degré de prise de risque et le sentiment de contrôle du joueur. Ces usages des jeux traduisent des attitudes différentes face au risque et aux décisions instrumentales, qui ont des conséquences sur le développement éventuel d’une dépendance à la pratique. Il apparaît que les prises de risques ludiques sont d’autant moins maîtrisées qu’elles sont perçues par celui qui les prend comme des voies alternatives d’enrichissement dans un contexte de limitation des ressources et comme des moyens de regagner une forme de contrôle sur son devenir social. Les carrières d’addiction constituent l’aboutissement extrême d’une série de pièges de la raison.

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