Article de Marc Antoine Podlipski, Jordan Sibeoni, Bojan Mirkovic, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 153-170.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Repas, Thérapie, Adolescent, Relation soignant-soigné, Alimentation, Hospitalisation, Famille, Rite
Cet article décrit l’utilisation par une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge des adolescentes souffrant d’anorexie mentale d’un repas familial thérapeutique. La scène de table propose constamment un récit animant les protagonistes partageant le repas. L’hypothèse de travail initiale est que, dans ce récit, cet espace et ce moment singulier, il y a une fécondité potentielle sur un plan clinique avec l’observation, la participation ou encore la reprise de ce temps particulièrement sensible lors d’une hospitalisation pour un épisode d’anorexie mentale. Prenant appui sur un cas clinique ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès d’infirmières ayant participé à ce programme, les auteurs discutent les apports d’ordre psychologique de cette pratique et les nouvelles postures soignantes qu’elle implique.
Accès à la version en ligne
Article de Marie France Le Heuzey, Anne Bargiacchi, Florence Bergametti, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 313, janvier 2018, pp. 11-29.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Trouble du comportement alimentaire, Pré-adolescent, Anorexie, Développement, Prise en charge, Diagnostic, Alimentation, Autisme, Boulimie, Diététique, Pluridisciplinarité, Repas, Hospitalisation, Thérapie familiale, Corps, Atelier, Émotion, Estime de soi, Théâtre, Confiance, Accompagnement, Infirmier, Puberté
Pendant des décennies, il était courant d'associer les troubles du comportement alimentaire, anorexie mentale et boulimie, à la problématique adolescente : refus de la puberté, expression d'un conflit avec les parents, question identitaire etc. Ces pathologies semblaient avant tout être féminines et ne pas concerner les enfants. De fait, la tranche d'âge des 6-13 ans a longtemps été négligée dans les études psychopathologiques, car correspondant à la classique "phase de latence". Pourtant il existe chez l'enfant, fille ou garçon, d'authentiques troubles du comportement alimentaire dont certains, comme l'anorexie mentale précoce, peuvent avoir des répercussions dramatiques sur la santé, la croissance staturale et le développement pubertaire.