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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 171-186.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Burn out, Approche systémique, Diagnostic, Usure professionnelle, Psychothérapie, Fatigue, Parentification, Reconnaissance, Travail, Famille
Face au nombre de plus en plus élevé de personnes diagnostiquées « en burn out », il me semble essentiel de pouvoir développer une compréhension authentiquement systémique de ce à quoi renvoie ce diagnostic. Je commence donc dans cet article à décrire les dynamiques sociétales qui constituent le contexte de ce diagnostic récent. Après avoir analysé brièvement le contexte d’une société de plus en plus rapide et qui fonctionne sous l’impératif de la performance et du rendement, je montre que les patients épuisés ont souvent depuis leur famille d’origine déjà un passif de dons sans retour, en étant parentifiés en tant qu’enfants, et que la question de la reconnaissance est cruciale dans leur histoire. Je montre également que cette question de la reconnaissance est importante dans le traitement du patient épuisé.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 268-272.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hyperactivité, Trouble du comportement, Diagnostic, Évaluation, Stéréotype
Depuis plusieurs décennies, l’hyperactivité de l’enfant avec troubles attentionnels fait l’objet de polémiques regrettables. Quels que soient les éventuelles prédispositions génétiques et autres facteurs neuronaux, biologiques, cognitifs… à prendre en compte dans la genèse du TDAH, on ne peut faire l’impasse sur la quête du sens des symptômes par rapport au fonctionnement mental du jeune patient et son environnement familial et social. Cette quête replace aussi les troubles dans l’histoire du sujet, telle qu’il l’a vécue subjectivement. Mais l’abord de tels patients et les choix thérapeutiques dépendent de la formation du praticien qu’il rencontre, de ses préjugés conscients et inconscients, et de ses éventuels conflits d’intérêt. Une réelle démarche scientifique impose des indications thérapeutiques sans dogmatismes, qui ne rejettent ni la prescription médicamenteuse ni les soins psychothérapiques individuels, familiaux, voire institutionnels, dans une perspective de complémentarité adaptée à chaque cas.
Dans ce travail, les auteurs présentent le cas clinique de Mme M., patiente reçue pour la première fois à l’âge de 7 ans, suivie en psychothérapie pendant deux ans et revue à l’âge de 30 ans. Pour l’étude de ce cas, le travail s’est centré sur deux axes. Le premier axe est psychodynamique. Il permet de faire une lecture des troubles en appui sur la notion d’ « oralité » qui s’est déployée tout au long de la vie de la patiente et ceci en grande partie en lien avec la qualité de la relation à l’objet maternel. Le deuxième axe est nosographique. On discute ici l’utilité du concept de « psychose infantile », terme rencontré uniquement dans la nosographie française. Dans les travaux anglo-saxons, le terme « troubles du spectre autistique » regroupe tous les tableaux cliniques graves de l’enfance. L’évolution de Mme M. vers la schizophrénie prouve la nécessité du diagnostic différentiel entre les deux concepts cliniques qui correspondent à des fonctionnements psychiques très différents.
Le dépistage précoce des bébés à risque autistique pose la question de la complexité du diagnostic et du risque de déterminisme de l’évolution.
À travers la psychothérapie de Lilian, bébé de 20 mois avec des signes d’alerte autistique avec ses parents, nous décrirons les symptômes, les défenses avec l’intrication et la succession d’éléments autistiques et psychotiques et le processus transférentiel à partir de la construction du moi corporel.
L’évolution favorable de Lilian témoigne de la pertinence de la prise en charge précoce dans une vision psychodynamique et développementale.
La distinction entre psychoses infantiles et autismes engage non seulement des questions scientifiques, cliniques et thérapeutiques. Elle porte un éclairage particulier sur l’histoire de la psychiatrie, notamment sur ses changements de paradigmes et de formalisation du diagnostic psychiatrique.
Après avoir évoqué les limites de la nosographie dans le champ de la pathologie mentale et les fondements épistémologiques des différents modèles étiologiques de l’hyperactivité, les auteurs abordent brièvement l’histoire du concept même d’hyperactivité au regard des dernières éditions du DSM (DSM-III, DSM-IV et DSM5) en soulignant l’ambiguïté des critères diagnostiques. Après quoi, ils effectuent une revue de la littérature en montrant les différences qui existent selon les lieux et les époques quant à la prévalence de cette pathologie particulière, avant de recenser un certain nombre de travaux centrés soit sur le diagnostic, soit sur le traitement, et qui montrent de grandes divergences en fonction du contexte culturel. Le concept d’hyperactivité serait-il, alors, un choix de société ?
Dans un premier temps, nous allons essentiellement nous focaliser sur les apports des pionniers de la thérapie familiale, sur les plans mondial (G. Bateson) et européen (M. Selvini Palazzoli). La cohérence des différentes théories et leurs écueils ont permis d’évoluer d’une thérapie de la famille à une thérapie avec la famille, actrice de premier plan. Une situation clinique illustre la pertinence toujours actuelle de ces conceptions et leur complémentarité. Le deuxième temps de cet article se veut essentiellement pratique.
Article de A. Auffret, P. Lenoir, C. Gauvreau, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 6, octobre 2017, pp. 368-380.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, État limite, Trouble de la personnalité, Traumatisme, Diagnostic
Buts : Mieux décrire la symptomatologie que recouvre l’entité « trouble de personnalité limite » (TPL) à l’adolescence en identifiant des profils cliniques plus homogènes en fonction de leur psychopathologie